En direct du campus

Félix Imhof © UNIL

L’UNIL à l’Expo universelle

Un archéologue et un biologiste de l’UNIL ont présenté leurs travaux à l’Exposition universelle de Dubaï. Maître d’enseignement et de recherche à l’Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité, Patrick Maxime Michel (à g.) a parlé du «Projet Collart-Palmyre». Les archives de l’archéologue Paul Collart ont permis la reconstitution virtuelle en trois dimensions du sanctuaire de Baalshamîn à Palmyre (Syrie), un monument détruit par Daesh. Le chercheur travaille aussi sur la transmission de ce patrimoine, grâce à des ateliers de broderie organisés dans des camps de réfugiés en Jordanie. Les motifs choisis proviennent du sanctuaire disparu. Professeur au Département d’écologie et évolution, Alexandre Roulin a exposé le projet «Owls for Peace». Il consiste à recourir aux chouettes effraies pour éliminer les rongeurs qui endommagent les cultures, au lieu de pesticides. De nombreux nichoirs ont été installés en Israël, en Palestine et en Jordanie. Cela permet à des personnes de différentes cultures d’échanger autour d’un problème commun. DS

Article complet: unil.ch/uniscope/lunil-sexpose-a-dubai

L’actu des Lettres

Chaque année, les chercheurs de la Faculté des lettres publient des dizaines d’ouvrages. Comment se tenir au courant des sorties de ces publications? Grâce à la plateforme LabeLettres. Sur cette dernière, chaque nouveauté bénéficie d’une notice rédigée par Florence Bertholet, chargée de la valorisation des publications et recherches au décanat. Il est possible de dénicher les articles parus dans les médias au sujet des livres chroniqués, et de trouver d’un clic toutes les productions d’une personne en particulier. En prime, le site est enrichi d’entretiens vidéo avec certains auteurs. DS

unil.ch/labelettres

© DR

Durabilité, on tourne !

En Suisse, un tiers des aliments sont jetés sans être consommés. Quelles sont les raisons de ce gaspillage alimentaire? Timothée Steiner, diplômé de la Faculté des géo-sciences et de l’environnement, a mené l’enquête à l’enseigne de Trash Talk. Les multiples causes de ce problème sont présentées dans l’une des vidéos d’une série produite en collaboration avec le Centre de compétence en durabilité de l’UNIL. Les films alternent reportages sur le terrain et entretiens, notamment avec des chercheurs de l’UNIL. Les productions de Trash Talk sont rassemblées sur une chaîne YouTube. DS

youtube.com/c/TrashTalkSwitzerland

Allez savoir! vous en a parlé

Dans la ville provisoire, le roman de Bruno Pellegrino, est paru en 2021 aux Éditions Zoé. Cet ouvrage a été chroniqué dans l’édition n°77 d’Allez savoir! (mai 2021). L’auteur est le lauréat du premier Prix littéraire «Paysages écrits», soutenu par la Fondation Facim (en France). Cette distinction s’ajoute au Prix Michel-Dentan 2021, que le diplômé de la Faculté des lettres a déjà reçu.
Dirigé par le professeur Olivier Bauer, Esprit du vin, esprit divin a constitué le cœur d’un article consacré aux liens entre la Bible et le fruit de la vigne, paru dans Allez savoir! n°78 (septembre 2021). Cet ouvrage a décroché l’une des dix mentions spéciales de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin. 
Pour les images de King Kong, Dracula, Amazing Stories et L’épouvante, dans Allez savoir! no78, le copyright est © Coll. Maison d’Ailleurs/Agence Martienne. DS

L’UNIL et les Hérensards enquêtent

Les perceptions climatiques et la croissance des arbres en altitude figurent parmi les thèmes du projet de recherche participative «Val d’Hérens 1950/2050», qui vise à questionner l’évolution de ce territoire valaisan et le «vivre en montagne». Lancé en juin 2021 par le Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne et L’Éprouvette, laboratoire science et société de l’UNIL, le projet implique treize chercheurs et quiconque souhaite y participer, habitant ou visiteur. Au programme notamment: randonnées scientifiques, partage d’images anciennes, ou encore enquêtes menées par les élèves de la vallée auprès de leurs aînés. NM

unil.ch/herens 

Aujourd’hui, les métavers reproduisent le fonctionnement de nos sociétés. Loin d’apporter plus de libertés, ils semblent contraindre les individus à la permanence de leurs routines quotidiennes.

