Sous la direction de Serge Linarès et Susanne Winter
Classiques Garnier ISBN : 978-2-406-07942-2 294 pages 38€
Sa vie durant, Jean Cocteau se défendit de mêler les pratiques artistiques et littéraires sans distinction. Il entendait par là combattre sa réputation de dilettante. « Le grief qu’on me fait de touche-à-tout est absurde », écrivit-il le 29 janvier 1954 dans Le Passé défini. Et d’ajouter : « Il m’arrive de changer de véhicule mais je ne l’abandonne qu’après m’être acharné dans son emploi jusqu’à l’épuisement. » S’élever contre l’accusation d’amateurisme, c’était aussi une façon d’affirmer sa conscience des différences sémiotiques entre les langages. Il n’en demeure pas moins que la multimédialité de son œuvre, unique dans le siècle à ce degré d’intensité, mérite d’être interrogée dans ses causes, ses modalités et ses effets.
La recherche scientifique la plus récente sur Cocteau, en battant en brèche, preuves à l’appui, le reproche de dispersion qui entache encore sa postérité, a montré la cohérence de sa production protéiforme, sous le rapport des structures de l’imaginaire autant que des constantes du style. Mais elle n’a pas assez envisagé les interférences entre les moyens de création que Cocteau a sollicités tour à tour, ou de conserve. Ce volume entend précisément mettre l’accent sur les raisons psychologiques et esthétiques, les enjeux poétiques et culturels, les modes de circulation, voire les facteurs d’incompatibilité, qui se trouvent liés, chez Cocteau, aux usages croisés des arts.
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