Contexte historique
La place financière suisse a vu une énorme croissance presque non perturbée tout au long du XXème siècle. Cela a été possible grâce à la neutralité et la stabilité de la Suisse notamment en période de guerre mais surtout aussi grâce au «secret bancaire» [Mazbouri2012]. Le terme secret bancaire apparaît dans la presse romande dans les années 20, ce que l’on peut observer dans les archives du Journal de Genève et de la Gazette de Lausanne.
Ce dernier est déjà une pratique des banques suisses au XIXème siècle quand les grandes banques1 commencent à dominer la place financière suisse. Ces banques-là profitent considérablement des afflux de capitaux étrangers. Pendant la Grande Guerre les banques utilisent le secret bancaire pour attirer les capitaux étrangers fuyant de lourdes fiscalités implémentées par les pays en guerre [Mazbouri2012]. Cela permet aux banques de devenir une force majeur à l’échelle de la finance mondiale ainsi qu’une influence principale dans la politique nationale. En effet, l’influence des banques dans la politique fédérale est tellement grande que le secret bancaire est renforcé par la loi sur les banques en 1934, sans susciter de grands débats au parlement [Guex1999].
L’introduction de la loi de 1934 est vue aujourd’hui comme la troisième étape de l’avènement des paradis fiscaux contemporains [Chavagneux2012]. La première étape étant les états du Delaware et du New Jersey qui attirent des entreprises avec des taxes très basses vers la fin du XVIIIème siècle. Une décision des juges anglais de 1929 disant qu’une entreprise qui a son siège à l’étranger n’est pas imposable en Angleterre a marqué la deuxième étape.
Avec la Seconde Guerre mondiale, de nouveau, la place financière Suisse profite de la fuite de capitaux étrangers provenant de pays en guerre. Sous couvert de la neutralité, les banques suisses arrivent à maintenir des liens très proches avec tous les belligérants, mais surtout avec les forces de l’Axe, ce qui mène la Suisse dans une grande isolation diplomatique à la fin de la guerre. Par exemple, les États-unis gèlent les avoirs des banques suisses déposés en Amérique déjà en 1941. Néanmoins la diplomatie suisse obtient le maintien du secret bancaire contre les revendications des vainqueurs. Cela marque le début d’une période de croissance sans précédent pour la place financière pendant les «trente glorieuses» [Mazbouri2012].
Après la guerre, à l’étranger, le secret bancaire suisse reste objet de fortes critiques. Les plus importants critiques étant les États-unis et la France [Mazbouri2012]. Dans la deuxième partie du XXe siècle, la diplomatie américaine obtient de la Suisse quelques concessions qui ont toutefois très peu d’impact. Après 1968, des critiques intérieures commencent a troubler le consensus de la population suisse en faveur du secret bancaire. Au même moment, de nombreux scandales impliquant les grandes banques Suisse font surface. L’organisation tiers-mondiste “Déclaration de Berne” [EvB] se forme et dit lutter contre “l’exploitation” des pays en voie de développement par le secteur financier et industriel suisse. Cette organisation lance, conjointement avec le Parti Socialiste, une initiative populaire contre le secret bancaire en 19842. L’initiative populaire est toutefois rejetée par une forte majorité des suisse (73%).
Avec l’accord du peuple, les grandes banques ont ainsi maintenu le statut privilégié de la place financière pendant plus que 50 ans. Ils l’ont défendu contre la pression de l’intérieur et de l’extérieur. Ce n’est seulement après la crise financière en 2007 que, sous la pression de l’OCDE, le secret bancaire est aboli pour les citoyens de pays membres de l’OCDE sauf la Suisse [NeufVies]. Il est à noter que des lois similaires existaient dans d’autres pays européens qui ont tous graduellement cédé sous la pression des critiques. Pour beaucoup c’est via la construction européenne que leurs lois sont influencées pour limiter le secret bancaire [Palan2009].