Fanny Parise, chercheuse associée à l’Institut lémanique de théologie pratique, dans Espiloon (novembre 2021)
© DR

Un bâtiment pour les sciences humaines

Afin de répondre à la croissance continue des effectifs de l’UNIL, un nouveau bâtiment va être construit à proximité de l’Intranef et de l’Extranef (quartier Chamberonne, en bordure sud du site de Dorigny). Dédié à la Faculté des hautes études commerciales, le projet «CHARLIE» du bureau lausannois Background Architecture accueillera jusqu’à 1200 étudiants dès la rentrée académique 2028. Il proposera notamment trois auditoires, cinq salles de cours, une centaine de bureaux et un réfectoire. Devisé à 46,4 millions de francs, ce volume compact de taille modeste répond à des exigences particulièrement élevées en termes de durabilité, avec l’utilisation par exemple de béton recyclé et de bois local. (BIC)

Le projet Pompéi continue

Bonne nouvelle pour l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’UNIL! Le Parc Archéologique de Pompéi a renouvelé leur convention pour trois ans. En 2018, la Surintendance du site avait fait appel à l’expertise du professeur Michel Fuchs pour analyser les fragments de fresques murales de la Maison des peintres au travail, une maison du quartier dit des Chastes Amants. Le but: reconstituer ces peintures et comprendre l’architecture des villas romaines de l’époque. Le renouvellement de ce partenariat est central pour la formation puisqu’il permet chaque été à des étudiants de l’UNIL d’effectuer un stage sur ce terrain. Chapeautés par le professeur Michel Fuchs et la chargée de cours Alexandra Spühler, les archéologues en herbe perfectionnent ainsi leurs connaissances sur le traitement de la peinture murale romaine acquises durant leur cursus. Cette formation développée par l’Institut est reconnue à l’international. (Réd.)

Koh-Lanta, Covid-19 et laine des moutons

9783 Le nombre d’articles et d’émissions qui ont mentionné l’UNIL ou le CHUV dans les médias romands en 2021 (d’après la revue de presse Argus au 20 décembre). 

«Même les forts trichent pour conserver leur statut.» Le 14 décembre, Le Parisien s’est entretenu avec Fabrizio Butera, professeur à l’Institut de psychologie (Faculté des sciences sociales et politiques) au sujet de la finale de Koh-Lanta: la légende, une émission entachée de manquements au règlement.

Lancé le 22 novembre, le Centre Dubochet d’imagerie a été largement couvert par les médias comme Le Temps et la RTS, et salué par de nombreux scientifiques sur les réseaux sociaux (lire ci-dessous). 

Quel est l’impact de la pandémie sur notre santé mentale? Professeurs à la Faculté des HEC, Marius Brülhart et Rafael Lalive ont étudié des millions d’appels téléphoniques de détresse passés à des services d’aide dans 19 pays, dont la Suisse. Leur étude, publiée dans Nature le 17 novembre, a été traitée par AP, ce qui lui a valu une audience internationale. Une vidéo de présentation de leurs travaux a été réalisée par l’UNIL (youtu.be/IVS3kcwSUSo).

Dans un registre plus léger, l’UNIL a proposé des chaussures réalisées avec la laine des moutons du campus, en partenariat avec la société suisse Baabuk. Plus de 600 paires ont été précommandées. «Des pompes au poil», comme l’a souligné 24 heures

Sans surprise, en 2021, plus de 2700 interventions médiatiques impliquant des scientifiques de l’UNIL ou du CHUV portent sur le Covid-19. Les sujets médicaux sont très nombreux, mais d’autres aspects ont également été abordés. Ainsi, la notion de liberté a fait l’enjeu d’un entretien avec Simone Zurbuchen, professeure en Section de philosophie, dans 24 heures du 16 décembre. (Réd.)

