En direct du campus

Enquête

Étudier à l’UNIL, ça leur plaît

Comment les nouveaux étudiants de bachelor s’adaptent-ils à la vie universitaire? Vivent-ils en colocation? Doivent-ils beaucoup se déplacer? Souhaitent-ils partir en échange? Les réponses à ces interrogations sont fournies par l’enquête «Comment allez-vous?», menée chaque année par le Service d’orientation et carrières, en collaboration avec la Fédération des associations d’étudiant.e.s. Concrètement, quelques semaines après la rentrée de septembre, les débutants reçoivent un coup de fil et répondent à un questionnaire. Très appréciée, cette opération unique en Suisse s’inscrit parmi les mesures d’accueil de l’UNIL. Elle permet en prime d’informer sur les ressources à disposition et de repérer les personnes en difficulté.

1107 personnes ont répondu à la dernière enquête. Globalement, l’adaptation se passe bien et 80,2% des participants estiment avoir de bonnes méthodes de travail. Une minorité rencontre des soucis, principalement avec la gestion du temps. De manière générale, le moral est bon, même si certains stressent à cause de la charge de travail ou souffrent de démotivation. L’immense majorité est satisfaite de son choix d’études (93,9%) et de la qualité de l’enseignement (96%). Au niveau des projets d’avenir, 73,5% comptent poursuivre avec un master et 64,9% envisagent un échange. Ces deux chiffres sont stables par rapport à l’enquête précédente. Quelques questions portent sur l’utilisation des réseaux sociaux, que seuls 4,7% boudent. Instagram, en forte hausse, est le chouchou des débutants (84,7%). Snapchat stagne en hauteur, à 73,7%. L’ancêtre Facebook chute de 85,7% à 73,1% d’utilisateurs en un an seulement, confirmant le vieillissement de son audience. DS

84,7%
La part des utilisateurs d’Instagram, le réseau social le plus populaire.

64,9%
Une majorité d’étudiants débutants pense à partir en échange.

96%
Le taux de satisfaction quant à la qualité de l’enseignement à l’UNIL.

Le chiffre

26

Le nombre de nouvelles espèces d’éphémères de Nouvelle-Guinée identifiées et décrites par Thomas Kaltenbach et Jean-Luc Gattolliat, collaborateurs au Musée de zoologie de Lausanne et chercheurs associés à l’UNIL. Leur découverte a été publiée dans la revue ZooKeys, accessible librement. Expédiés par un collègue allemand depuis cette île de l’Océanie, les insectes ont été dessinés, photographiés et disséqués. Une petite partie de leur génome a été séquencé.

Présents presque partout, apparus avant les dinosaures, les éphémères jouent un rôle important. Leurs larves aquatiques, qui boulottent des détritus, nourrissent les poissons et les amphibiens. Les adultes sont appréciés par les oiseaux. Enfin, leur absence signale un problème avec la qualité de l’eau. DS

Formation

Twitter, c’est parfois utile

Maître d’enseignement et de recherche au Centre Walras Pareto d’études interdisciplinaires de la pensée économique et politique, François Allisson utilise Twitter dans le cadre de l’un de ses cours, avec un objectif pédagogique. Ce réseau social permet à ses étudiants de mettre en valeur les archives encore inédites de Luisella Goldschmidt-Clermont (1925-2013), une économiste engagée pour la mesure du travail non rémunéré. DS
twitter.com/LGC_Archives

Allez savoir! vous en a déjà parlé

De la suite dans les idées

Le Château Saint-Maire, à Lausanne, fut la demeure d’Aymon de Montfalcon, l’avant-dernier évêque de Lausanne. La vie animée de ce personnage, ami des arts, est narrée dans Allez savoir! 68 (janvier 2018). «Son» bâtiment fait aujourd’hui l’objet d’une publication, à l’occasion de sa restauration.

