La Triennale s’expose
Dix-neuf artistes animent le campus de l’UNIL. Des installations bien visibles, fortes, audacieuses, ancrées tout au long d’un parcours cohérent à arpenter librement au fil des saisons, jusqu’à la fin 2014. Appelées à durer, pour la plupart, ou à se dégrader lentement, sollicitant l’action, le dialogue, proposant une halte éphémère, un refuge incongru, une ponctuation entre deux bâtiments, ces œuvres «créent des tensions intéressantes», note Julien Goumaz, curateur de cette exposition en plein air. Le lauréat du Prix Casimir Reymond, doté de 10 000 francs, proposera dans un deuxième temps plusieurs œuvres inédites qui feront l’objet d’une exposition monographique entre le printemps 2015 et l’été 2016. (RÉD.)
www.unil.ch/triennale
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Le nombre de chercheurs, membres de la communauté UNIL, qui possèdent un compte sur ResearchGate. Gratuit, ce réseau social basé à Berlin s’adresse aux scientifiques du monde entier. Au lieu de photos de vacances, les utilisateurs postent leurs publications, que l’on peut lire, télécharger et commenter. L’utilisation de mots-clés sert à dénicher les spécialistes des domaines les plus pointus. L’outil permet de poser des questions publiques, auxquelles les personnes compétentes peuvent répondre. DS
www.researchgate.net
Facebook, c’est utile
Selon une enquête menée par l’UNIL, une très large majorité des étudiants de première année possède un compte sur Facebook. Il semble donc logique que ce réseau social soit utilisé de manière officielle par l’institution. Informations sur les masters, conseils au sujet des méthodes de travail ou sur la gestion du stress à l’occasion des examens, logement, mobilité, bourses d’études et activités culturelles y figurent, selon l’actualité du moment. Les aspects communautaires, même légers, font partie de l’exercice – pour autant qu’ils puissent concerner les étudiants. Cette page Facebook constitue également un moyen, pour les diplômés et toutes les personnes intéressées, de suivre la vie de l’UNIL au jour le jour. DS
www.facebook.com/unil.ch
Les études américaines s’étoffent
L’UNIL devient un centre pour les études américaines en Suisse. Autour des professeurs Boris Vejdovsky et Agnieszka Soltysik, spécialistes réputés de la littérature et de la culture américaines, des politologues, économistes, historiens et d’autres représentants des Sciences humaines proposeront un regard interdisciplinaire sur les Etats-Unis perçus dans leurs rapports avec l’Europe et le reste du monde. Cette nouvelle offre permettra aux étudiantes et étudiants intéressés de prolonger leur maîtrise universitaire ès Lettres avec une spécialisation en études américaines. L’anglais oral et écrit reste primordial mais le programme pourra être suivi soit uniquement dans cette langue, soit en y associant le français ou encore l’espagnol. A la section d’anglais de la Faculté des lettres, il ne s’agit pas de transiger sur les exigences linguistiques. Le programme pourrait cependant s’ouvrir aux étudiants d’autres facultés, accueillis sur dossier. Parmi les grands sujets qui seront étudiés, on compte le féminisme, l’idéologie raciale, la guerre, l’immigration et l’émigration, l’influence américaine et les relations culturelles. Il s’agit de former non pas des spécialistes mais des personnes qui auront une vue d’ensemble sur les multiples aspects de la société américaine. NR
www.unil.ch/lettres/page97762.html
Ce qui fait la force de la science suisse, c’est l’importance qu’elle accorde à la recherche fondamentale. Si l’on vise de véritables succès scientifiques, il ne faut pas penser uniquement à court terme mais également à très long terme.»
Dominique Arlettaz, recteur, lors de l’édition 2013 du Forum des 100 de L’Hebdo.
