En direct du campus

Félix Imhof © UNIL
Félix Imhof © UNIL

Formation

Bouillon de culture

Deux cents universitaires venus des quatre coins de l’Europe se sont réunis à l’UNIL du 8 au 11 octobre 2014 à l’occasion de la huitième conférence des étudiants UNICA. Pendant quatre jours, les participants ont discuté, échangé et débattu autour de trois grands thèmes basés sur le parcours des étudiants «avant», «pendant» et «après» les études universitaires. Des sessions de travail spécifiques ont permis d’approfondir certaines thématiques comme la mobilité, le marché de l’emploi et la diversité. Chaque groupe avait pour objectif d’élaborer un plan d’actions concret et réalisable à l’issue de la conférence. Les projets les plus prometteurs ont été présentés par deux étudiants lausannois lors l’assemblée générale du réseau UNICA à Stockholm. MA

Le chiffre

3627

Le nombre de gymnasiens, collégiens et lycéens qui se sont inscrits aux Journées découverte de l’UNIL, organisées les 3 et 4 décembre 2014. Venus de Suisse romande et de France, ces jeunes ont reçu un maximum d’informations sur les filières de formation. Ils ont pu assister à des cours, visiter des laboratoires et rencontrer les associations d’étudiants. Des psychologues-conseillers en orientation étaient également à disposition pour discuter des choix d’études. (Réd.)

Publication

Passé surprenant

Docteur en histoire de l’UNIL, Justin Favrod a lancé le magazine Passé simple. Il s’agit d’un mensuel grand public consacré à l’archéologie et à l’histoire en Suisse romande. Un dossier sur Adélaïde, impératrice et sainte, fondatrice du monastère de Payerne, figure au sommaire de ce premier numéro. Le décorticage du mythe qui entoure la mère de cette dernière, la reine Berthe, fait l’objet d’un article savoureux. Dans le registre exotique, la tentative d’annexion du nord de la Haute-Savoie par le député genevois John Perrier, en 1860, mérite le détour. DS

Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, Martin Schulz, président du Parlement européen, et José Manuel Barroso, alors président de la Commission européenne (sur la photo, ils sont accompagnés de José Maria Gil-Robles, alors président de la Fondation Jean Monnet). © Laurent de Senarclens
Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, Martin Schulz, président du Parlement européen, et José Manuel Barroso,
alors président de la Commission européenne (sur la photo, ils sont accompagnés de José Maria Gil-Robles, alors président de la Fondation Jean Monnet). © Laurent de Senarclens

Europe

Trois personnalités européennes distinguées à Dorigny

Le 17 octobre dernier, la Fondation Jean Monnet pour l’Europe a remis sa Médaille d’or à Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, Martin Schulz, président du Parlement européen, et José Manuel Barroso, alors président de la Commission européenne (sur la photo, ils sont accompagnés de José Maria Gil-Robles, alors président de la Fondation Jean Monnet). Ces trois personnalités, à la tête de leurs institutions respectives et dans l’esprit de la méthode communautaire imaginée par Jean Monnet, ont su, de manière solidaire, affronter les défis majeurs auxquels l’Europe est confrontée, en préservant le cadre communautaire original qui préside à la construction européenne. (RÉD.)
La cérémonie en vidéo: http://jean-monnet.ch

Formation

Une spécialisation en Humanités digitales

Programmation, développement de sites internet, traitement de bases de données ou analyse de corpus textuels: l’informatique possède de nombreuses applications en Sciences humaines et sociales. En parallèle, l’impact des nouvelles technologies et la culture numérique constituent des champs d’études passionnants, par exemple pour des historiens ou des sociologues. Les «Humanités digitales» se trouvent justement à l’interface de ces deux approches.