AgroSustain grandit. Présentée dans Allez savoir! 69 (mai 2018), cette start-up se consacre à la lutte contre les champignons qui endommagent les fruits et les légumes, dans le but de prolonger leur durée de vie sur les étals des magasins et ainsi de limiter le gaspillage alimentaire. Particularité: les molécules fongicides, découvertes par la biologiste Olga Dubey (CEO) pendant sa thèse à l’UNIL, proviennent d’une plante. Installée à l’Agroscope de Changins, AgroSustain a levé 1,1 million de francs auprès d’investisseurs lors de son premier tour de table. La certification du produit est en cours dans plusieurs pays. DS

Archives d’Allez savoir! sur scriptorium.bcu-lausanne.ch

© Archives de la ville de Lausanne

Humanités numériques

Des perles dans les archives

Autobiographies, récits de voyage, livres de famille, journaux rédigés par des enfants… De nombreux écrits personnels de l’époque moderne (1500-1820), provenant de toute la Suisse, sont désormais accessibles via la base de données egodocuments.ch. Utile aux chercheurs et aux enseignants, ce site intéressera également un public plus large. Comme le relève la professeure Danièle Tosato-Rigo (Faculté des lettres), l’outil «restitue des voix du passé, qui nous ont laissé des témoignages de leurs vies, de leurs joies, de leurs interrogations ou de leurs certitudes». Aujourd’hui, les textes du for privé ne sont plus considérés comme anecdotiques, mais font partie des sources utilisées communément par les historiens. Les curieux sont invités à chercher «des perles dans le moins poétique des cartons d’archives». DS

Médecine

Une lecture qui donne de l’oxygène

Collaboratrice régulière d’Allez savoir!, Élisabeth Gordon vient de sortir un ouvrage consacré à la respiration. Avec la complicité de Laurent Nicod, chef du Service de pneumologie du CHUV et professeur à l’UNIL, la journaliste scientifique explique le fonctionnement de nos poumons, qui «voient» passer 3 millions de litres d’air chaque année! Une grande partie du livre est consacrée aux affections qui peuvent toucher cet organe, du rhume à la mucoviscidose, en passant par l’asthme ou le cancer. Les moyens de dépistage ainsi que les traitements existants ou prometteurs (l’immunothérapie par exemple) sont présentés, tout comme des conseils simples de prévention. Enrichi de témoignages (dont celui d’une personne transplantée), le texte est très clair et démonte au passage quelques idées fausses. DS

La respiration. Par Élisabeth Gordon et Laurent Nicod.
Planète Santé, collection J’ai envie de comprendre (2019), 208 p.

Environnement

Pionnière en durabilité

Docteure en environnement, Nelly Niwa dirige le nouveau Centre interdisciplinaire de la durabilité, directement rattaché à la direction, qui a été officiellement inauguré le 30 avril. Ce centre est la suite d’une démarche qui a été amorcée il y a cinq ans avec Volteface qui consistait uniquement à faire de la recherche collaborative avec les gens de terrain. Le centre, lui, va travailler sur l’enseignement, la recherche interdisciplinaire et la relation avec la société. Parmi les thématiques abordées, citons l’agriculture, la santé, le climat et la démocratie. A terme, Nelly Niwa souhaiterait, grâce à ce centre, positionner l’UNIL comme leader en matière de durabilité en Suisse, voire dans le monde. F. Zo

La croissance mondiale, qui dépend à 80% des énergies fossiles, est structurée sur l’imaginaire que nos réserves sont inépuisables. C’est bien sûr faux.

Sophie Swaton, maître d’enseignement et de recherche à l’Institut de géographie et durabilité. Dans Le Temps du 2 mars

L’UNIL dans les médias

Loups, fourmis, sommeil et amour

2543 Le nombre d’articles et d’émissions qui ont mentionné l’UNIL ou le CHUV dans les médias romands en 2019 (d’après la revue de presse Argus, au 1er avril 2019).

En Suisse, les loups ne sont pas des chiens. Contrairement à une idée reçue, les mélanges entre ces canidés sont rarissimes. C’est ce qu’une étude menée par Luca Fumagalli, maître d’enseignement et de recherche au Département d’écologie et d’évolution (DEE), a montré fin janvier. Cela n’a pas plu à tout le monde en Valais: en effet, un animal hybride pourrait être chassé.

Les médias ont largement relayé les résultats de plusieurs études menées par des chercheurs de l’UNIL, de l’Université et des Hôpitaux de Genève. Elles mettent en lumière les bienfaits du bercement sur le sommeil et sur la mémoire. De plus, elles ouvrent des pistes au sujet des troubles du sommeil.

