Les expositions universelles dans la presse suisse et étrangère aux XIXe-XXe siècles

Méryl Bidza Bi Ondo, Nathan Deslachaux, Thibault Castioni et Jan Meier.

Figure 1 – Vue du Crystal Palace dans Hyde Park pour l’Exposition universelle de 1851 (London: Read & Co. Engravers & Printers)
https://en.wikipedia.org/wiki/Great_Exhibition

Introduction

Contexte et problématique du sujet

Les Expositions universelles naissent en Europe au milieu du XIXe siècle dans un contexte de révolution industrielle. Leur objectif est de rassembler, en un lieu unique, un évènement d’ampleur internationale pour mettre en avant les plus grands progrès techniques et industriels [8].

Tout commence en 1851 à Londres, avec un concours d’architecture qui mène à la construction du tristement célèbre Crystal Palace (figure 1), ravagé par un incendie en 1936. Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le Royaume-Uni est parfaitement ancré dans la croissance industrielle, économique et démographique [4]. Les Expositions universelles se développent tout au long de cette période, dans des ambiances extravagantes et où les exposants ont carte blanche. Les enjeux politiques sont également présents, comme à l’Exposition de Paris en 1889 dont la Tour Eiffel est le symbole [2]. La France se situe ici à un tournant entre le Second Empire, la République et le centenaire de la Révolution.

Au XXe siècle, l’année 1928 marque un tournant dans l’histoire des Expositions avec la création du Bureau International des Expositions (BIE) qui se base sur une convention signée à Paris pour créer un cadre réglementaire [10]. Concrètement, les impacts de ce marqueur historique des Expositions universelles sont difficiles à identifier. Les règles organisationnelles sont précises, les droits ou obligations des exposants et organisateurs sont censés être stricts. Cependant, l’Expo 1958 à Bruxelles peut être utilisée pour illustrer les volontés contradictoires de l’époque. Le thème d’avenir « Bilan pour un monde plus humain » est alors entaché par le scandale de la section du Congo belge, où les figurants de ce « zoo humain » ont dû quitter l’exposition à cause du comportement des visiteurs [12].

Les Expositions universelles ont dès le départ fait l’objet d’articles dans la presse et leur couverture médiatique croît progressivement par pics (figure 2), à chaque nouvelle édition. L’apogée de cette présence médiatique du XIXe siècle semble se produire à Paris en 1889 et 1900, deux éditions qui marquent également l’histoire des Expositions universelles par leur grandeur et l’engouement général qu’elles ont suscité.

Figure 2: Distribution du nombre d’articles par année obtenus pour les recherches sur Impresso à partir du mot clé « Exposition universelle » (à gauche : tous les titres de presse / à droite : Journal de Genève et Gazette de Lausanne).

Au XXe siècle, l’apparition régulière des Expositions Universelles dans la presse persiste mais avec une amplitude plus faible, dont les variations pourraient être en partie associées à certains grands bouleversements (guerres mondiales, Grande dépression, Les Trente Glorieuses, choc pétrolier, guerre froide, etc.), mais pas uniquement. Quelques-uns de ces marqueurs historiques sont représentés par des flèches rouges sur la figure 3 ci-après.

Figure 3: Distribution du nombre d’articles par année disponibles sur la plateforme Impresso (sans mot clé et pour tous les titres de presse).

Ce graphique est à observer avec un certain recul, en considérant que la numérisation des presses anciennes est un processus complexe, mais dont la tendance générale peut être considérée comme juste. En outre, une interrogation peut être faite sur un éventuel lien avec l’histoire de la presse, plus particulièrement Suisse romande, qui traverse une période de crise à partir des années 1960-1980 [9]. Sur la base de ces éléments, il est possible d’identifier un parallèle entre l’évolution historique de l’objet étudié et son traitement médiatique. Une observation qui pousse à s’attarder sur des points précis de l’histoire des Expositions universelles, en étudiant le rôle de la presse dans la retranscription de ces évolutions, que ce soit en Suisse romande ou en France.

