Lors de l’élaboration de notre problématique, nous avons identifié le domaine de l’éducation comme plus facilement confié aux femmes contrairement aux relations internationales qui s’apparentent plutôt à un domaine largement dominé par les hommes. Nous procédons donc au découpage du corpus en deux sous-corpus à l’aide de mots-clefs : le premier contenant 1500 articles en rapport avec l’éducation et le second de 4182 articles évoquant les relations internationales.
Nous pouvons d’ores et déjà remarquer une différence non négligeable entre ces deux aspects de la politique. La presse ne semble porter que peu d’intérêt au domaine de l’éducation contrairement aux relations internationales.
Le désintéressement de la presse pour la politique éducative
La mutation des modèles d’enseignement religieux dans la plupart des cantons suisses dans les années 1990 implique une forte représentation de la religion dans les articles de journaux à cette même période et biaise notre analyse en masquant potentiellement des classes. Nous avons donc décidé d’effectuer notre recherche seulement entre les années 1971 et 1989.
En effectuant une analyse de Reinert sur le corpus de l’éducation, nous obtenons cinq classes. La principale regroupe l’ensemble des termes en rapport avec l’éducation tels que “enseignement”, “formation” ou encore “élève” très fortement lié aux concepts de développement et d’égalité, mais il est encore difficile de faire apparaître la dimension “femme en tant que politicienne” dans les résultats obtenus.
Les femmes politiques et l’éducation
Dans cette partie, nous ne conservons que les articles issus du sous-corpus éducation ayant un rapport avec les femmes en politique. Nous avons, pour cela, élaboré une nouvelle liste de mots-clefs contenant le nom de plusieurs femmes politiques suisses et ainsi que des termes tels que “présidente”, “conseillère” ou encore “candidate”.
L’analyse des 139 articles avec la méthode de Reinert nous permet d’obtenir 6 classes. La première est largement associée aux hommes avec comme terme principal “conseiller” et plusieurs noms propres tels que “Jean” ou encore “Pierre”. Bien que l’éducation soit un secteur de la politique dans lequel les femmes sont représentée, nous notons tout de même une forte présence d’hommes dans ce domaine.
Les femmes, bien que moins représentées, apparaissent dans une classe liée aux mots “développement”, “problème” ,”égalité” et “important”. Nous pourrions penser alors que les femmes jouent un rôle décisif dans l’éducation et leurs actions ne sont, à priori, pas vues d’un mauvais oeil par la presse suisse. Cependant, suite à une lecture rapide des articles retenus, le mot “femme” est pour la plupart du temps mentionné dans des phrases de type “égalité hommes femmes” ou encore “sage-femme”. Ce mot ne fait que rarement référence à une “femme politique”.
La politique étrangères des femmes politiques peu perceptible à travers la presse
Concernant les relations internationales, nous avons réalisé une première analyse de Reinert du sous-corpus contenant les articles traitant des relations internationales. Nous observons 8 classes dont une première classe rattachée à la finance (dollar, banque, taux). Une seconde en rapport avec les conflits (armée, paix) et une troisième sur le thème de l’économie internationale. Aucune de ces 8 classes ne fait ressortir de manière catégorique la présence ou non de femmes dans ce domaine. Les hommes ne sont d’ailleurs pas plus représentés.
Les femmes et la politique étrangère
Dans cette partie, nous ne conservons que les articles issus du sous-corpus des relations internationales et ayant un lien avec les femmes en politique. Le traitement des 162 articles grâce à la méthode de Reinert fait apparaître 6 classes dont les principales sont liées à la finance et à l’Europe. Nous pouvons difficilement faire apparaître les actions des femmes politiques suisses en ce qui concerne la politique étrangère.
