Comment se passe votre nouvelle vie à l’UNIL?
Chaque année en novembre, les personnes qui entament un bachelor à l’UNIL reçoivent un appel. À l’autre bout du fil se trouvent des étudiantes et étudiants avancés qui les interrogent au sujet de leurs premiers pas à Dorigny. C’est l’enquête Comment allez-vous?, réalisée par le Service d’orientation et carrières (SOC), avec la collaboration de la Fédération des associations d’étudiant·e·s.
Cette étude figure parmi les mesures d’accueil mises en place par l’UNIL. Elle livre des informations sur ce qui va, et sur ce qui pèche. «Le moral des étudiantes et étudiants est un peu en berne, relève Orlan Moret, responsable de l’enquête au SOC. Seuls 64,9% qualifient leur état psychologique de bon ou de satisfaisant. Ce taux n’a été plus faible qu’en 2020, pendant la pandémie, et en 2023.»
Comment allez-vous? «est aussi un filet de sécurité. Ainsi, 47 personnes ont demandé à être contactées par nos psychologues, suite à l’appel reçu», ajoute Orlan Moret. En parallèle, bien des points s’avèrent positifs. Ainsi, le taux de satisfaction quant au choix du cursus est de 92,8%, et celui qui concerne la qualité des enseignements se monte à 92,7%. Mais l’on note aussi que 51,9% des répondantes et répondants déclarent éprouver des difficultés à s’adapter aux études universitaires, en lien avec le changement de rythme par rapport à la formation précédente, ou à la nécessité d’adapter leurs méthodes de travail au nouveau contexte académique.
Même si trois quarts des étudiantes et étudiants ont la possibilité de suivre une partie de leurs cours à distance (et que 100% possèdent un smartphone), 63,7% préfèrent les cours «en vrai» sur le site de l’UNIL, dans les auditoires. Cet aspect social des études compte beaucoup. DS
61,4%
La majorité envisage de partir en échange universitaire
36,5
Nombre d’heures par semaine consacrées aux études
10,4%
La proportion qui vit avec une limitation physique, sensorielle ou psychique
De la suite dans les idées
Allez savoir! vous en a parlé
Le documentaire Artémis, le temple perdu continue sa carrière. Basé sur les recherches menées dans le cadre de l’École d’archéologie en Grèce, ce beau film de Sébastien Reichenbach a récolté prix et mentions aux Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise et au Festival del Cinema Archeologico di Licodia Eubea (Italie).
Biologiste, professeur à l’UNIL, Alexandre Roulin est passionné par les chouettes (son récent ouvrage est chroniqué dans Allez savoir! n°87 d’octobre 2024). Les recherches qu’il mène avec son équipe ont fait l’objet d’un épisode de Passe-moi les jumelles (à revoir sur le site rts.ch). L’émission dresse bien sûr le portrait de ce Broyard franc et direct, scientifique de renommée internationale.
Présenté dans Allez savoir! et l’uniscope, l’Atlas des vertébrés d’Arthur Escher (décédé en mai 2025) et Robin Marchant (Éditions LEP) existe désormais en version allemande. DS
Le site
Le théâtre romand en vedette
En Suisse romande, les arts du spectacle – qu’ils impliquent des amateurs ou des professionnels – sont bien vivants. Créée avec le soutien du Centre d’études théâtrales de l’UNIL, portée par les chercheuses en Lettres Béatrice Lovis, Valentina Ponzetto et Natalia Wawrzyniak, la plateforme ThéâtRomand regroupe de nombreuses informations et ressources à ce sujet. Ce site propose par exemple des bases de données, une recension des fonds documentaires et iconographiques existants ainsi que l’actualité de la recherche dans ce domaine. (Réd.)