Pour permettre aux étudiants d’aborder ce domaine, un nouveau master avec spécialisation sera lancé à la rentrée de février par la Faculté des lettres. Ce cursus offre à la fois des outils techniques, analytiques et critiques. «Les participants vont acquérir des compétences très utiles dans une perspective doctorale, mais également valorisées par le monde professionnel», explique Aris Xanthos, responsable du programme et maître d’enseignement et de recherche en Section des sciences du langage et de l’information. DS

 

Le désir de se dépasser et les pressions économiques pourraient bien se conjuguer pour donner envie à certains [sportifs] de troquer des membres de chair et d’os contre des jambes de carbone.

Daniela Cerqui, anthropologue à l’UNIL, dans un entretien sur le transhumanisme. Publié dans le magazine français Au fait, numéro 8 et sur L’Obs/Rue89.

Distinction

Le sport se joue en haut lieu

Le Prix de Quervain 2014 a été remis à Raphaël Faiss par la Commission suisse de recherche polaire et de haute altitude des Académies suisses des sciences. Dans le cadre de sa thèse à l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne (ISSUL), ce chercheur et son équipe ont développé une nouvelle méthode d’entraînement à l’altitude. Il est en effet courant que des athlètes séjournent en montagne afin d’accroître leur taux de globules rouges et d’intensifier ainsi le transport d’oxygène dans leur organisme. La technique mise au point se base sur de longues séries de sprints effectués sans récupération intermédiaire complète. A la suite d’une telle procédure, des cyclistes et des coureurs de fond se fatiguent moins vite et maintiennent un haut niveau de performances sur une plus longue durée. (Réd.)

Durabilité

Un master exigeant et ambitieux

Dominique Bourg coordonne le nouveau Master en Fondements et pratiques de la durabilité proposé dès la rentrée 2015 par la FGSE. Des professeurs en Lettres, Droit et SSP participent également à cette formation qui se décline sous trois angles. Avec un premier bloc très réflexif et critique porté par les humanités environnementales. «Nous sommes obligés de comprendre les liens très complexes que la société entretient avec la biosphère qui la fait vivre. On ne peut plus voir que des sciences purement sociales, explique Dominique Bourg. Ce nouvel éclairage intellectuel, c’est l’aspect inédit de ce master.» Dans une deuxième partie, les étudiants vont apprendre à accéder à l’information fiable entre autres dans le domaine des changements climatiques. Un troisième bloc leur fournira des enseignements pratiques, qu’ils soient par exemple capables de monter leur propre structure durable. Délai d’inscription: 30 avril 2015. FZo

L’UNIL dans les médias

Politique, délocalisations et virtuel

6392 Le nombre de références faites à l’UNIL et au CHUV dans les médias suisses en 2014, selon la revue de presse Argus, au 22 décembre 2014. Dans le cadre d’une série d’interviews menées en octobre dernier avec des personnalités politiques, Le Temps a régulièrement sollicité le regard de Georg Lutz, chercheur à la Fondation suisse pour la recherche en Sciences sociales (FORS). Ce centre de compétences est installé à l’UNIL. Il s’agissait de poser les enjeux des élections fédérales de cet automne.

L’élection de Laetitia Guarino au titre de Miss Suisse, en octobre, a été très largement traitée par les médias. La jeune femme est étudiante en médecine à l’UNIL. En économie, un outil développé à la Faculté des Hautes Etudes Commerciales est utilisé par le Département américain du commerce. Il mesure les coûts cachés des délocalisations, et permet ainsi de plaider pour des… relocalisations aux Etats-Unis. La professeure Suzanne de Treville a été interrogée à ce sujet. La campagne qui a précédé la triple votation fédérale du 30 novembre a été l’occasion pour les chercheurs de l’UNIL d’être présents dans les médias.

L’automne dernier, les spécialistes de l’UNIL et du CHUV sont souvent intervenus au sujet du virus Ebola et des tests de vaccin menés à l’hôpital universitaire. Toujours à l’international, Laurent Keller, directeur du Département d’écologie et évolution, spécialiste des fourmis, a donné un entretien dans El País le 4 décembre. Le lendemain, sur le thème de la contestation écologique, le professeur Dominique Bourg a participé à une longue émission matinale sur France Culture.

