Contexte et problématique
La veille de la Seconde Guerre mondiale est marquée par de nombreux bouleversements en Europe. Les idéologies politiques telles que le bolchévisme et le fascisme s’imposent alors que les effets de la crise économique de 1929 se font encore ressentir1. L’Anschluss en mars 1938 ajoute en Suisse une nouvelle crainte, celle d’être annexée par l’Allemagne nazie. Dans un contexte de guerre imminente et de forte propagande, les questions politico-culturelles deviennent capitales pour les autorités helvétiques. A l’impératif d’une armée renforcée doit se joindre l’esprit et la culture dans l’affirmation de défense2.
La nécessité d’affirmer une identité culturelle en Suisse et à l’étranger se concrétise dans le Message du Conseil fédéral à l’Assemblée fédérale du 9 décembre 1938 « concernant les moyens de maintenir et de faire connaître le patrimoine spirituel de la Confédération »3. La défense nationale spirituelle, telle qu’elle y est décrite, consiste en une introspection sur le caractère typiquement suisse de l’histoire du pays, de sa culture et de sa politique. L’affirmation de la culture nationale est dirigée vers la promotion de valeurs helvétiques4 et vers la lutte contre la propagande totalitaire étrangère5. Cette volonté ne prend pas la forme d’un diktat mais plutôt celle d’un travail de persuasion6. La coïncidence temporelle de l’exposition nationale suisse de 1939 et du début de la guerre doit jouer un rôle important dans la volonté d’unité et de défense de la population7.
Initialement prévue pour 1933, l’exposition est repoussée à plusieurs reprises avant de se concrétiser durant l’été 1939 sur les rives du lac de Zurich. Sous la direction d’Armin Meili, la Landi 39 s’érige en une manifestation culturelle et économique8. La rive gauche, intitulée « Partie et peuple », se consacre à une Suisse qui se veut résolument moderne dans l’optique de présenter la prospérité de son économie. L’armée y tient une place importante et participe à l’affirmation de la volonté de défense du pays9. La rive droite met en scène un petit village, le « Landidörfli », dont l’architecture retrace l’idéal helvétique et présente les attributs spécifiques de la culture nationale10.
À travers la mise en scène proposée, le but revendiqué par la manifestation est de convaincre les Suisses de la valeur morale de leur patrie et de ses capacités11. Cette aspiration semble s’être réalisée au regard de l’extraordinaire succès national et international. En effet, l’évènement accueille du 6 mai et au 29 octobre 1939 plus de 10 millions de visiteurs, alors que le pays compte 4 millions d’habitants. Par ailleurs, 1674 journaux étrangers, répartis dans 50 pays différents, rendent compte de la manifestation12. A cet égard, l’historiographie dépeint l’exposition nationale de 1939 comme un symbole de la mobilisation collective13. Cette adhésion de la population s’est retranscrite sous le vocable de « l’esprit de la Landi »14, qui s’avère être un puissant point d’ancrage dans la mémoire collective de la Suisse15.
Au vu du succès de la manifestation, il convient de s’interroger sur la médiatisation de la Landi 39 dans la presse écrite, et, à travers elle, de la présentation de la défense nationale spirituelle.
Dans ce but, nous commençons par examiner la couverture médiatique de la Landi 39 par rapport aux autres expositions nationales suisses antérieures et postérieures, afin d’établir si l’événement a reçu une attention particulière.
Par la suite, nous focalisons nos recherches sur la Landi 39 et son lien potentiel avec la défense nationale spirituelle. Dans ce but, nous essayons de distinguer les thèmes caractéristiques de la Landi 39 et de décrire leurs évolutions depuis le début du projet jusqu’à la fermeture de l’exposition. A quels thèmes associe-t-on la Landi 39 ? Est-ce que ces derniers ont évolué depuis 1933 jusqu’à la fin de l’événement ?
Un des objectifs majeurs de la défense spirituelle est d’unir le peuple suisse. Nous essayons donc de découvrir si ce but transparaît également dans la couverture médiatique de l’exposition en comparant la presse romande et alémanique, ainsi qu’en comparant les thèmes abordés dans les articles. Nous analysons également la presse à travers les différents journaux romands. Existe-t-il des différences dans la présentation médiatique de la Landi 39 entre la Suisse allemande et la Suisse romande ? Ou selon les différents médias romands?
