Zut, on a encore oublié Joseph!

Durant la période de l’Avent, et surtout le soir de Noël, les projecteurs sont braqués sur Marie et l’enfant Jésus. Le père terrestre, lui, reste dans l’ombre où l’a rejeté Notre Père qui est aux cieux. Enquête sur ce papa bis, dérangeant à bien des égards, avec deux experts de l’UNIL.

Un père en retrait, le soir le Noël, qui observe un peu interloqué l’adoration des mages et des bergers. Un vieux charpentier qui travaille avec son rabot, et l’enfant de Marie qui courate dans l’atelier. Un fugitif, guidant l’âne qui emmène sa jeune épouse et le bébé en Egypte, loin des soldats du roi Hérode qui exécutent tous les nouveau-nés. Un adulte dépassé et inquiet qui recherche dans tout Jérusalem un préadolescent de 12 ans, parti éblouir les docteurs du Temple…

Voilà les instantanés que d’innombrables peintres nous proposent du père terrestre de Jésus. Par rapport à Marie, omniprésente et majestueuse, le rôle dévolu à Joseph semble bien discret et tellement peu valorisant. Impression trompeuse? «J’ai vérifié, dit Daniel Marguerat, spécialiste du Jésus historique et professeur honoraire de l’UNIL. Il y a quatorze mentions de Joseph dans le Nouveau Testament, et vingt-quatre de Marie; donc la différence n’est pas énorme. Mais la tradition de Noël s’est effectivement construite autour de la figure de Marie, alors que Joseph a hérité d’un rôle marginal.»

Tout le monde n’a pas oublié Joseph

Sur les quatre évangiles retenus dans la Bible (Matthieu, Marc, Luc et Jean), seuls deux racontent la Nativité. «L’Evangile de l’enfance, les deux premiers chapitres de Luc, sont centrés sur Marie et l’annonce qui lui est faite. Joseph y joue un rôle parfaitement secondaire, diaphane, détaille Daniel Marguerat. Mais chez Matthieu, c’est complètement différent. Joseph a le rôle principal, c’est lui qui reçoit les annonces de l’ange.»

Dans cet Evangile, le messager du ciel explique à Joseph pourquoi il ne doit pas répudier la jeune femme, et il lui conseille d’accepter le nouveau-né comme son fils. Joseph est encore au premier plan quand une nouvelle apparition angélique lui suggère de fuir la Judée pour échapper à la colère d’Hérode. «Cette contribution de Matthieu est considérable, car cet Evangile, qui ouvre le Nouveau Testament, a occupé une place colossale dans la tradition chrétienne, dès le IIe siècle», observe le professeur honoraire de l’UNIL.

Joseph n’aurait pas fui en Egypte

La fuite en Egypte, c’est l’heure de gloire de Joseph, le moment où il sauve Jésus de la colère d’Hérode et lui permet de survivre au massacre des Innocents. Seulement voilà, la réalité de cet épisode, immortalisé par de nombreux peintres, inspire les plus grands doutes aux historiens. «Ce motif n’est raconté que par Matthieu, soit un seul Evangéliste sur quatre. C’est peu, même si cet épisode a connu de nombreux développements dans la tradition», observe Claire Clivaz. La nouvelle professeure de théologie à l’UNIL rappelle que, pour savoir si un épisode raconté dans la Bible est historique, les chercheurs observent plusieurs règles. D’abord celle de la pluralité des sources, qui consiste à rechercher si telle ou telle anecdote est également rapportée dans des documents non chrétiens. «Quand ce n’est pas le cas, on compare les éléments stables aux éléments divergents. Plus un épisode se répète dans les différentes sources, plus il a de chances d’avoir été historique», poursuit Claire Clivaz.