Questions de recherche

  • 1928 et la création du BIE

Le premier axe de recherche que nous souhaitons développer s’oriente sur les tendances générales de l’évolution du traitement médiatique des Expositions universelles. Un clivage correspondant à l’année 1928, avec la création du BIE, est réalisé afin de pouvoir mesurer l’impact éventuel de ce changement.

Comment évolue le traitement médiatique des Expositions universelles dans la presse suisse romande ? Dans quelle mesure la création du BIE influence la couverture médiatique des Expositions ?

  • La presse d’un pays organisateur

Dans un second temps, l’objectif principal est de réaliser une comparaison du traitement médiatique des Expositions universelles entre la presse suisse romande et celle d’un pays organisateur. Le choix s’est porté sur la presse française et les Expositions tenues à Paris.

Y a-t-il des différences de traitement entre la presse suisse romande et la presse française pour les Expositions universelles de Paris ? Et si oui, de quelle nature sont-elles ?

  • Evolution de contenu entre les XIXe et XXe siècles

Finalement, après une observation très statistique du traitement médiatique sur les deux premières questions de recherche, l’analyse est approfondie en s’intéressant au contenu des articles choisis. Le type de texte (article, annonce, interview) est aussi un axe intéressant à développer afin de comprendre comment évolue la représentation des Expositions dans la presse.

Comment évolue le contenu des articles de presse suisse romande relatifs aux Expositions universelles entre le XIXe et le XXe siècles ?

Méthodologie

Construction du corpus

Sur le plan global, les questions de recherche s’orientent selon deux axes principaux qui sont le temps (Expositions universelles aux XIXe et XXe siècles) ainsi que le l’espace (presse suisse et éventuellement française). La presse suisse romande est représentée par le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne tandis que le Figaro est utilisé pour la presse française. Afin de répondre à nos questions de recherche, le corpus est créé par l’intersection de ces axes à chaque Exposition universelle étudiée. La construction du corpus est schématisée à la figure 5 après les paragraphes explicatifs suivants.

Selon un critère quantitatif défini par le nombre d’articles disponibles, il a été décidé de retenir 16 éditions d’Expositions universelles (entre 1851 et 1992) qui semblent être les plus documentées dans la presse. Afin d’avoir une vision globale de cette quantité, une première recherche a été effectuée pour obtenir le nombre d’articles liés aux Expositions universelles (tous journaux confondus) publiés durant l’année de chaque édition. Étant donné que le traitement médiatique évolue (cf. Contexte et problématique du sujet), le seuil de sélection n’est pas constant sur l’ensemble de la période étudiée mais varie en fonction des tendances observées sur un petit ensemble d’éditions proches les unes des autres. Finalement, la sélection est approfondie en s’assurant que le nombre d’articles disponibles dans la presse suisse romande est également significatif. Ensuite, selon un critère temporel, chaque Exposition retenue fait l’objet d’un corpus primaire composé des articles publiés l’année précédente, l’année de l’événement puis l’année suivante. Les publications à la une des journaux sont également différenciées. Le tableau ci-dessous (figure 4) présente les résultats de recherche ainsi que la mise en évidence des éditions retenues.

Figure 4: Tableau récapitulatif des résultats obtenus pour Exposition universelle (1851-2000), avec mise en évidence des éditions retenues pour la construction des corpus.

Ce tableau est présenté en guise de statistique générale par rapport aux recherches de bases, mais une interprétation graphique (figure 6) est présentée en partie 3.1 afin de réaliser une interprétation quantitative de ces chiffres.

Les 16 corpus retenus sont ensuite assemblés en un groupe de corpus, permettant de répondre à chacune des questions de recherche selon un axe différent. Pour la première question, les Expositions Universelles avant et après 1928 sont réparties dans deux groupes. Pour la seconde, seuls les corpus concernant les Expositions de Paris (1855 – 67 – 78 – 89 – 1900) sont utilisés en créant un groupe pour la presse suisse romande (Journal de Genève seulement) et un autre pour la presse française. Finalement, la recherche qualitative des thèmes, enjeux et sujets abordés dans le cadre des Expositions universelles se fera sur l’ensemble des 16 corpus. En outre, chaque groupe peut être découpé en sous-corpus permettant d’affiner l’analyse.

