La profession d’historienne ou d’historien de l’architecture réunit de nombreuses personnes en Suisse romande et couvre des activités extrêmement variées, touchant aux différentes phases de préservation et de valorisation du patrimoine architectural. En effet, des historiens et des historiennes de l’architecture peuvent être sollicités autant pour établir des inventaires, réaliser des expertises ponctuelles, entreprendre des études approfondies, effectuer le suivi d’un chantier, ou diffuser le résultat de leurs recherches au travers d’un enseignement, de conférences, de visites guidées, d’expositions ou de publications.
La profession souffre cependant d’un profond déficit de connaissance et de reconnaissance. Si l’on conçoit aisément que le grand public ignore l’existence de ce métier qui relève de la sphère obscure des «spécialistes», l’on peut déplorer que les acteurs principaux du patrimoine, les propriétaires de bâtiments anciens, les architectes, voire même les services publics en charge de la conservation des monuments ne sachent souvent pas vers qui se tourner lorsqu’il s’agit de réunir des faits historiques nécessaires à la connaissance, à la préservation ou à la restauration d’un objet architectural. De fréquents échos en témoignent.