Début mars, ce sont les fourmis qui ont crapahuté dans les colonnes des journaux et sur le Net. En partenariat avec des chercheurs japonais, l’équipe du professeur Laurent Keller, au DEE, a démontré qu’une hormone spécifique – l’inotocine – joue un rôle dans l’évolution de la répartition des tâches dans les colonies de Camponotus fellah. Les jeunes prennent soin du couvain. Devenues adultes, elles sortent du nid.

En Suisse, le choix du partenaire dépend de plus en plus de son revenu. Ce constat, publié dans la revue Social Change in Switzerland (éditée à l’UNIL), a rencontré un certain écho. Selon les auteurs, chercheurs en sciences sociales, ce sont particulièrement les personnes ayant un faible niveau de formation qui ont plus tendance à se mettre en couple entre elles qu’il y a vingt ans. DS

Littérature

Revenir à Ramuz

«Il faut écrire la phrase comme on peut, et puis tâcher de choisir après.» Tirée du Journal de C. F. Ramuz, cette note datée de 1944 illustre la méthode de travail de l’écrivain vaudois. Un opus récent de la collection Savoir Suisse lui est consacré, sous la plume alerte de Stéphane Pétermann.

Responsable de recherche au Centre des littératures en Suisse romande (Faculté des lettres), ce dernier nous emmène sur les traces de C. F. Ramuz, une figure incontournable mais floue. Stéphane Pétermann déroule le fil de la biographie de l’écrivain et fait apparaître sa personnalité angoissée, solitaire et mélancolique. Il s’attache au style de l’habitant de La Muette, à Pully, une partie passionnante. Enfin, l’ouvrage nous retrace la réception de l’œuvre de C. F. Ramuz, la reconnaissance, les succès et les polémiques qui ont accompagné sa carrière jusqu’aux dernières années, dont la noirceur n’est guère dissipée par la présence de son petit-fils adoré. DS

C. F. Ramuz. Sentir vivre et battre le mot. Par Stéphane Pétermann. Savoir Suisse, Presses polytechniques et universitaires romandes (2019), 159 p.

Passage en revue

Les coulisses de la mondialisation

796 Le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques évaluées par les pairs, en 2019 (d’après Serval, au 1er avril 2019).

Qui l’eût cru? Les normes ISO illustrent à merveille le fonctionnement de la mondialisation. Un article scientifique publié par Jean-Christophe Graz (professeur) et Christophe Hauert (chargé de cours), tous deux à l’Institut d’études politiques, historiques et internationales, est consacré à la (faible) participation de la société civile dans la mécanique de la normalisation.

Cette publication présente les résultats du projet INTERNORM, une «recherche-action» financée par l’UNIL entre 2010 et 2014, dans le cadre de «Vivre ensemble dans l’incertain». Ce dernier met en valeur les contributions de l’université face aux préoccupations de la société (lire Allez savoir! 54 de mai 2013).

Chapeautées par l’Organisation internationale de normalisation, les normes ISO sont concoctées partout dans le monde par des comités techniques. Dans ces derniers, les experts du secteur privé et des gouvernements sont bien présents. Mais qu’en est-il des associations, des syndicats ou des consommateurs? Comment peuvent-ils accéder aux salles de réunion qui abritent les négociations entre spécialistes, ce que les auteurs appellent «la diplomatie technique»? Ces questions sont importantes car les normes ISO ne régulent pas seulement les formats des papiers. Elles s’appliquent aussi au travail, à l’environnement, à la formation ou à la sécurité.

Les partenaires du projet INTERNORM (des chercheurs, mais aussi des associations et la Fédération romande des consommateurs, entre autres) sont descendus dans les arènes de la normalisation en siégeant au sein de deux comités techniques: l’un dans le domaine du tourisme, l’autre au sujet des nanotechnologies.

Leur expérience a mis en lumière que l’implication des représentants de la société civile est meilleure si les normes en cours de développement collent davantage à leur champ d’action et leurs priorités, bref, au terrain. Le déficit démocratique des processus de standardisation est connu: cette étude donne des clés pour le combler. DS

Translating Technical Diplomacy: The Participation of Civil Society Organisations in International Standardisation. Par Jean-Christophe Graz et Christophe Hauert. Global Society vol. 33, 2019 – issue 2. Disponible sur tandfonline.com

© Gust / Dreamstime.com

Recherche participative

Fourmi vaudoise, qui es-tu?