Figure 5: Organisation schématique des corpus avec chronologie et statistiques de base.

La démarche de construction du corpus peut cependant présenter quelques limites. La sélection de quelques-unes des principales Expositions universelles, même si elle est motivée par un critère quantitatif, peut paraître arbitraire. Cependant, ce choix permet de concentrer notre analyse et de pallier une observation trop large.

De plus, les sources de presse confrontées pour la deuxième question pourraient présenter certains biais d’analyse de par leur différente nature. Le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne constituent deux sources régionales, choisies pour leur importance dans la représentation de la presse suisse romande de l’époque. En revanche, le Figaro est un journal national et un des plus grands titres de presse de la Belle Époque en France. Trois sources qui sont plutôt considérées d’obédience libérale durant l’ère de la presse politique. Afin d’équilibrer la comparaison (1 contre 1) entre presse française et presse suisse-romande, il a été décidé de conserver uniquement les articles du Journal de Genève. Un choix qui peut se justifier en évoquant le lien historique entre Genève et l’activité internationale.

Outils d’extraction et d’opérationnalisation

La première phase de travail permettant d’obtenir des résultats consiste en la recherche des articles de presse et l’extraction des données de texte qui se trouvent dans ces derniers. Impresso Project[1] est l’interface utilisée pour la presse romande tandis que pour la presse française, et plus particulièrement le Figaro, il s’agit Retronews[2]. L’exploitation de ces données est ensuite majoritairement effectuée à l’aide du logiciel Iramuteq, qui permet d’obtenir des informations statistiques sur le corpus ainsi que de visualiser sous forme graphique différentes propriétés des textes.

Il est important de mentionner que le traitement des données de l’état brut à leur transfert dans le logiciel d’opérationnalisation est un processus complexe. Pour les données extraites de Retronews, la transformation et la forme des fichiers de texte a posé quelques problèmes pour une analyse dans Iramuteq[3], ce qui a compromis notre travail sur la seconde question de recherche.

Résultats et Analyse

1928 et la création du BIE

Un profil statistique général du corpus est illustré sous la forme d’un histogramme avec la figure 6, en différentiant le nombre d’articles (pour les 3 années considérées pour chaque Exposition universelle), le nombre d’apparitions sur la première page des journaux et la longueur moyenne des articles. Ces résultats sont obtenus par une recherche avec le mot-clé « Exposition Universelle » et permettent d’avoir une vision quantitative en lien avec la première question. Il est important de noter que la longueur moyenne des articles est obtenu à l’aide du nombre de « token » obtenus avec Iramuteq, pour chaque sous-corpus, que l’on divise par le nombre d’articles du sous-corpus considéré.

Figure 6: Profil statistique général.

La figure 6 permet de donner une première analyse quant à l’évolution du traitement médiatique des Expositions universelles dans la presse suisse romande. En effet, il peut être constaté que d’un point de vue quantitatif, le nombre d’articles croît jusqu’au début du XXe siècle puis décroît tout au long de ce même siècle. Cette même constatation peut être effectuée avec la longueur moyenne des articles où une décroissance générale est visible au XXe siècle (en vert sur la figure 6). Ces constats permettent de mettre en évidence un engouement moindre de la presse au XXe siècle et notamment après 1928 (date de création du BIE). Le caractère moins « spectaculaire » au fil des années de ces Expositions universelles peut expliquer une telle tendance.

Cependant, afin de mieux comprendre et de justifier cette tendance, il est également intéressant de se rendre compte d’un point de vue géographique et à l’échelle mondiale, des lieux où se sont tenus les différentes éditions du XIXe et du XXe siècle. La figure 7 suivante illustre donc sur une carte du monde toutes ces Expositions universelles.