A la même période, la création d’un laboratoire de réalité virtuelle, au croisement des sciences économiques et de la psychologie, a été l’objet de plusieurs reportages. C’est Marianne Schmid Mast, nouvelle professeure à la Faculté des HEC, qui menait les visites. DS

Histoire

A la Belle époque

Le cinquième numéro de Monuments vaudois: La revue du patrimoine artistique vaudois, consacre un dossier à la «Belle Epoque de l’architecture», autour de 1900. Ainsi, deux articles traitent de Montreux : le premier se concentre sur la promotion de ses hôtels, et l’autre traite de l’architecte Louis Villard, le bâtisseur de l’avenue des Alpes. Pour les personnes qui pensent déjà bien connaître Lausanne, le texte consacré à l’ensemble bâti à l’angle des Terreaux et de la rue Mauborget s’avère être une lecture pleine de surprises.

Annuelle et richement illustrée, cette revue de recherche publie des articles fouillés, mais très accessibles aux personnes intéressées par le patrimoine. Grâce à ces textes, des bâtiments et des lieux qui peuvent sembler connus reçoivent un éclairage nouveau. Parmi les auteurs figurent aussi bien des étudiants de l’UNIL et des chercheurs que des historiens indépendants. DS

Passage en revue

Le prêt à intérêt, un antique fléau

1562 C’est le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques en 2014 (d’après Serval), au 22 décembre 2014.

Si la diffusion de la connaissance passe par les périodiques spécialisés, les nombreuses thèses publiées l’an passé recèlent leur comptant de pépites. Comme par exemple le travail de Denis Ramelet, stagiaire-notaire à Lausanne. Parue chez Schulthess, son étude porte sur le prêt à intérêt dans l’Antiquité préchrétienne. Chacun sait que cette pratique est prohibée par l’Eglise catholique, dans le judaïsme et dans l’Islam. Mais d’où tombe cette prohibition? Car, comme nous l’apprend l’auteur, ce type de prêt existait en Mésopotamie et en Egypte, à des taux qui font passer le petit crédit contemporain pour de la philanthropie.

Une exception ressort dans le monde antique: le peuple d’Israël. La Torah mentionne le prêt à intérêt «avec désapprobation», tout comme l’Ancien Testament. Cela constitue même une violation du commandement qui proscrit le vol. Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas aux étrangers de passage.

Denis Ramelet emmène ensuite son lecteur vers la Grèce, où Platon puis Plutarque critiquent cette pratique. Signalons que ce dernier s’en prenait aussi à «la tendance à s’endetter plutôt que de – et pour ne pas – renoncer à certaines choses», une remarque intemporelle. Aristote a également écrit sa détestation des gains produits par la monnaie engendrée par la monnaie.

Au Ier siècle après J.-C., Tacite indique que «le fléau du prêt à intérêt est vraiment ancien à Rome ainsi que la cause la plus fréquente de séditions et de discordes». Pourquoi? A cause de la servitude pour dettes. Au début de la République, un créancier pouvait même enfermer, vendre ou mettre à mort son débiteur! Plus loin, Denis Ramelet s’attaque avec une gourmandise de juriste à un problème très ancien: le fenus unciarium, soit le taux d’intérêt maximal légalement autorisé. Or, ce chiffre (1%? 8,33%? 12%? 100%?) ne nous est jamais parvenu, ce qui a alimenté des querelles d’experts sur plusieurs siècles. Dans sa conclusion, l’auteur ne cache pas son opposition au prêt à intérêt en soulignant son injustice fondamentale: la disjonction des profits et des risques entre le créancier et son débiteur. DS

Recherche

Des archives européennes à Dorigny

L’Etat de Vaud accueille deux fonds d’archives de référence sur l’histoire du développement de l’idée européenne: Richard Niklaus de Coudenhove-Kalergi (1894-1972), et Vittorio Pons (1910-1995), secrétaire général de l’Union paneuropéenne internationale entre 1965 et 1995. Ces archives, qui représentent 60 mètres linéaires, sont ouvertes au public et les inventaires sont consultables en ligne (www.davel.vd.ch). (RÉD.)