Finalement, nous étendons notre perspective en explorant le retentissement de l’exposition à l’étranger, sa popularité ayant dépassé le seul cadre national. Comment la presse étrangère présente-t-elle l’exposition et quel contraste existe-t-il avec la presse suisse ?
Méthodologie et résultats
Tout d’abord, afin de déterminer si la Landi 39 a reçu une attention particulière par rapport aux autres expositions nationales, nous examinons un corpus issu de la plateforme Impresso. Nous nous focalisons sur la presse helvétique16 pour découvrir comment les Suisses ont organisé, vécu et décrit leurs expositions nationales, et par extension comment ils se dévoilent à travers elles. La période sélectionnée s’étend de 1880 à 1970 et couvre les expositions de 1883, 1896, 1914, 1939 et 1964. Seuls les articles sont conservés, sans les publicités, jugées moins pertinentes pour nos recherches. Par ailleurs, nous considérons à la fois les titres germanophones et francophones, grâce aux mots-clés “Exposition nationale suisse” et “Schweizerische Landesausstellung”.
Un échantillonnage a permis de vérifier que ces termes produisent des résultats précis. S’ils omettent des articles où le sujet est référé comme “Exposition nationale”, ils limitent le corpus à une taille acceptable17 et ôtent des faux positifs sur les Beaux-Arts ou la musique. Selon nos estimations, les occurrences qui nous ont échappé suite aux erreurs d’OCR ne représentent que quelques pourcents de notre corpus et affectent peu nos résultats18.
Grâce à ce corpus (corpus_1), nous étudions la couverture médiatique des expositions à la fois en absolu et en proportion des articles répertoriés (Fig. 2).
La Landi 39 détient le record du plus grand nombre d’articles parus sur une exposition nationale. Cela dit, en proportion du nombre de publications recensées, l’espace dédié aux expositions nationales se réduit au cours du 20e siècle. Ceci peut s’expliquer par une presse de plus en plus tournée vers l’international à l’orée des deux guerres mondiales, par une baisse du sentiment patriotique pour l’exposition de 1964, ou simplement par l’évolution des médias ainsi que des méthodes journalistiques. Malgré cette tendance, la Landi 39 enregistre une proportion d’articles plus élevée que l’exposition de 1914, qui a aussi eu lieu à l’aube d’une guerre mondiale dans un contexte où le peuple suisse devait rester uni pour faire face à l’adversité. L’analyse de la longueur moyenne des articles et de leur présence en première page (Fig. 3) montre également des pics autour de 1939. Bien que légères, ces singularités signalent une particularité dans la Landi 39. Reste à déterminer si elles résultent de la volonté d’utiliser l’évènement pour diffuser la politique de défense nationale spirituelle.
Afin d’investiguer l’influence potentielle de cette politique, nous comparons la couverture médiatique selon la langue de publication (Fig. 4). Suivant les années et le lieu des expositions, on constate des écarts significatifs entre leurs intérêts aux yeux de la presse romande et alémanique. La Landi 39 fait toutefois exception (avec dans une moindre mesure la première exposition nationale de 1883), car elle attire l’attention de manière très équitable aussi bien en Suisse romande qu’en Suisse allemande. Il peut s’agir d’un effet de la défense nationale spirituelle, qui met l’accent sur l’union du pays et de ces diverses régions linguistiques. Pour vérifier et approfondir l’analyse, nous précisons les parutions en fonction des titres. Nous constatons sur la Fig. 5 que le nombre plus important d’articles en français s’explique par une presse romande très diversifiée, tandis qu’outre-Sarine la NZZ occupe une place prépondérante. De plus, à partir de 1950 ce dernier quotidien n’est pas répertorié dans notre corpus ce qui influence la comparaison linguistique pour l’exposition de 1964.
Pour étudier les caractéristiques de la Landi 39, en se concentrant sur la défense nationale, et pour analyser les médias romands et alémaniques avec leurs différents courants politiques, nous utilisons les critères du corpus_1. Nous restreignons cette étude du 1er janvier 1933, année initialement prévue pour l’exposition, au 1er janvier 1940 (Fig. 1). Cette délimitation nous permet d’observer les variations dans la présentation de l’évènement en fonction des évènements extérieurs. Nous n’incorporons pas de synonymes comme Landi 39 dans notre recherche, car nous avons remarqué qu’ils n’ajoutent pas d’articles dans notre corpus. Ensuite, nous séparons ce corpus en deux sous-corpus en fonction de la langue car notre méthode d’analyse avec Iramuteq ne nous permet pas de mutualiser les deux langues. Comme précédemment la NZZ est fortement représentée, mais ne biaise plus l’analyse qualitative, car elle reflète la composition de la presse alémanique. Nous étudions ce corpus et ses thématiques principales grâce au logiciel Iramuteq en allemand et en français, tout d’abord sur toute la plage temporelle.