A l’évidence, ce n’est le cas ni de la fuite en Egypte de Marie et Joseph, ni du Massacre des Innocents. Comme aucune autre source n’évoque ce bain de sang, son historicité est douteuse. S’il avait réellement été commandité par Hérode, un acte aussi barbare aurait marqué les mémoires et serait mentionné dans des écrits juifs, grecs, égyptiens ou romains. Ce qui n’est pas le cas.

Joseph était-il charpentier ou artisan?

Diaphane lors de la Nativité, crédité d’un réflexe salvateur (la fuite en Egypte) qu’il n’a sans doute jamais eu, le père terrestre de Jésus voit son (second) rôle encore diminué. Que reste-t-il, dès lors, de ce personnage? «Il n’y a que très peu d’éléments stables dans l’histoire de Joseph, analyse Claire Clivaz. Ce qui revient tout le temps, c’est son nom, son lien généalogique avec le roi David, sa profession de charpentier et son absence au pied de la croix, lors de la crucifixion de Jésus.»

Et pourtant, même ces rares «certitudes» inspirent des doutes. La profession de charpentier, pour commencer. Le mot grec utilisé pour décrire le métier de Joseph est «tekton». Or son sens est beaucoup plus étendu que ne le laissent imaginer nos traductions de la Bible. «Tekton» peut aussi désigner l’artisan, le bâtisseur ou le constructeur. Un texte apocryphe (qui parle des personnages bibliques, mais qui n’a pas été retenu dans la Bible), «Le Protévangile de Jacques», fait ainsi dire à Joseph qu’il «construit des bâtiments».

L’absence totale de référence à la menuiserie dans les discours de Jésus vient encore fragiliser cette image de Joseph charpentier. En revanche, Jésus parle d’un homme sage, qui creuse profond avant de poser les fondations de sa maison sur le roc, afin que la crue du torrent ne puisse pas ébranler son logis (Luc 6, 48). Faut-il voir dans cette parabole un héritage paternel? Impossible à dire. On sait en revanche que «les nombreuses références agraires employées par Jésus donnent une indication sur le public à qui étaient adressés ces récits, ce milieu de paysans et de journaliers qui était visité par les prédicateurs itinérants de l’époque», dit Claire Clivaz.

Joseph est-il la clé qui relie Jésus au roi David?

C’est l’un des paradoxes de Joseph, et pas des moindres. Alors que sa paternité biologique de Jésus est mise en doute par les Evangélistes, ces mêmes auteurs du Nouveau Testament s’ingénient à établir la liste pointilleuse de ses ancêtres. Cela permet à Matthieu de faire remonter la généalogie de Jésus jusqu’à Abraham. Et à Luc d’établir son ascendance jusqu’à Adam. En incluant, à chaque fois, le roi David dans ces lignées prestigieuses.

Bien sûr, au XXIe siècle, ces généalogies fantastiques prêtent à sourire. A tort, semble-t-il, puisque c’est peut-être l’un des vrais apports de Joseph à son fils. «Eusèbe de Césarée (un théologien chrétien qui a vécu entre 265 et 340, ndlr.) nous parle de cousins de Jésus qui ont été persécutés en Judée, et qui étaient de lignée davidique, rappelle Daniel Marguerat. C’est intéressant, parce qu’il s’agit d’une petite notice marginale que l’auteur n’exploite pas, ce qui nous induit à penser qu’il ne l’a pas inventée.»

Pour comprendre le soin avec lequel les Juifs s’assuraient de leurs liens avec le roi légendaire, il faut savoir qu’une prophétie bien connue laissait entendre que seul un descendant en ligne directe de David pourrait monter sur le trône d’Israël. «A cause de cet augure, toutes les familles faisaient ces généalogies. Pas seulement celle de Jésus. Et l’on peut donc imaginer qu’avec des milliers d’autres personnes, Jésus avait une ascendance davidique», estime Daniel Marguerat.

Pourquoi Joseph n’était-il pas au pied de la croix?

