Epistémologie de l’Anthropocène : une question de timing

Dans l’article Was the Anthropocene anticipated?, Clive Hamilton et Jacques Grinevald tentent de resituer la notion d’Anthropocène d’un point de vue épistémologique. L’Anthropocène comme époque géologique est un thème interdisciplinaire contemporain.

Des savants comme Pierre Teilhard de Chardin ou Vladimir Vernadsky ont annoncé ses prémices de longue date, sous des dénominations telles que Noösphère (sphère du vivant et de la connaissance) ou « Age de l’homme », mais sans la reconnaissance explicite d’une ère géologique marquée d’un point de vue stratigraphique par l’espèce humaine. Les tenants de ce point de vue situent, pour certains, les premières explosions atomiques d’origine anthropique comme marqueur temporel et physique alors que pour d’autres, l’extinction de la mégafaune et l’apparition de l’agriculture prouvent que l’ère géologique anthropocène remonte au moins à la révolution Néolithique.

L’Anthropocène est donc un sujet de controverse qui suscite des réactions passionnées auprès des experts en sciences de la Terre comme ceux des sciences humaines.

A voir

L’Anthropocène comme périodisation de la géohistoire environnementale et de la crise anthropogénique de la Biosphère actuelle, conférence du prof. Grinewald lors des 10 ans la Faculté des géosciences et de l’environnement.

Bibliographie

Clive Hamilton, Jacques Grinevald, Was the Anthropocene anticipated?, The Anthropocene Review (2015)
DOI: 10.1177/2053019614567155

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