Dans le cadre de notre recherche nous essayerons de retrouver ces événements dans la presse romande. Celle-ci étant plutôt proche des cercles financiers – surtout le «journal de Genève» [ConfClass1] –, nous évaluerons aussi leurs positions sur le secret bancaire et si cette proximité peut-être confirmée par les articles du corpus. Afin de nous demander, comment évolue la couverture médiatique du secret bancaire au XXe siècle?
Information Bibliographiques
Sources primaires
Nous admettons dans notre analyse les articles extrait de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève, pendant la période 1900-1995. Pour restreindre l’analyse aux articles pertinents, le corpus d’articles des deux journaux sera filtré en ne gardant que les articles contenant des mots clés, repérés à travers l’analyse de nos autres sources primaires et la littérature secondaire.
Les sources primaires que nous analysons, outres que les archives du Temps, sont de nature politique, juridique, ou diplomatique. La “Déclaration de Berne” en collaboration avec le Parti Socialiste publie en 1978 le pamphlet “Les Secrets du secret bancaire suisse” [GiovanniniPierLuigi1978Lsds] où les conséquences internationales et intérieures du secret bancaire sont dénoncées. Cet ouvrage nous expose au débat qui entourait le sujet pendant les années 70 et 80.
Les sources juridiques témoignent d’un conflit entre la Suisse et des pays étrangers dans le domaine du secret bancaire. Les Americains étudient déja en 1969 les aspects juridiques du secret bancaire [Mueller1969]. Ce qui mène à un procès auprès du tribunal fédéral [tribunalFederal1970], qui se conclut en 1970 en faveur du maintien du secret bancaire. Nous étudierons aussi l’accord bilatéral entre la Suisse et les Etats-Unis sur le secret bancaire, comme témoigné dans un rapport du 1983[insiderTrading1983].
Littérature secondaire
Nous considérons deux types de littérature secondaire, un sur l’histoire financière suisse par Sébastien Guex et Malik Mazbouri [Guex1999][Guex2000][Mazbouri2012]. Et un autre type sur les spécificités du cas suisse au niveau international, analysé par Henry Meier [Meier2012].
Méthodologie
Notre idée centrale est de porter l’analyse sur la différence entre les deux journaux et leur évolution dans le temps. La méthodologie détaillée ici est donc appliquée sur les deux journaux séparément et elle est organisé de manière suivante:
Pre-processing
Pour l’explorer de manière plus rapide, nous devons réduire le corpus de base qui se constitue des articles de la Gazette de Lausanne (GDL) et du Journal de Genève (JDG) sortis entre 1900 et 1999.
Nous créons trois corpus. Le plus grand est constitué de tous les articles, décomprimés (du format bzip2
) et sans méta-données concernant la position des mots sur la page. Nous nous servons de ce corpus-là pour des questions qui regardent l’entièreté des journaux, comme la longueur en page du journal à une certaine date.
Le deuxième corpus se limite aux articles de caractère financier et est extrait du premier corpus par la recherche des mots clés suivants:
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secret bancaire
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place financière
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banques suisses
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forfait fiscal
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paradis fiscal
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affaire Chiasso
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argent sale
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blanchiment
Nous utilisons ce corpus de ~35’000 articles pour nous comparer avec notre troisième corpus, sélectionné par le seul mot clé “secret bancaire”, contentant environ 1700 articles. De cette façon, nous pouvons déterminer si une certaine tendance de ce corpus est vraiment signifiante, ou si elle apparaît dans tout le corpus financier.
Statistiques de base
Nous commençons en calculant certaines statistiques de base, telles que le
numéro de page, la longueur et la date d’un article. Nous reproduisons donc le
N-Gram dans le temps, pour les articles contenant “secret bancaire” par
année.
Ensuite, nous comparons la longueur d’un article sur le secret bancaire aux articles génériques du corpus financier. Nous pouvons constater en regardant l’histogramme suivant que les articles sur le secret bancaire, dans les deux journaux, sont en général un peu plus longs.
