Des programmes de mentorat et de tutorat sont proposés dans plusieurs facultés de l’UNIL. Décanats et associations d’étudiants réfléchissent ensemble aux meilleurs moyens à mettre en œuvre pour faciliter la réussite des étudiants de première année. Souples et efficaces, ces soutiens par les pairs vont se développer davantage.
Tous les touristes le savent: rien ne vaut une visite guidée pilotée par l’un de ses habitants pour découvrir les secrets d’une ville. A l’UNIL, c’est un peu pareil. Destinés aux étudiants en première année de bachelor, des programmes facultatifs et gratuits de mentorat (en HEC et en Biologie), ainsi que de tutorat (en Droit et en Sciences sociales et politiques) ont été mis en place.
Dans le premier cas, des tandems mentor-mentee, qui se rencontrent ou correspondent régulièrement au fil des semestres, sont formés. L’objectif est de faciliter la socialisation et l’intégration des étudiants dans la vie universitaire. Dans le second cas, des ateliers ponctuels qui visent à apporter un soutien académique sont organisés. Les tutrices et les tuteurs, qui reçoivent au préalable une sensibilisation à la pédagogie donnée par le Centre de soutien à l’enseignement (CSE), évoluent en 3e de bachelor au minimum.
Soutien académique
En 2011, sous l’impulsion de Mounia Bennani-Chraïbi, vice-doyenne à l’enseignement de l’époque, l’Association des étudiant-e-s en SSP (AeSSP) a déposé un projet auprès du Fonds d’innovation pédagogique de l’UNIL et a ainsi bénéficié d’un financement pour mettre sur pied le tutorat par les pairs dans cette faculté. Le coprésident de l’AeSSP, Alessandro Tremea, exerce en tant que tuteur depuis début 2014. Cet étudiant de master en Psychologie «adore l’enseignement». Avec sa collègue Paola Antognini, il co-anime six ateliers d’une durée de deux heures, chaque semestre. Ces derniers attirent jusqu’à 30 personnes. Sur quels thèmes? Prise de notes, lecture académique, gestion du temps et préparation aux examens, recherche documentaire, dissertation et présentation orale. «Nous transmettons d’abord des compétences transversales. Mais nous répondons également aux questions qui portent sur notre expérience de l’UNIL, sur les enseignants et sur ce qui est demandé aux examens», détaille le tuteur.
Suite au bilan très positif de ces ateliers en SSP, ce programme a été pérennisé par le décanat. A la fin de 2013, la direction de l’UNIL a souhaité généraliser ces programmes d’apprentissage par les pairs, en plus du développement de l’offre d’ateliers du Service d’orientation et carrières (lire l’article principal), afin d’améliorer la réussite en première année.
Intégration à l’UNIL
En prime, le tutorat et le mentorat permettent de tisser des liens utiles quand on débarque à Dorigny. «Plusieurs études montrent que les étudiants se préoccupent davantage de se faire des amis dès la rentrée, que de leur propre capacité à réussir. Une bonne intégration a une influence positive sur la réussite», explique Catherine El-Bez, ingénieure pédagogique au CSE.
Alors qu’elle étudiait à l’EPFL, Rosanne Miles a bénéficié d’un coaching. Les conseils reçus alors lui ont été utiles pour s’intégrer dans cette haute école. La jeune femme a ensuite poursuivi son cursus en Biologie à l’UNIL. Son expérience positive l’a motivée à faire partie de la première volée de mentors mise en place, en septembre 2014. Les questions de son mentee? «Quels sont les points importants des cours? A quels sujets doit-on s’attendre aux examens? Comment se déroulent-ils? Quels sont les débouchés professionnels de la formation?» Le rôle des mentors, qui sont une vingtaine en HEC et une trentaine en Biologie, consiste également à orienter les débutants vers les bonnes personnes dans les facultés. Mais ils ne sont pas censés donner des cours d’appui (tout comme les tuteurs).
Et qu’est-ce que cela donne? «Il est difficile de tirer des liens directs entre ces programmes et la réussite, explique Catherine El-Bez. Toutefois, ils offrent aux débutants un sentiment de compétence important pour leur permettre d’avoir davantage de confiance à l’approche des examens.» Les questionnaires d’évaluation fournissent des résultats très positifs. De leur côté, les tuteurs (rémunérés) développent leurs capacités pédagogiques et les mentors (bénévoles) leurs compétences d’encadrement et d’accompagnement. Ils décrochent ainsi une attestation fournie par le CSE et la faculté concernée. Utile pour le CV.
Légers et populaires, ces programmes vont se développer. Ainsi, un tutorat en Faculté des lettres, à l’Ecole des sciences criminelles, ainsi qu’en Faculté des géosciences et de l’environnement, sont en préparation pour la rentrée de septembre 2015.
Article principal: Comment l’UNIL amortit le choc de la première année
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Les informations au sujet du mentorat et du tutorat par les pairs, dans les différentes facultés.
• Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique
• Faculté des hautes études commerciales