Les lieux de la prospérité

Fruit d’un séminaire de recherche en histoire de l’art à l’UNIL dirigé par David Ripoll, ce quatrième volume de la collection Architecture de poche s’intéresse aux lieux de la prospérité, soit les banques, les grands magasins et les sièges d’entreprise. Il éclaire les réponses offertes par Lausanne dans un domaine en grande partie dominé par le souci de représentation. Destinées à susciter le désir ou à épauler la confiance, ces réalisations peuvent paraître aujourd’hui exagérément emphatiques et datées, avec leurs colonnades, leurs frises et leurs frontons. Certains projets – comme le siège de la Mutuelle Vaudoise Accidents (devenue Vaudoise Assurances) de Jean Tschumi – restent cependant exemplaires. Outre diverses contributions éclairantes de spécialistes, ce guide propose quatre itinéraires pour partir à la découverte de ces bâtiments familiers, mais dont on méconnaît souvent l’histoire et la valeur patrimoniale. En route! MD

Présentation de cet ouvrage sur le site Labelettres de la Faculté des lettres de l’UNIL

Lausanne – Banques, bureaux et commerces. Sous la dir. de David Ripoll et Gilles Prod’hom, réd. scientifique Vanessa Diener, Société d’histoire de l’art en Suisse (2021), 240 p.
© Dreamstime

Des générations de moins en moins religieuses

3745 Le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques évaluées par les pairs, en 2021 (d’après Serval, au 20 décembre).

La religiosité est-elle en déclin en Suisse? Les gens conservent-ils la foi, mais la pratiquent-ils hors des églises traditionnelles? Ou se sont-ils tournés vers d’autres formes de spiritualités? Un article publié en novembre dans Social Change in Switzerland répond à ces questions, tout en traitant de la sécularisation sous nos latitudes. 

Chercheurs à l’Institut de sciences sociales des religions, les auteurs Jörg Stolz et Jeremy Senn s’intéressent à la fréquentation des églises, à la pratique de la prière et à d’autres thèmes comme la croyance en Dieu pour démontrer, données à l’appui, que «chaque cohorte plus jeune est légèrement moins religieuse que la précédente». Ainsi, la sécularisation n’est pas due au fait que la foi des personnes s’évapore au fil de leur vie, mais à l’arrivée de nouvelles générations moins portées sur la religion.

Les auteurs battent en brèche l’idée populaire que les personnes croient toujours autant, mais hors du cadre des institutions (Believing without belonging). Comme ils l’écrivent, «la croyance en Dieu, en la Bible ou aux miracles diminue au même titre que l’appartenance religieuse (ou la pratique religieuse). Dans l’ensemble, on constate une augmentation du neither believing nor belonging

Contrairement à ce qui est souvent dit, la religiosité chrétienne n’a pas été remplacée par des croyances alternatives ou ésotériques, comme la divination, la méditation, les horoscopes, voire le yoga par exemple. Ces pratiques sont restées stables ces dernières décennies. Elles ne sont donc pas «la nouvelle religion de la société moderne», comme l’a indiqué Jörg Stolz dans l’émission Hautes Fréquences (RTS). 

Comme l’a relevé le chercheur dans les médias, il n’est pas tellement possible de blâmer les églises pour ce déclin, car ce processus a lieu de manière très large, dans de nombreux pays industrialisés. (RÉd)

Des générations à la foi décroissante: religion et sécularisation en Suisse 1930-2020.  Par Jörg Stolz et Jeremy Senn. Social Change in Switzerland, N°27 (2021). socialchangeswitzerland.ch.