Politique

Un an au Palais fédéral

Docteure en philosophie de l’UNIL, spécialisée en logique, Marion Haemmerli a obtenu l’une des deux bourses remises chaque année par la Fondation Bourses politique et science. Depuis janvier, elle travaille au secrétariat des Commissions de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie, à Berne. Avec ses collègues, elle sera «chargée de fournir la documentation scientifique nécessaire aux parlementaires sur les dossiers en cours», explique cette chercheuse, également diplômée en mathématiques. Elle va assister aux séances des commissions, là où s’élaborent les lois. Le secrétariat est en effet responsable de s’assurer que la procédure est suivie correctement. Les instruments de réflexion, ainsi que la capacité à rassembler, s’approprier et synthétiser des informations complexes, acquises au cours de son doctorat, lui seront très utiles. (RÉD.)

A l’honneur

Economie, médecine et biologie

Le «Prix Nobel d’économie» 2014 a été attribué à Jean Tirole, docteur honoris causa de l’Université de Lausanne dans le domaine des Hautes Etudes Commerciales. Ce titre lui avait été décerné le 31 mai 2013 afin de le récompenser pour l’ensemble de ses travaux concernant l’organisation industrielle. Jean Tirole a enseigné en tant que professeur invité à la Faculté des HEC dans le cadre du programme en Economie politique, dans les années 80. Depuis, il est revenu à Lausanne à plusieurs occasions pour des cours et des conférences. Jean Tirole est notamment président de la Fondation Jean-Jacques Laffont – Toulouse School of Economics (TSE). (RÉD.)

Nadia Chabane a été nommée au titre de professeure ordinaire, responsable de la Chaire d’excellence Hoffmann dans le domaine des troubles du spectre de l’autisme et directrice du Centre cantonal de l’autisme. Fruit du partenariat entre l’UNIL et le CHUV avec le soutien de la Fondation Hoffmann et de l’EPFL, ce centre est le premier du genre en Suisse. L’un des objectifs consiste à développer des méthodes de diagnostic encore plus efficaces, afin de détecter plus précocement les troubles autistiques et mettre en place un suivi médical répondant aux standards internationaux, en coordination avec l’ensemble des autres institutions spécialisées. (RÉD.)

La Fondation Professeur Dr Max Cloëtta a distingué deux scientifiques avec le Prix Cloëtta 2014, doté de 50000 francs. Henrik Kaessmann, professeur au Centre intégratif de génomique de l’UNIL et directeur de groupe au SIB Institut suisse de bioinformatique, est l’un d’eux. Ce chercheur est récompensé pour ses nouvelles découvertes dans le domaine de la génétique moléculaire. La manière dont les mammifères supérieurs se sont diversifiés fait l’objet de débats chez les paléontologues et les généticiens moléculaires. Les travaux d’Henrik Kaessmann ont acquis une grande renommée internationale. (RÉD.)

Le Prix Isabelle Musy a été attribué à Verónica Ponce de León, chercheuse en génie génétique, dans le groupe d’Yvan Arsenijevic, professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine, à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin de Lausanne. Dotée de 50000 francs, cette distinction a pour objectif de soutenir la création d’une start-up romande et latine, «Innovation Therapeutics». Créée par la lauréate, l’entreprise sera consacrée notamment à la thérapie cellulaire des yeux. La technologie utilisée s’inscrit dans une véritable révolution dans le domaine du génie génétique. Le prix porte le nom de son instigatrice, mécène passionnée. (RÉD.)

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