C’est la seule certitude absolue concernant Joseph: il n’était pas au Golgotha pour accompagner Jésus au supplice. Quatre Evangiles attestent cette absence spectaculaire, sans donner la moindre explication. Dès lors, plusieurs scénarios sont envisageables. Daniel Marguerat les esquisse.

Hypothèse No 1: Joseph est resté à Nazareth, où il a pu se désintéresser du sort de ce fils qui a violemment critiqué sa famille durant son ministère.
Hypothèse No 2: Joseph n’a pas écouté la voix de l’ange, et il a renié Marie, comme le prétendent des textes rabbiniques et grecs tardifs.
Hypothèse No 3: Joseph a été «éliminé du récit pour des motifs théologiques. Parce qu’il entrait en concurrence avec la paternité divine, et donc ce personnage trop terrestre a été effacé», imagine le théologien de l’UNIL.
Hypothèse No 4: Joseph n’était pas à la crucifixion parce qu’il est mort avant.

Joseph était-il un vieil homme?

«La Bible ne donne aucune indication sur l’âge de Joseph», répond Daniel Marguerat. Le Joseph senior que nous connaissons est donc une pure création des apocryphes, ces textes qui ont été jugés trop peu fiables pour figurer dans la Bible. C’est l’un de ces récits parallèles, «Le Protévangile de Jacques» (écrit vers 150-170), qui a, le premier, blanchi les tempes de Joseph. «Ce texte venait défendre la virginité de la mère de Jésus, face à des attaques qui circulaient dans la communauté juive, rappelle le théologien de l’UNIL. On racontait que Marie, une femme de très basse extraction, avait été séduite par le centurion Panthéra, avant d’être chassée par son mari, et d’accoucher dans la clandestinité.»

Pure médisance! répond l’auteur du «Protévangile». A l’en croire, Marie est restée vierge avant, pendant et après l’accouchement de Jésus. Cent cinquante ans après la naissance de Jésus, le concept de «virginité perpétuelle» vient d’être raconté. Il a un avenir fabuleux devant lui.

Compte tenu des critiques rabbiniques sur la moralité de Marie, on comprend l’intérêt qu’avait l’auteur du «Protévangile de Jacques» à vieillir le personnage de Joseph. Si le «père» de Jésus est un homme âgé, il ne peut pas être son concepteur charnel. «Mieux: comme il est vieux ET veuf, cela permet encore d’expliquer pourquoi Jésus a des frères et des sœurs, comme l’affirment sans ambiguïté les textes bibliques. Veuf au moment d’épouser Marie, Joseph a pu avoir des enfants lors de son mariage précédent, ce qui ferait de cette famille encombrante non des frères, mais des demi-frères de Jésus!», observe Daniel Marguerat.

Joseph est-il le père biologique des frères et sœurs de Jésus?

Pour le théologien de l’UNIL, «le Protévangile de Jacques» est «un conte théologique génial visant à relier des données du Nouveau Testament dont l’articulation devenait problématique, comme l’existence indéniable (quoi qu’en pense la tradition catholique) de frères et sœurs de Jésus et l’affirmation de la conception du Fils unique par le Saint-Esprit.»

Pas de doute pour Claire Clivaz: Joseph et Marie ont bien formé un couple. «L’idée d’un Joseph qui n’aurait pas de relations sexuelles avec Marie est apparue très tôt, mais pas dans des textes canoniques, souligne l’exégète protestante qui rappelle la célèbre phrase de Matthieu (1, 25): «Joseph ne la (Marie, ndlr.) connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté.» Ce texte contient le «jusqu’à» qui sous-entend que, s’il y a une ambiguïté à propos de la conception de Jésus, il n’y en a plus pour la suite. Après, oui, il y a eu des relations sexuelles, et les protestants voient Marie et Joseph comme un couple dans tous les sens du terme, et qui ont eu des enfants ensemble, les fameux frères et sœurs de Jésus.»

Joseph est-il le père biologique de Jésus?