Du beau monde à l’UNIL
«Le pire meilleur des mondes»: tel a été le thème de la huitième édition des Mystères de l’UNIL qui s’est déroulée du 30 mai au 2 juin 2013. Décliner les notions d’utopie et de dystopie de manières ludique et scientifique: 300 chercheurs, étudiants, enseignants, membres du personnel technique et administratif ont relevé le défi. Avec succès, puisque 9000 personnes (dont 1500 écoliers vaudois) ont participé aux portes ouvertes de l’université. Un public largement conquis par la vingtaine d’ateliers et la dizaine de visites de laboratoires mis sur pied pour l’occasion. Les décors des Mystères de l’UNIL étaient liés à un paquebot imaginaire, baptisé Titania qui évoquait des scénarios de monde idéal ou de leur éventuelle dérive vers la dystopie. «Cette manifestation a pour vocation d’ouvrir les écoliers de tous milieux sociaux et leurs parents à la perspective d’une formation universitaire», précise Julien Goumaz, responsable évènements. FZ
Balades intelligentes
C’est à des balades originales qu’invite GéoGuide. Cette application gratuite pour tout smartphone a été réalisée par l’Institut de géographie et durabilité et par le bureau d’études Relief. Elle propose par exemple de déambuler de la tour de Sauvabelin, sur les hauts de Lausanne, jusqu’au bâtiment Géopolis de l’UNIL. Au fil des 30 postes du parcours, le promeneur découvre l’hydrologie, la géologie, l’urbanisme et certains pans de Lausanne, en remontant parfois à l’époque glaciaire. Le tracé invite à passer par des lieux surprenants, comme le parking de la Riponne (pour voir courir la Louve), ou à tout apprendre du lac… de Malley. Un sentier consacré au Vallon de Nant est également proposé, et un autre sur le Val d’Hérens est annoncé. DS
http://igd.unil.ch/geoguide/
Soutien universitaire aux sportifs d’élite
Mener à bien, en parallèle, des études universitaires et une carrière sportive de haut niveau pose des problèmes d’organisation. Dès la rentrée 2014, l’UNIL proposera des plans d’études et d’examens aménagés pour tous ses cursus. De plus, les personnes concernées bénéficieront de mesures d’accompagnement afin de mener à bien leur double projet «sport et formation universitaire». En cette rentrée 2013, les sciences du sport se développent avec l’intégration, au sein de l’Institut des sciences du sport (ISSUL), de l’Institut des sciences du mouvement et de la médecine du sport de l’Université de Genève. Le campus accueillera également le projet de «Cluster Sport» mené par la ville de Lausanne et le canton de Vaud; le nouveau bâtiment regroupera des organismes actifs dans le domaine sportif et notamment dans la formation de base et la formation continue. (RÉD.)
Sportifs, Romains et chouettes
3878 Le nombre de références faites à l’Université de Lausanne et au CHUV, dans les médias, depuis le début de l’année (selon la revue de presse Argus, au 5 septembre 2013). Fin juin, une étude publiée dans Plos ONE par une équipe de l’Institut des sciences du sport de l’UNIL, avec des collègues de l’Université de Genève ainsi que d’universités françaises et italiennes, a suscité un fort intérêt dans la presse internationale (Los Angeles Times, National Geographic, etc.) et suisse, ainsi que sur les réseaux sociaux. Car le résultat est étonnant: les sportifs qui crapahutent les 330 kilomètres de l’ultra-marathon «Tor des géants» présentent moins de dommages que ceux qui effectuent des courses moins longues. En juillet, la campagne de fouilles archéologiques à Vidy, qui implique des étudiants de l’UNIL, a également été relayée dans les médias.
Début août, une recherche publiée dans Frontiers in Zoology par des chercheurs du Département d’écologie et évolution de l’UNIL, avec des collègues du Max-Planck-Institut für Ornithologie, s’est penchée sur le sommeil des petits des chouettes effraies. Conclusion: il est comparable à celui des bébés humains, avec une part importante de sommeil paradoxal.
