Dimanche 18 octobre 2020 – Sion/Lausanne/Genève/Neuchâtel – Poschiavo
Le voyage en lui-même signe le début du stage de terrain, et quel voyage ! Quelle que soit la gare de départ, c’est au moins 7 heures de train qui nous attendent. Nous, Léa et Marjolaine, formons avec quelques étudiantes le premier groupe qui se rejoint à Sion pour embarquer.
Premier changement à Viège direction Zürich en empruntant le tunnel du Löstchberg et en passant par Berne. Nous retrouvons sur le quai 34 de Zürich le reste des étudiant.e.s pour continuer le voyage jusqu’à Sargans, à la limite du Liechtenstein. Durant cette première partie de voyage, de nombreux lacs s’offrent à nous ainsi que des paysages ruraux, petits villages, multitudes de fermes et de vaches, dans les contreforts des Alpes.
Après Sargans, nous entrons dans les Grisons.
Le train s’engouffre et serpente dans de petites vallées verdoyantes, presqu’inoccupées. L’excitation monte dans le train. La vue est magnifique. Les mélèzes ont pris leurs couleurs automnales et les sommets sont recouverts par les premières neiges. Les fenêtres s’ouvrent, les appareils photo crépitent.
Dernier changement à St-Moritz et, puisque nous avons décidé de préférer le train au bus pour cette dernière portion, nous avons le temps de faire une petite halte au bord du lac. L’air est frais dans cette station huppée haut perchée. Nous savourons.
Il nous reste 2h de train pour couvrir une portion de trajet qui semble minuscule sur la carte… la suite nous permettra de comprendre pourquoi : une longue montée en lacets puis une longue descente nous attendent, sur cette portion couverte par la ligne Bernina Express, labellisée par l’UNESCO.
Ce sont désormais hauts sommets, glaciers et paysages de haute montagne qui nous entourent. Le col à franchir se situe à plus de 2500 mètres d’altitude. Nous croisons même des skieurs à Bernina Diavolezza où se situe un départ de téléphérique.
Passé le col un peu plus loin, nous apercevons au loin (et au fond !) Poschiavo mais il nous faudra une heure pour re-descendre, perdre 1500 mètres d’altitude, et rejoindre cette vallée, un temps qualifiée de « vallée perdue ».
Après avoir traversé une partie de la Suisse alémanique, nous retrouvons une enclave italophone des Grisons. L’équipe encadrante, arrivée la veille en voiture, nous attend sur le quai de la gare pour nous accompagner jusqu’à l’hôtel Suisse où nous resterons toute la semaine. Il est temps de faire une petite pause avant de se retrouver au restaurant et faire le premier briefing sur site !
Texte et images : Dr. Marjolaine Gros-Balthazard et Léa Canevet