«La polémique s’est engagée très tôt, observe Claire Clivaz. Au IIe siècle, le philosophe païen Celse assure que Marie aurait été répudiée par Joseph, qui l’avait demandée en mariage, pour avoir été convaincue d’adultère et être tombée enceinte des œuvres d’un soldat romain nommé Panthéra. Celse n’est pas le seul à évoquer ce personnage. Des écrits rabbiniques mentionnent également son existence.

De quoi alimenter des spéculations aux siècles des siècles. «On l’a encore vérifié récemment, avec les travaux de Jane Schaberg, une exégète catholique américaine féministe, qui a défendu un scénario où Marie est violée par le Romain Panthéra, thèse qui lui a valu des ennuis allant jusqu’aux menaces de mort», rappelle Claire Clivaz.

Que faut-il en penser? Daniel Marguerat constate que «le Nouveau Testament donne deux affirmations parallèles: 1) Jésus a des parents qui s’appellent Marie et Joseph. 2) L’origine de Jésus est l’Esprit saint, et c’est l’Esprit saint qui conçoit le Fils dans le sein de Marie.» Pour le théologien de l’UNIL, il y a d’une part «une affirmation naturelle, simple et biologique» (les parents s’appellent Marie et Joseph), d’autre part «une affirmation théologique» (la conception par l’Esprit saint).

«Le Nouveau Testament sait très bien défendre ces deux affirmations sans qu’elles entrent en concurrence. C’est à partir du moment où on veut les croiser qu’elles deviennent inarticulables. Et pourtant, les deux peuvent être dites. J’ai souvent eu des doctorants africains qui me confiaient: je suis à la fois le fils de mon père et le fils du chef de ma tribu. Pour eux, pas de problème, on ne confond pas les deux affirmations, qui sont les deux faces d’une même identité.»

Claire Clivaz observe également que, quand Marie discute avec Jésus, dans le temple de Jérusalem, elle dit «ton père» en parlant de Joseph, lors de la seule scène de la Bible où le lecteur assiste à un échange verbal dans la Sainte Famille. Et à ceux qui butent sur cet aspect du récit biblique, la professeure de l’UNIL rappelle que, si deux Evangiles ont donné une naissance miraculeuse au Christ, il y en a deux autres qui ne consacrent pas une seule ligne à l’enfance de Jésus. Et «qui sont également des portes d’entrée dans le christianisme, en commençant l’histoire avec le baptême (chez Marc) ou avec le Verbe divin (Evangile de Jean)».

Que pensait Jésus de ses différents pères?

On ne saura sans doute jamais comment le principal intéressé vivait sa double, voire triple paternité (si on prend en compte l’hypothèse Panthéra). En revanche, il est impossible d’ignorer que sa prédication a remis sérieusement en question, et parfois violemment attaqué, les liens du sang. «Jésus a eu des mots très durs, rappelle Claire Clivaz, notamment dans Matthieu 23,9, où il dit: «N’appelez personne sur la Terre votre père, car un seul est votre Père.» Il s’agit d’une phrase extrêmement forte, si on fait l’effort de la replacer dans le contexte de l’époque, où le «Pater familias» avait le droit de vie et de mort sur ses enfants, et même sur ses petits-enfants!»

Jésus ne s’est pas contenté de contester l’influence des «liens biologiques. Il a encore défendu le célibat, et il a revalorisé le rôle des femmes. Autant de domaines où il a délivré un message de libération spectaculaire aux gens qui venaient l’écouter, et qui entendaient un plaidoyer vibrant pour exister en dehors de leur clan, de leur maisonnée ou de leur groupe familial», ajoute la professeure de l’UNIL.