Ensuite, nous séparons notre analyse sur deux périodes : l’une de 1933 à 1937, alors que l’exposition n’est qu’un projet et que croissent les tensions internationales, et de 1938 à 1940, lorsque la Landi se concrétise au point culminant de la crise. Nous augmentons légèrement le nombre de classe pour permettre de distinguer des tendances plus fines.
Ce logiciel permet de dégager des tendances et des relations entre les données du texte, et de les visualiser, afin de faciliter l’interprétation des résultats. Une difficulté sur Iramuteq consiste en la gestion de l’allemand, avec de nombreuses erreurs d’OCR et des mots vides, entraînant des thèmes incohérents. Pour résoudre ce problème, nous avons créé un nouveau sous-corpus en retirant ces erreurs, réduisant le nombre de segments de texte et améliorant la pertinence de l’analyse.
Les sous-corpus thématiques sont ensuite extraits pour une analyse en Python basée sur les titres de presse et la proportion de segments d’articles correspondant à chaque thème. Une des limitations est que les thématiques sont parfois subjectives, comme la thématique de défense nationale et que la répartition peut dépendre du nombre de classes et de la finesse de ces classes.
En première analyse des thèmes sur la Landi 39 qui ressortent des dendrogrammes germanophone et francophone de l’exposition (Fig. 6), nous remarquons qu’en plus des thèmes inhérents à un évènement culturel national que sont la culture, la gouvernance, l’organisation et la localité, l’accueil médiatique de cette exposition a également été relié aux thèmes liés à la politique, la guerre, l’international et une idée de force et de défense de la nation. Ce dernier thème rappelle fortement « l’esprit de la Landi » et la défense nationale spirituelle, car il utilise le même lexique.
De plus, en analysant cette répartition des thèmes entre les deux périodes précédemment citées, on remarque que la proportion globale de ces thèmes annexes à une exposition reste quasiment identique, mais que la part sur la politique a diminué dans le temps au profit du thème de la défense nationale dans la presse romande.
En comparaison avec la presse romande, la presse alémanique suisse présente quelques différences. Les thèmes liés à la défense nationale spirituelle sont difficile à dissocier des autres thèmes et sont entremêlés avec les thèmes sur la politique interne et les évènements et attractions touristiques de la Landi 39 d’après les dendrogrammes périodiques (Fig. 7). De plus, contrairement aux journaux romands où cet évènement est relié au contexte international tendu, avec de nombreuses références à la guerre et aux belligérants, les journaux germanophones étudiés ne semble pas réellement tenir compte des évènements extérieurs. Ces deux points de vue peuvent s’expliquer par la différence de distance physique et psychologique par rapport à l’événement des deux régions linguistiques. L’exposition se déroulant à Zurich, la presse suisse alémanique aura tendance à en parler de façon plus locale tandis que la presse romande prendra plus de recul sur l’événement et son contexte. Une autre hypothèse qui expliquerait que la Landi ait été moins ouvertement rattachée à la situation internationale par la presse suisse-allemande, pourrait être que la censure y ait été exercée de manière plus sévère de part la proximité linguistique et géographique avec l’Allemagne nazie.
Enfin, si l’on compare la répartition des différentes classes pour les différents journaux, l’on remarque qu’à part l’Impartial, les autres médias romands abordent l’évènement de façon très similaire et la presse romande semble très unifiée.
Pour finir, afin d’effectuer une analyse qualitative de la résonance de l’exposition nationale dans la presse étrangère, notre attention s’est enfin portée sur l’examen des archives de presse françaises au moyen de la plateforme RetroNews. Pour définir ce corpus, nous avons utilisé l’expression “exposition nationale suisse” sur la période du 6 mai au 29 octobre 1939. Deux ensembles de données ont été créés sur la base de titres de presse différents20. Le premier inclut les quotidiens à grand tirage et comporte 27 articles, à savoir Paris-Soir, Le Petit Parisien, Le Journal et Le Matin. Le second se compose de publications politiquement engagées les plus consultées, reflétant un certain pluralisme, telles que L’Action française, L’Écho de Paris, Le Populaire, L’Œuvre et L’Humanité, totalisant 18 articles. Cette sélection vise à identifier les tendances générales et les éventuelles particularités, en tenant compte du contexte de leur production. Retenons que cette délimitation de corpus ne vise pas à être exhaustive quant à la presse française, d’autant plus qu’elle se concentre uniquement sur un pays voisin de la Suisse. Ces hypothèses ne peuvent cependant pas être vérifiées par l’exploration de ces bases de données.