Les historiens de l’UNIL ont régulièrement contribué à des pages thématiques dans 24 heures. Dans le cadre de Vaud Futur, le quotidien a mis en valeur de nombreuses recherches. Des interventions de spécialistes de toutes les disciplines sont rassemblées sur le site Avis d’experts (http://avisdexperts.ch). (réd.)
La Suisse sous la loupe
Le Fonds National Suisse (FNS) vient d’accorder un nouveau budget de 1 million de francs sur trois ans aux recherches pilotées par Marius Brülhart, professeur d’économie à la Faculté des HEC, en collaboration avec les Universités de Bâle, Lugano et Saint-Gall. Intitulé The Swiss Confederation: A Natural Laboratory for Research on Fiscal and Political Decentralization, le projet porte sur la dynamique des interactions fiscales des différentes entités administratives en Suisse. Il s’agit de la continuation d’une première période de trois ans, également soutenue par le FNS à hauteur de 900 000 francs.
La Suisse constitue un laboratoire unique pour l’étude de la décentralisation, que ce soit au plan fiscal ou politique, en particulier au niveau local. De plus, le pays se caractérise par ses pratiques très hétérogènes et sa grande stabilité.
Dans cette deuxième phase du projet, qui est divisé en 16 sous-projets, les chercheurs vont poursuivre leur collecte de données en remontant dans le passé. Ils vont produire des publications scientifiques, impliquer une douzaine de doctorants ainsi que des étudiants et prendre part aux débats publics qui surgissent régulièrement au sujet du fédéralisme. (Réd.)
Les ombres femelles n’aiment pas l’été
649 C’est le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques cette année (d’après Serval, au 5 septembre 2013). Le volume 27, numéro 1 (2013) de Conservation Biology propose les travaux menés par Claus Wedekind, professeur associé au Département d’écologie et d’évolution (DEE), avec Manuel Pompini, premier assistant au DEE, des collègues de l’INRA, de l’Agrocampus Ouest de Rennes et de l’Université d’Oxford, ainsi que la société Aquatica, à Wichtrach.
Etudiant de master, Olivier Darbellay a participé à l’étude. «Nous nous sommes intéressés à l’influence de la température sur la différence entre la quantité de mâles et de femelles, au moment du frai, chez les ombres communs du lac de Thoune», explique-t-il. Dans le cas de ce poisson, les garçons comptaient pour environ 65% des effectifs en 1993, contre 85% en 2011. «La mesure porte sur les animaux qui se reproduisent, et non sur l’ensemble», ajoute l’étudiant, qui effectue actuellement son service civil chez Pro Natura. Cette nuance offre un intérêt supplémentaire quant au déclin éventuel de l’espèce. Car de nombreux messieurs ne vont pas avoir de descendance. Cela va réduire la variabilité génétique des ombres, pourtant très importante pour leur capacité d’adaptation.
Depuis 1970, la température qui règne sur leur site de reproduction bernois est enregistrée en continu. Grâce au génotypage, et à une bonne dose de statistiques, les chercheurs ont pu démontrer que la température de l’eau dans laquelle nagent ces animaux lors de leur premier été possède une influence forte sur la différence marquée – en faveur des mâles – entre les populations des deux sexes, mais qu’elle n’explique pas tout. La qualité de l’eau ne semble pas en cause.