Où se trouvent les fourmis du canton de Vaud? Quelles espèces vivent ici? Curieusement, la distribution et la diversité de ces insectes sont mal connues. Toutefois, chacun peut désormais combler ces lacunes en participant à l’Opération fourmis, lancée par la Société vaudoise des sciences naturelles, le Musée de zoologie de Lausanne et le Département d’écologie et évolution de l’UNIL. Un kit de chercheur, à emmener avec soi, permet de collecter les petites bêtes pour ensuite les envoyer à des spécialistes dans un but d’identification. Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les fourmis, participez aux ateliers organisés lors des Mystères de l’UNIL, les 25 et 26 mai. (Réd.)

Informations et commande des kits sur fourmivaud.ch. Suivez #fourmisvaud sur Instagram

©Maurice Haas

Distinction

La traduction littéraire récompensée

En janvier dernier, l’Office fédéral de la culture a décerné le Prix spécial de médiation 2019 au Centre de traduction littéraire de Lausanne ainsi qu’au Collège de traducteurs Looren pour leur rôle significatif dans la reconnaissance de cette discipline artistique et de création. Dirigé par la professeure Irene Weber Henking (Faculté des lettres), le Centre fête ses 30 ans cette année. Les amoureux de la traduction pourront échanger lors d’une grande fête, qui aura lieu le 24 mai à Lavigny. (Réd.)

Informations: unil.ch/ctl

A l’honneur

Médecine légale, hôpital, littérature et thèse

Cette année, le Prix du rayonnement académique a été décerné à Silke Grabherr, professeure à la Faculté de biologie et de médecine et directrice du Centre universitaire romand de médecine légale. Cette distinction, créée en 2014 par la Société académique vaudoise, récompense une personnalité qui contribue, de manière exceptionnelle, au rayonnement académique de la place universitaire vaudoise. Pionnière dans son domaine, la chercheuse a développé l’angiographie post-mortem, une technique d’analyse qui permet de simuler une circulation sanguine chez une personne décédée, puis à utiliser ensuite un scanner pour la visualiser. (Réd.)

Aujourd’hui chef de service de Médecine intensive adulte et du Centre des brûlés au CHUV, Philippe Eckert a été nommé directeur général et directeur médical de l’Hôpital universitaire vaudois. Également professeur à l’UNIL, ce Jurassien entrera en fonction le 1er janvier 2020. Dans son communiqué, le Conseil d’État souligne la vision stratégique pour l’institution, les compétences médicales largement reconnues, ainsi que l’expérience de conduite d’un établissement hospitalier du médecin. Ce dernier remplacera Pierre-François Leyvraz, qui a passé onze ans à la tête de l’institution. (Réd.)

Poète, écrivaine et traductrice, José-Flore Tappy a été distinguée par un Prix suisse de littérature 2019, décerné par l’Office fédéral de la culture. Le jury l’a récompensée pour Trás-os-Montes, un recueil de poèmes paru l’an dernier chez La Dogana. Diplômée en Lettres de l’UNIL, l’auteure a été collaboratrice scientifique au Centre des littératures en Suisse romande avant de prendre sa retraite en janvier dernier. Déjà récipiendaire du Prix Schiller en 2007, elle a par exemple dirigé le volume de la Bibliothèque de la Pléiade consacré à l’œuvre de Philippe Jaccottet (un ouvrage paru en 2014) et édité la correspondance entre ce poète et Gustave Roud. (Réd.)

Trois doctorants de l’UNIL vont participer à la finale suisse de «Ma thèse en 180 secondes», le 6 juin à La Chaux-de-Fonds. Cette compétition internationale de vulgarisation scientifique demande à chaque candidat de présenter sa recherche à un public profane, en trois minutes. Devant une salle comble, le trio gagnant de la finale organisée par l’UNIL le 14 mars dernier est Armand Brice Kouadio, de la Faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique (1er Prix et Prix du public), Aline Forestier (2e Prix) et Elise Rapp (3e Prix), toutes deux en Faculté de biologie et de médecine. DS

Vidéos sur youtube.com/uniltv

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