Littérature
le persil prospère
Mené par Marius Popescu, le journal littéraire suisse le persil a fêté ses 20 ans. Au cours de son histoire, de nombreuses personnes liées à l’UNIL ont collaboré à cette publication qui compte aujourd’hui 99 éditions et «3636 pages», comme le mentionne le numéro anniversaire sorti l’hiver dernier. Pour l’occasion, le persil s’offre un site internet qui liste les auteurs et artistes qui ont participé à l’aventure du journal. Il propose des numéros en téléchargement, comme celui réalisé en hommage à Jean-Luc Benoziglio. DS
Culture
Werner Jeker s’expose
Jusqu’au 28 septembre, le Musée historique de Lausanne propose une exposition bouillonnante au sujet de Werner Jeker. Ce graphiste de renommée internationale a collaboré avec des institutions comme le Théâtre de Vidy, le Musée des arts décoratifs, la Collection de l’Art Brut ou le Musée de l’Élysée, entre autres. Personnalité engagée, il a également pris part à la culture contestataire lausannoise (Lôzane bouge, la Dolce Vita). Werner Jeker a cédé ses archives à la Bibliothèque cantonale et universitaire – Lausanne (lire Allez savoir! no79, février 2022). Ce fonds est exploré en Faculté des lettres, dans le cadre de la recherche et de l’enseignement. DS
Signé Jeker. Lausanne par Werner J. Musée historique de Lausanne. Ma-di 11h-18h. Lu-di 11h-18h en juillet et août. lausanne.ch/mhl-werner-jeker 021 315 41 01
Mobilité
Une formation qui roule
Installé à l’UNIL, l’Observatoire universitaire du vélo et des mobilités actives propose une nouvelle offre de formation continue. Ce cursus interdisciplinaire, qui débouche sur un Certificate of Advanced Studies (CAS), s’intitule «Stratégies de promotion du vélo: pratiques, aménagements, politiques publiques et mise en œuvre». Il s’adresse aux professionnels de la mobilité, en charge par exemple du développement du réseau cyclable. Pilotée par Patrick Rérat, professeur à l’Institut de géographie et durabilité, cette formation qui mêle aspects théoriques et visites de terrain se déroulera de janvier à juin 2026. (Réd.)
A l’honneur
Art brut, sciences criminelles, médecine, Grèce
Docteure de l’UNIL, Lucienne Peiry a reçu les insignes de Chevalière de l’Ordre des Arts et des Lettres, le 20 mars dernier. Cette historienne de l’art, qui a notamment dirigé la Collection de l’Art Brut, a publié de nombreux ouvrages de référence au sujet de sa passion, l’art brut (lire par exemple Allez savoir! no83 de mai 2023, ou no77 de mai 2021). Ses recherches ont permis la découverte de nouveaux artistes en Europe et dans le monde. Jusqu’au 1er juin, Lucienne Peiry nous propose sa 45e exposition: Voir l’invisible. L’Art Brut et l’au-delà au Musée International de la Réforme, à Genève. (Réd.)
Au moyen d’un instrument baptisé SNSF Advanced Grants, Le Fonds national suisse (FNS) soutient financièrement, pour cinq ans, le projet porté par l’équipe interdisciplinaire de Franco Taroni. Ce dernier est professeur à l’École des sciences criminelles. Intitulée Forensic inference and aids to decision-making for scientific evidence, la recherche se situe à la croisée des sciences forensiques, de la statistique et du droit. Elle vise à résoudre un défi fondamental de tout système judiciaire: la gestion conjointe de multiples indices scientifiques dans les procès, dont la mauvaise interprétation contribue à des erreurs judiciaires. (FDCA)
Professeure à l’UNIL, Jocelyne Bloch a été nommée cheffe du Service de neurochirurgie du CHUV. Avec le professeur Grégoire Courtine, elle a fondé le centre de recherche NeuroRestore, qui unit les compétences médicales du CHUV/UNIL et l’expertise en sciences de l’ingénieur de l’EPFL pour développer des neurothérapies innovantes qui impliquent des interventions neurochirurgicales. Leurs implants neuroprothétiques ont permis à des personnes paralysées de remarcher. Lors du Dies academicus 2025, la chercheuse a reçu le Prix de l’Université de Lausanne. (Réd.)
Recteur de l’UNIL de 1987 à 1995 et directeur de l’École suisse d’archéologie en Grèce de 1982 à 2006, le professeur Pierre Ducrey a été nommé citoyen d’honneur de Kavála, une ville du nord de la Grèce. Celle-ci est proche du site archéologique de Philippes, une cité fondée au IVe av. J.-C. par Philippe de Macédoine. Cette distinction lui a été remise à l’occasion de l’exposition «Philippes 1914-2014. 100 ans de recherches de l’École française d’Athènes», réalisée notamment par l’UNIL. Des photographies tirées du fonds d’archives de l’archéologue Paul Collart, conservées à Dorigny, ont été présentées. (Réd.)