Ce rejet du géniteur humain connaît un apogée lors de l’épisode du Temple, où un Jésus de 12 ans explique à ses deux parents qu’il s’est trouvé un nouveau père. «C’est la première fois que Jésus prend la parole dans l’Evangile de Luc, souligne Claire Clivaz. Et ses premiers mots expriment le désir d’un nouveau père, alors que Marie vient de lui rappeler l’inquiétude de son père Joseph. L’épisode sonne très vrai, avec cette énorme mise en scène, et l’opposition entre le «ton père et moi te cherchons» affirmé par Marie, et le «mon Père est ici, il me faut être chez mon Père», la réponse de Jésus.»

Comme Claire Clivaz, Daniel Marguerat trouve cet épisode du temple «extrêmement intéressant au niveau psychologique. C’est une belle manière de clore l’histoire de l’enfance de Jésus en montrant l’adolescent qui échappe à ses parents. Il a ressenti un appel et a compris qu’il va avoir une existence singulière, qui lui vient de Dieu et qui déborde sa famille. Je trouve cela magnifique, car c’est un signe d’humanité. Luc, qui raconte ce moment, a saisi quelque chose de la destinée de Jésus.»

Comment faut-il raconter Joseph aujourd’hui?

Rejeté par Jésus, marginalisé par les peintres et zappé par l’Eglise, qui lui a préféré Notre Père qui est aux cieux… Il ne fait décidément pas bon être le père d’un enfant dieu. Et pourtant, ce Joseph mal-aimé inspire «beaucoup de tendresse» à Daniel Marguerat, qui conseille de relire l’Evangile de Matthieu.

«Avec ce récit, on voit bien que Jésus n’a pas vécu sans père. Et qu’il n’a pas survécu sans père terrestre.» A l’entendre, Joseph a été un papa beaucoup moins absent que l’on peut l’imaginer. Le théologien de l’UNIL voit d’abord Joseph «comme un homme pieux. Il a fait des efforts pour son fils. Il lui a donné une éducation religieuse. Il a emmené son enfant dans les pèlerinages. Il lui a permis d’apprendre à lire. Joseph a consenti des sacrifices pour accepter que son enfant se forme, plutôt qu’il travaille et soit directement rentable dans la famille.»

Daniel Marguerat imagine donc un autre Joseph, moins pittoresque et plus humain. «Je le vois comme un homme pragmatique, quelqu’un qui a la tendresse des gestes. Ce n’était peut-être pas un causant, mais un homme qui agissait. A côté de Marie, la femme du verbe qui magnifie Dieu, il y a ce Joseph qui sauve. Ensemble, ils forment un bel équilibre de couple.»

Jocelyn Rochat

2 Comments on “Zut, on a encore oublié Joseph!”

  1. Les scientifiques ont l’habitude de mettre en doute ce qui leurs échappent,comme la création du monde.Je ne suis pas dans la tête de Dieu mais je ne pense pas qu’il ait demandé à Joseph de ne pas épouser Marie juste pour qu’elle ne soit pas couverte de honte. Quel supplice ça aurait été pour lui de s’endormir chaque nuit et de ne pas pouvoir toucher la femme qui est la sienne. Dieu ne tente pas or cela constitue une tentation pour lui et pour tous les hommes d’ailleurs. Marie a eu un vrai couple avec Joseph, Dieu ne l’aurait pas mis dans une famille bizarre. Et puis qu’on ne parle pas de Joseph qu’est ce que ça change à nous notre foi?

  2. En cette époque l’on met en doute tout ce qui édifie, et bien je ne sais d’où vous avez vos sources, mais ce que je sais c’est que Joseph et Marie ont fondé une famille, ils ont eu des enfants. Jésus a eu une enfance comme tous les enfants de l’époque des frères et soeurs, il a appris un métier, et a été éduqué par ses parents sur la vie réligieuse. Etant l’enfant de la promesse et le Messie, d’autres sources l’ont instruit: je ne vois pas de mystères.
    L’Ancien Testament abbonde de prophéties sur lui. Esaïe en parle clairement. Sans sa mort et sa résurrection nous ne discuterions pas de sa naissance, car il serait un inconnu dans l’histoire.

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