L’analyse de nos ensembles de données indique une prédominance significative des publicités dans la presse française, qui sont principalement orientées vers la promotion du tourisme en Suisse à l’étranger21. Révélatrice de cet état de fait, la source examinée présente une annonce promouvant la Suisse, réalisée par le Service de publicité des Chemins de fer fédéraux suisses sous l’égide de l’Office suisse du tourisme. L’offre touristique suisse est structurée autour de cinq dimensions clés : accessibilité, confort, esthétique, santé et offre culturelle. La présence constante d’une banderole annonçant l’exposition nationale suisse comme événement annuel revêt une importance majeure, conférant à cet événement une visibilité permanente et consolidant son statut au sein de l’offre culturelle régionale.
Il est notable que toutes ces annonces émanent d’acteurs suisses, suggérant les efforts des autorités helvétiques pour promouvoir le tourisme en France. Cette stratégie se manifeste notamment à travers la création d’un comité informel de propagande en 1938 à Paris. Sous l’administration de la légation suisse, les fonds alloués à ce projet proviennent principalement du budget du service de propagande de l’exposition nationale (41’000 francs) et d’une dotation financière de l’État destinée à la promotion commerciale (25’000 francs), dont la majeure partie (30’000 francs) est affectée à la Société fédérale des chemins de fer pour renforcer ses activités promotionnelles22. L’article susmentionné semble ainsi s’insérer dans le cadre de la campagne de publication d’articles et d’annonces dans la presse qui constitue un moyen de propagande privilégié en raison de son potentiel d’impact en tant que média de masse.
Conclusion
L’analyse de la couverture médiatique de la Landi 39 révèle son importance dans le contexte suisse du 20e siècle. Malgré une diminution de l’attention portée aux expositions nationales au fil du temps, la Landi 39 a suscité un intérêt singulier, souligné par une proportion plus élevée d’articles à la fois dans la presse romande et alémanique. Cette attention accrue suggère la résonance particulière de l’événement. L’analyse statistique des articles ne permet pas de révéler un éventuel lien avec la défense nationale spirituelle. Cependant, ce rapport apparaît dans l’analyse thématique. La classification d’Iramuteq, toute objective quelle soit, ne fournit toutefois que des groupes de mots dont le sens reste difficile à discerner. Il s’agit plutôt d’une base objective, dont nous aimerions nous inspirer pour construire des lexiques de recherche et cibler plus précisément les thèmes de nos corpus. En complément, l’examen de la presse étrangère met en lumière les efforts de promotion de la Suisse, soulignant l’impact international de la Landi 39. En conclusion, cette étude montre l’importance de la Landi 39 et son lien avec la défense spirituelle. Ce travail nous a confronté à la fouille de textes, ces outils et ces travers. Nous avons apprécié travailler dans un groupe pluridisciplinaire sur le sujet de la Landi 39 et découvrir comment les Suisses ont surmonté leurs divisions dans un moment critique, un thème toujours d’actualité.
Bibliographie
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Notes
- Pauchard Pierre, Les Suisses dans le miroir: les expositions nationales suisses: de Zurich 1883 à l’ex-future expo tessinoise de 1998, en passant par Genève 1896, Berne 1914, Zurich 1939, Lausanne 1964 et l’échec de CH-91, Lausanne : Payot, 1991, p. 163.
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- Mooser met en avant l’importance de l’identification avec les grandes civilisations germaniques, françaises et italiennes, ainsi que l’adhésion aux principes du fédéralisme et du respect de la dignité et de la liberté humaine. Mooser Josef, « ”Die Geistige Landesverteidigung” in den 1930er Jahren : Profile und Kontexte eines vielschichtigen Phänomens der schweizerischen politischen Kultur in der Zwischenkriegszeit », Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, vol. 47, n° 4, 1997, p. 691-697.
- Ganz Martin, « Nonkonformes von vorgestern: “Achtung: die Schweiz” », in Bilder und Leitbilder im sozialen Wandel, Zürich : Chronos, 1991, p. 396-408.
