La restauration du temple d’Orbe, dirigée entre 1933 et 1934 par le bureau d’architectes Gilliard & Godet, représente un cas d’étude privilégié pour comprendre les enjeux de la pratique, encore peu connue, de l’entre-deux-guerres et pour cerner les évolutions par rapport au tournant du siècle. Alors que d’une part ce cas d’étude témoigne de la volonté toujours marquée de mettre en évidence les découvertes archéologiques perçues comme des éléments fondamentaux dans la compréhension de l’histoire de l’édifice, elle témoigne d’autre part l’importance croissante des valeurs d’art et d’usage, au sens explicité par Alois Riegl. La restauration du temple d’Orbe peut par conséquent être perçue comme un témoignage de l’ambition de renouveau esthétique qui anime le monde protestant en Suisse romande durant l’entre-deux-guerres.
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