Nous examinons aussi, à l’aide d’un histogramme de la page de l’article, la distribution de la position des articles sur le secret bancaire. Pour mieux interpréter les résultats de cette analyse, nous trouvons la longueur du journal pour chaque date et calculons ainsi la position relative de l’article dans le journal. Nous cherchons enfin à voir si des rubriques spécialisées traitent le sujet, en examinant des nuages de points corrélants la date et la page des articles en question. Des ligne horizontales isolées constituerait un indice d’une rubrique permanente.
En comparant le nombre d’article en première page, nous constatons que la fréquence d’une première page pour un article sur le secret bancaire est de 5% dans la GDL et 6% dans le JDG. Alors que la fréquence d’une première page pour un article générique financier est de 2% pour la GDL et 3% pour la JDG.
Analyse des auteurs
La méta-donnée la plus importante après la date qui est traitée en haut est l’auteur d’un article. Nous analysons deux catégories d’auteurs.
Agences de presse
Beaucoup d’articles de journal proviennent d’agences de presse externes à la rédaction. Nous classifions les articles des agences suivantes:
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ATS: Agence télégraphique suisse
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AFP: Agence France-Presse
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Reuters
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AP: Associated press
Ainsi nous trouvons que pour les articles du secret bancaire le taux d’articles issus d’agences et 10% plus haut que dans le corpus financier.
Journalistes
Même si l’auteur n’est pas toujours indiqué – surtout dans la première moitié du siècle – nous arrivons à extraire des données sur les journalistes. Au moyen d’une liste de noms d’auteurs3 et des initiales à la fin de l’article, nous pouvons attribuer des auteurs à plus que 2600 articles.
Cette attribution nous permet de poser les questions suivantes: Est-ce qu’un journaliste est actif dans le deux journaux en même temps? Est-ce qu’il écrit en moyenne plus souvent sur le secret bancaire que sur d’autres sujets?
Comme exemple, nous voyons que les deux auteurs du JDG qui ont écrit le plus sur le secret bancaire sont Jean-Luc Lederrey (41 articles) et Jacques-Simon Eggly (29 articles). Les deux sont aussi actifs dans la GDL et cela même avant la fusion des rédactions en 1991. En plus, une recherche LinkedIn ou Wikipédia révèle que les deux travaillaient aussi dans le monde banquier4 ou dans la politique libérale5.
Analyse du contenu
L’analyse de contenu se limite au corpus “secret bancaire”. Dans un premier temps nous produisons des graphiques d’analyses de similitudes pour les deux journaux.
En regardant le résultat on voit que les mots qui apparaissent souvent avec “secret bancaire” dans les textes de la GDL et du JDG sont différents. Pour la GDL on voit des mots tel que “affaire” qui apparaissent et qu’on ne voit pas dans le résultat avec le JDG.
Afin de rendre les visuels utilisables, nous affichons ici seulement 40 mots (autres que préposition et déterminants). Afin de ne pas surcharger l’image, seuls les termes qui apparaissent plus de 50 fois ensemble sont montrés reliés dans le graphe.
En suite, toujours dans un esprit de comparaison des journaux, nous produisons deux dendrogrammes sur les journaux.
Critique et difficultées
Notre analyse est particulièrement perturbée par les problèmes de l’OCR de basse qualité. Car, les termes que nous tentons d’isoler sont plutôt long et une erreur de reconnaissance est bien plus probable.
Un autre problème est que le format de reconnaissance des articles est assez limité. Il a fallu que nous allions chercher le nom des auteurs manuellement, cependant nous avons observé que mettre le nom de l’auteur sur un article de journal ne devient courant qu’à partir des années 60, limitant nos capacité d’analyse avant cette période.
Nous avons réussi à contourner ce problème en utilisant une liste de noms de journalistes ayant travaillé pour le JDG. Cependant nous n’avons pas trouvé une telle liste pour la GDL.
