Nourrir la planète en 2050
Vocation entrepreneur – Idées fourmillantes pour notre transition alimentaire
«Comment nourrir la planète en 2050?» s’est interrogé Simon Meister (FBM, 2021). Sa réponse: en proposant une alimentation riche en protéines… et en insectes. Découverte de son projet futuriste.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir entrepreneur?
L’indépendance dans la gestion de projet, l’idée même du projet et le fait de rester attaché au milieu académique. La suite du parcours scientifique à la fin de mon doctorat ne me convenait pas, dû au trop grand sacrifice qu’implique un post-doctorat à l’étranger et aux minces opportunités de carrière. Cependant, j’avais encore envie de faire de la recherche. L’entrepreneuriat me permet d’avoir une approche plus concrète, tout en appliquant des préceptes scientifiques. L’idée a émergé lors d’une discussion de couloir avec mon ancienne collègue Camille Wolf, brasseuse de bière, qui cherchait une façon de revaloriser ses drèches (résidus de malt issus du brassage). Nous avons combiné cette idée de revalorisation de drèche en les utilisant pour nourrir des insectes comestibles, un projet sur lequel nous travaillons depuis plus de deux ans.
Décrivez votre projet en quelques phrases
Lowimpact Food revalorise des coproduits de l’industrie de la boisson par le biais d’un élevage d’insectes comestibles. Nous utilisons principalement des drèches de bière, ainsi que les pulpes de fruits issus des pressoirs à fruit. Lors de la récolte, ces insectes sont ensuite transformés en une poudre ultra protéinée qui peut être incorporée à de nombreux aliments. Les avantages des insectes sont qu’ils consomment peu d’eau, nécessitent peu d’espace au sol, et génèrent peu de gaz à effet de serre. Notre but et de créer des aliments bons, durables, et produits localement.
Que vous a apporté cette aventure?
Cette expérience m’a ouvert la porte sur l’univers des startups, encore totalement inconnu à mes yeux, et me permet de sortir de ma zone de confort. J’ai pu découvrir et faire évoluer ma capacité d’adaptation face aux événements imprévus, et y faire face de façon un peu plus pragmatique. J’ai beaucoup appris sur les procédés et challenges des productions alimentaires, ainsi que sur l’optimisation d’un élevage d’insectes.
Article de Jeyanthy Geymeier, Bureau des alumni, 25 août 2021