- Pour éviter tout centralisme étatique, la Confédération propose à cet égard que la promotion des valeurs spirituelles du pays soit confiée à une fondation, Pro Helvetia. Marco Jorio, « Défense spirituelle », Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), 23.11.2006, https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/017426/2006-11-23/, consulté le 19.11.2023.
- Mooser Josef, « Die “Geistige Landesverteidigung”, op.cit., p. 707
- Deblüe Claire-Lise, Exposer pour exporter : culture visuelle et expansion commerciale en Suisse (1908-1939). Éditions Alphil – Presses universitaires suisses, Neuchâtel 2015, p. 429.
- Centlivres Pierre, « Expositions nationales et nation helvétique : la quête d’identité », Revue européenne des sciences sociales, vol. 44, n° 135, 2006, p. 136.
- Ziegler articule des références aux concepts du multiculturalisme, du fédéralisme, de l’unité au sein de la diversité, ainsi qu’aux diverses notions telles que l’humanitarisme ou la neutralité. Ziegler Béatrice, « “Der gebremste Katamaran”: nationale Selbstdarstellungen an den schweizerischen Landesausstellungen des 20. Jahrhunderts », Schweizerische Zeitschrift für Geschichte, vol. 51, no 2, 2006, p. 178.
- Centlivres Pierre, « Expositions nationales », op. cit., p. 140.
- Arnold Martin, Von der Landi zur Arteplage: Schweizer Landes- und Weltausstellungen (19.-21. Jh.): Hintergründe und Erinnerungen, Zürich : Orell Füssli Verl., 2001, p. 88.
- Keller Stefan A., Im Gebiet des Unneutralen: schweizerische Buchzensur im Zweiten Weltkrieg zwischen Nationalsozialismus und Geistiger Landesverteidigung, Zürich : Chronos, 2009, p. 57. Mooser Josef, « Die ”Geistige Landesverteidigung” », op. cit., p. 704. Ziegler Béatrice, « Der gebremste Katamaran », op. cit., p. 166.
- Kreis Georg, « Expositions nationales », Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), 22.09.2010, https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/013796/2010-09-22/, consulté le 19.11.2023. Marco Jorio, « Défense spirituelle », op. cit.
- Baumann Alice, « L’Exposition nationale de 1939: défense spirituelle du pays: la patrie glorifiée », Revue suisse: la revue des Suisses de l’étranger, vol. 4, 1998, p. 12, DOI: 10.5169/seals-912826.
- Titre de presse utilisée: Bundner Nachrichten, Der Landnote des freichburgischen Seebezirks, Die Tat, Der Volksfreund, Freiburger Nachrichten, Neue Zuger Zeitung, Neue Zurcher Zeitung, St Galler Zeitung, Die Gewerkschaft, SMUV-Zeitung, VHTL-Zeitung, L’Express, La Gazette du Valais, La Gazette de Lausanne, Journal de Geneve, L’impartial, Le Bien Public, Confédéré, Le Confédéré de Fribourg, Le Chroniqueur, L’Essor, La Liberté, La Lutte Syndicale, Solidarité, La tribune de Fribourg, Le Peuple, La Sentinelle.
- Pour des raisons pratiques, nous ne pouvons manipuler des corpus de plus de 10’000 articles.
- Comparer les corpus corpus_1 et c1_error_ocr voir section 6.
- EXP: L’express/ GDL: Gazette de Lausanne/ IMP: L’Impartial/ JDG: Journal de Genève/ LCE: Confédéré/ LES: L’Essor/ LLE: La Liberté/ LLS: La Lutte Syndicale/ LSE: Solidarité/ SDT: Le Peuple, La Sentinelle.
- Nous nous sommes basés sur Delporte, Christian, Claire Blandin, et François Robinet. « Chapitre 4. Les innovations des années 1930 », in Delporte Christian, Blandin Claire, Robinet François (dir.), Histoire de la presse en France. XXe-XXIe siècles, Paris : Armand Colin, 2016, p. 91-122.
- Un comptage manuel a révélé que 56% du premier corpus et 89% du second corpus sont liés à la promotion touristique en Suisse.
- Garavaglia Roberto, « Le rôle des pouvoirs publics dans la promotion touristique à l’étranger : le cas de la France dans les années 1930 », in Humair Cédric, Tissot Laurent (dir.), Le tourisme suisse et son rayonnement international, Lausanne : Antipodes, 2011, p. 84-87.