Analyse
Intérêt des journaux au sujet du secret bancaire
Le sujet du secret bancaire a suscité une centaine de premières pages au sein des deux journaux de 1940 jusqu’à la fin des années 90. Ce chiffre relativement petit nous permet de lire quelques premières pages pour mieux contextualiser nos autres analyses.
De manière générale et excluant l’année 1984 de l’initiative populaire au même sujet, le secret bancaire n’est pas un sujet très important dans le corpus financier des deux journaux. Le sous-corpus “secret bancaire” ne constitue que 5% des articles du corpus financier, qui lui-même ne contient qu’une petite partie de tous les articles. Il est remarquable que dans le sous-corpus la proportion d’articles qui proviennent d’agences de presse est de dix pour-cent plus élevée que dans le corpus financier (29% pour le “secret bancaire”, 18% pour le financier). Cela pourrait être justifié par l’hypothèse que le sujet a peu d’importance pour les rédactions, qui n’utilisent souvent que des dépêches pour en parler. Comme montré par les exemples rapportés dans le collage [depeches], les dépêches parlent surtout de cas judiciaires et petits scandales.
Pour cerner l’origine de cet intérêt, nous comparons la fraction de dépêches venant de l’étranger à celles de l’Agence télégraphique suisse (ATS). La figure [percentage1] montre comment cette fraction évolue dans le sous-corpus au cours du temps. Nous trouvons deux périodes où les dépêches étrangères ont une certaine présence: 1972 – 1977 et 1986 – 1992. Ce sont des périodes relativement calmes, où à l’intérieur de la Suisse le sujet n’est pas d’actualité. Les dépêches dans le collage [depeches] représentent bien le type d’article sur des faits mineurs apparaissant dans cette période calme.
La série temporelle du nombre d’articles par catégorie d’auteur (fig. [categorie]) met en évidence une nette chute de l’utilisation de dépêches étrangères qui parlent du secret bancaire pendant exactement la période avant la votation de 1984. Vue la forte orientation politique des deux rédactions contre l’initiative, on peut supposer que les articles d’agences étrangères qui ne concernent pas l’initiative sont minimisés, pour ne pas détourner l’attention des lecteurs.
Par la lecture des premières pages, on peut trouver le ensemble suivant de périodes principales dans l’histoire du secret bancaire:
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1940–45: Le secret bancaire est menacé de l’intérieur par le gouvernement, à cause de l’économie de guerre, et de l’extérieur par les futures nations unies, qui désirent l’entraide judiciaire et fiscale.
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1946–65: Période de calme où aucune attaque importante n’est montée contre le secret bancaire. Quelques frictions avec la France se résolvent en une impasse.
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1966–70: Tensions et efforts diplomatiques avec les États-Unis, qui critiquent durement le secret bancaire qui leur empêche d’enquêter efficacement la criminalité organisée. Cela se résout avec des accords bilatéraux qui concèdent très peu à la justice américaine.
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1975–84: Tumultes intérieurs vis au secret bancaire. L’économie en récession et la force du Franc Suisse dans les marchés de devises portent les milieux politiques socialistes à attaquer le secret bancaire comme responsable. Le débat intérieur continue jusqu’en 1984, quand l’initiative socialiste contre le secret bancaire est repoussée.
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1987–89: Pressions américaines poussent la Suisse à approuver la levée du secret bancaire dans le cas de manipulation des marchés (insider trading), un délit qui n’était pas persécuté en Suisse jusqu’alors.
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1996–suite: Affaire des fonds juifs en déshérence. Le conseil national vote à l’unanimité pour la levée du secret bancaire pour la commission Bergier.
La tonalité du discours dans les deux journaux au cours de ces périodes est surtout intéressante. Dans la première période, le ton est positif et tranquille. En 1975, le ton change rapidement: des articles écrits par Marian Stepcinsky, Jean-Luc Lederrey, et par le futur politicien libéral Jacques-Simon Eggly gagnent souvent la première page. Ces articles sont des pièces d’opinion, souvent virulentes, où les avantages du secret bancaire sont rappelés. Contrairement aux périodes précédentes, où les avantages du secret bancaire ont été considéré trop évidents pour les souligner. Ces articles d’opinion forment une véritable propagande en faveur du secret bancaire et contre les socialistes, et donnent de précises indications de vote dans le mois avant l’initiative.