Les chercheurs ont eu accès à des écailles de ces poissons, prélevées dans les lieux de frai depuis 1948, puis conservées. Des données qu’il a fallu «faire parler». Olivier Darbellay a été chargé de déterminer l’âge moyen des individus au moment de leur reproduction. «Tout comme les cernes annuels des arbres, ces ombres possèdent des stries sur leurs écailles. Plus elles sont écartées les unes des autres, plus la croissance a été rapide.» Un travail systématique qui requiert de la patience, mais qui fournit la matière première nécessaire à d’autres recherches. DS
Double regard sur la migration
Six étudiants de l’Institut de sciences sociales des religions contemporaines ont eu l’occasion de s’initier à l’enquête sociologique de terrain lors d’un séjour au Maroc sous l’égide de leur enseignante Christine Rodier. Le but du voyage: mieux comprendre les stratégies migratoires en récoltant d’une part les récits de vie de migrants marocains vivant en Suisse et de l’autre ceux de leur famille restée au pays. Un double regard sur les relations entretenues au sein de la famille entre le pays d’origine et celui d’accueil, la perception de l’émigré par ses proches et la compréhension d’une société où l’islam est la religion d’Etat. SB
Yvan Arsenijevic distingué
Le Prix Alfred-Vogt 2013 a été décerné à Yvan Arsenijevic, professeur associé à la Faculté de biologie et de médecine, qui dirige l’Unité de thérapie et biologie des cellules souches à l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, situé à Lausanne. Ce prix récompense ses travaux concernant les mécanismes contrôlant les dégénérescences de la rétine.
Créé par la Fondation Alfred-Vogt pour l’encouragement de la recherche en ophtalmologie, cette distinction, qui n’avait pas été octroyée depuis 2007, est décernée à un chercheur travaillant en Suisse, quelle que soit sa nationalité, ou à un groupe de chercheurs pour un travail scientifique de haute qualité dans le domaine de l’ophtalmologie ou dans un domaine connexe. (Réd.)
Quatre chercheurs à l’honneur
Mathieu Couttenier, post-doctorant au Département d’économie et d’économétrie à la Faculté des HEC, a reçu le «SSES Young Economist Award», avec Nicolas Berman, du Graduate Institute of International Development Studies de Genève. Ils ont été récompensés pour leur étude intitulée External shocks, internal shots: the geography of civil conflicts. Celle-ci s’intéresse aux effets des chocs de revenus sur la probabilité de conflits civils au sein des pays de l’Afrique subsaharienne. Les changements dans la demande mondiale pour les produits agricoles, la variation des prix des ressources naturelles ou les crises financières sont notamment pris en considération. (RÉD.)
Marie-José Roulin est la première diplômée d’un doctorat en Sciences infirmières de l’UNIL. Sa thèse a été dirigée par Anne-Sylvie Ramelet, professeure associée à l’Institut universitaire de formation et de recherche en soins. Sa recherche est intitulée «Evaluation de la douleur chez les personnes cérébrolésées non-communicantes aux soins intensifs». Les grilles d’évaluation comportementale qui existent pour les patients incapables de communiquer ne sont en effet que partiellement adaptées aux personnes avec des lésions cérébrales. Aujourd’hui, Marie-José Roulin est directrice adjointe de la Direction des soins des Hôpitaux universitaires de Genève. (RÉD.)
Niklas Linde, professeur associé au Centre de recherche en environnement terrestre de la Faculté des géosciences et de l’environnement, a reçu le 6 août la distinction Honors & Award 2013 de la Society of Exploration Geophysicists (SEG), basée à Tulsa, en Oklahoma. Cette vénérable organisation compte plus de 30 000 membres. Co-écrit avec Joseph Doetsch, Tobias Vogt, Andrew Binley et Alan G. Green, son article Imaging and quantifying salt-tracer transport in a riparian groundwater system by means of 3D ERT monitoring a reçu une mention honorable dans la catégorie des meilleurs articles de la prestigieuse revue Geophysics, éditée par la SEG depuis 1936. (RÉD.)
Professeure au département d’économie (DEEP) à la Faculté des HEC, Bettina Klaus vient de recevoir l’International Research Collaboration Award, délivré par l’Université de Sydney. Ce prix financera un séjour de deux mois dans cette dernière institution, lors duquel la professeure collaborera avec le Dr Jonathan Newton, qui travaille sur la théorie des jeux évolutionnaires et leur application dans les problèmes économiques. Le projet des deux chercheurs porte sur l’affectation dynamique des marchés – notamment sur les processus de blocages – tout en incluant les variations du modèle classique. (RÉD.)
www.bklaus.net