Des atomes tenus à l’œil

Plateforme commune à l’EPFL, l’Université de Genève et l’UNIL, le Centre Dubochet d’imagerie a été lancé en novembre dernier. Les trois microscopes du DCi se basent sur la cryo-microscopie électronique, une découverte qui a valu le Prix Nobel de chimie 2017 au professeur honoraire de l’UNIL. Les performances des installations ont déjà permis de publier la structure complète d’une molécule de ferritine – responsable du transport du fer dans le sang – avec une précision de 1,4 ångström. Ce degré de détail permet d’observer individuellement chaque atome et ses connexions avec les atomes voisins. Idem pour la protéine Spike du SARS-CoV-2, qui peut désormais être «parcourue» atome par atome. (EPFL)

© CNRS

L’UNIL cartonne à Paris

Yohann Thenaisie, doctorant à la Faculté de biologie et de médecine, étudie les neuroprothèses dans le cadre de la maladie de Parkinson. Ce féru de théâtre et de jeu de rôle a représenté la Suisse à la finale internationale du concours de vulgarisation «Ma thèse en 180 secondes». 24 finalistes, venus de toute la francophonie, sont montés sur la scène de la Maison de la Radio et de la Musique de Paris, le 30 septembre. Après un long suspense, le chercheur de l’UNIL a remporté le titre. Son prix lui a été remis par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. DS

Pour revoir l’événement: youtube.com/c/Mt180FrCPUCNRS

État, littérature, nucléaire et fourmis

Né en 1982, le nouveau chancelier d’État vaudois Aurélien Buffat est titulaire d’un master et d’un doctorat en science politique de l’UNIL consacré à l’analyse des politiques publiques. Il est également au bénéfice d’un Certificat exécutif en management et action publique de l’Institut des hautes études en administration publique (IDHEAP). De plus, il a été assistant diplômé, premier assistant et chargé de cours à la Faculté des sciences sociales et politiques. Ses enseignements ont porté sur l’action publique et l’étude des processus décisionnels en Suisse. Cet alumni a pris ses fonctions le 1er novembre dernier. (Réd.)

Traductrice et collaboratrice au Centre de traduction littéraire de l’UNIL (Faculté des lettres), Camille Luscher a reçu une Bourse culturelle 2021 de la Fondation Leenaards dans la catégorie littérature. Le jury s’est déclaré frappé par «sa créativité et son sérieux, son approche ludique et son savoir des langues, mais aussi son implication profonde dans les textes qu’elle traduit». En 2012, sa traduction de Derrière la gare d’Arno Camenisch (Éditions d’en bas) a été distinguée par le Prix Terra Nova de la Fondation Schiller. En 2020, elle a reçu le Prix Pittard de l’Andelyn pour sa traduction du roman d’Annette Hug Révolution aux confins (Éditions Zoé). (Réd.)

Directeur du ColLaboratoire de l’UNIL, Alain Kaufmann a été nommé au Conseil scientifique de l’Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). En charge de la promotion des approches de sciences sociales dans le monde du nucléaire, ce biologiste et sociologue des sciences siégera, pendant cinq ans, aux côtés d’une dizaine d’experts. Spécialiste des sciences citoyennes et de la recherche participative, il va s’intéresser notamment aux façons de passer la main aux populations exposées aux installations nucléaires, pour faire de la surveillance de l’environnement, des mesures de la radioactivité ou de contaminants chimiques. DTR

Hugo Darras est le lauréat 2021 du Prix Jeune Chercheur·euse décerné par l’Union internationale pour l’étude des insectes sociaux (section française). Post-doctorant au Département d’écologie et évolution, il est primé pour ses travaux sur les mécanismes de reproduction chez les fourmis. Ses études actuelles se concentrent sur la fourmi folle noire (Paratrechina longicornis). Cet insecte invasif originaire d’Asie se reproduit selon un système «double clonal»: les reines sont des clones de leur mère, les mâles des clones de leur père. Par contre, les deux lignées (reine et mâle) se croisent pour donner naissance à des ouvrières. MA

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