La tonalité des articles redevient enfin plus descriptive et s’assouplie, après que l’initiative soit rejeté. Les lois sur la manipulation des marchés et la commission Bergier ne sont pas perçus comme menace essentielles à la stabilité de la place financière.
Comparaison des deux journaux
En isolant les articles contenant “secret bancaire”, nous avons auparavant isolé les articles en différents groupes avec la méthode de Reinert. La première chose que nous remarquons c’est qu’entre les deux journaux on obtient des groupes différents. Afin de mieux comprendre comment les articles sont classés nous avons aussi effectué des Chi²-tests sur des mots-clés. Par exemple dans le Journal de Genève, nous pouvons voir que le terme “UBS” va éloigner l’article du groupe contenant les termes plus proches du sujet, comme “secret”, “convention”, “droit” ou “judiciaire” que l’on voit dans la première classe du dendrogramme (voir partie méthodologie). Et pousser l’article fortement vers le groupe trois qui contient des termes assez descriptifs (sur les intérêts et les devises).
D’autres tests similaires pointent vers d’autres division, ou les articles utilisants des termes juridiques et/ou techniques précis (comme “bancaire”, “fraude”, “autorité”) vont concentrer les articles dans une même classe. Mais nous voyons aussi que les termes qui ramènent au nom des banques sont dissociés des groupes parlant de l’actualité du secret bancaire.
Du côté de la GDL, nous trouvons six groupes. Là ou le JDG semble avoir des classes qui sont basées sur des sujets différents (économie, affaires judiciaires, légal), dans la GDL il semble que les événements marquants de la période génèrent plus d’attentions. Car, on retrouve une classe avec des mots rappelant des affaires judiciaires. Dans cette classe on retrouve des termes tels que “renseignement”, “tribunal”, “violer”… Cela semble indiquer que les différents scandales ou affaires judiciaires entourant le secret bancaire sont perçues comme plus importants dans la GDL que le JDG. Cependant, ici comme dans le JDG le nom des banques suisse apparaît plutôt dans le groupe d’articles référençant des termes financiers plus généraux: la classe 3, qui est très similaire à la classe 3 dans l’analyse du JDG (avec les noms de devises et des quantités).
Tout ceci semble indiquer que, même si l’emphase apportée aux différents événements entourant le secret bancaire est différente entre les deux journaux, les deux semblent aussi dissocier les banques du sujet même du secret bancaire.
Conclusions
Cette analyse du sujet, quoique de niche, montre clairement l’adhésion des deux rédactions à la politique libérale. L’absence de dépêches étrangères, surtout centrés sur le scandales, pendant la période de l’initiative peut ètre considéré une preuve du role politique des deux journaux.
L’analyse linguistique nous montre que la GDL donne plus d’importance aux affaires concrètes et le JDG plus au coté abstrait législatif, bien que aucun des deux journaux ne pointe jamais du doigt. Dans les deux journaux, le secret bancaire est abordé dans un contexte politique plutôt que financier, en défendant ces principes à la base plutôt qu’en montrant les inconvénients qu’il cause aux fiscs et aux investigateurs internationaux.
Références bibliographiques
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Union de Banques Suisses, Schweizerische Kreditanstalt (Crédit Suisse), Schweizerische Volksbank, Banque Leu, Eidgenössische Bank, Société de Banque Suisse, Banque Commerciale de Bâle et le Comptoir d’Escompte?
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Initiative populaire “contre l’abus du secret bancaire et de la puissance des banques”. https://www.bk.admin.ch/ch/f/pore/va/19840520/index.html?
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Cette liste était obtenue de la page Wikipédia du Journal de Genève.?