Figure 7: Carte des lieux de toutes les Expositions universelles du XIXe et XXe siècle.

Pour des raisons de clarté, la figure 8 permet de montrer uniquement les lieux des Expositions universelles de notre corpus en différentiant les éditions d’avant et d’après 1928. Dans un premier temps, ces deux cartes mettent en évidence le fait que la plupart des Expositions universelles se sont tenues en Europe (surtout avant 1928). Cette constatation peut donc expliquer pourquoi le traitement médiatique était plus important durant cette période étant donné que ces expositions se sont déroulées dans une relative proximité avec la Suisse. Cela est d’autant plus notable si l’on regarde les chiffres du tableau de la figure 4 par rapport au nombre d’articles (pour toutes les Expositions universelles) et en s’appuyant sur ces cartes, ce qui explique également notre choix de corpus.

Figure 8: Carte des lieux des Expositions universelles du corpus.

Cette première question met en évidence les fautes d’OCR sur le mot-clé « Exposition Universelle » pour lequel il est possible de trouver « universeile », « expositior », « xposition ». Etant donné que nos résultats s’appuient uniquement sur ce mot-clé, une analyse plus précise devrait être menée en incluant les articles contenant des fautes d’OCR.

Enfin, notre choix d’extraire les données sur trois années implique que certains corpus se superposent, ce qui est le cas pour les Expositions universelles de Barcelone (1888) et Paris (1889). Par conséquent, il est impossible d’associer les articles aux Expositions universelles correspondantes et montre une limite dans notre analyse quantitative.

La presse d’un pays organisateur

Afin de traiter la deuxième question, il semble de nouveau pertinent de comparer le nombre d’articles de la presse suisse romande (Journal de Genève) et de la presse française (Le Figaro) à propos des Expositions universelles de Paris sélectionnées. Ces chiffres sont présentés sous la forme d’un histogramme avec la figure 9.

Figure 9: Profil statistique presse suisse romande et presse française.

Cette figure met en évidence le fait qu’en moyenne le nombre d’article de la presse française est supérieur au nombre d’article de la presse suisse romande. Si on néglige les différences du point de vue de l’orientation politique, du financement ou de la taille des journaux mentionnés, la couverture médiatique du pays organisateur restera plus importante afin d’attirer population locale.

Malheureusement, la transformation et la forme des fichiers de texte de Retronews a posé quelques problèmes pour une analyse dans Iramuteq, ce qui a compromis notre travail sur cette seconde question de recherche. Ayant cette limite dans le processus d’opérationnalisation, il est donc impossible de répondre à cette question. En effet, la comparaison quantitative n’est pas suffisante pour comparer le traitement médiatique des deux pays. Notre volonté était de réaliser des dendrogrammes et des nuages de mots afin de mettre en évidence les thèmes et enjeux abordés dans les titres de presse comparés.

Evolution de contenu entre les XIXe et XXe siècle

Afin d’évaluer l’évolution du contenu des articles de presse suisse-romande relatifs aux Expositions universelles au fil du temps, deux méthodes sont utilisées. Premièrement, l’outil Iramuteq sert à différencier les sujets traités. Non-seulement la fréquence de mots clés à travers des nuages de mots, mais aussi les topics principaux peuvent être identifiés à l’aide de dendrogrammes pour chaque corpus. Dans un second temps, la répartition de différents types d’article par rapport au nombre total d’articles par Exposition universelle est étudiée à l’aide d’Impresso.

Sur la base de classifications hiérarchiques descendantes, aussi appelées dendrogrammes, les sujets principaux pour chaque corpus ont été extraits. La figure 10 montre un exemple de cette classification pour le corpus « Paris 1855 » (les autres ne sont pas reproduits ici pour des raisons de place). Afin d’aborder les thématiques que les médias suisse-romands ont porté aux multiples Expositions universelles, une conclusion couvrant les seize corpus est réalisée. Elle combine les résultats des dendrogrammes avec les interprétations des nuages de mots, aussi effectués pour chaque corpus à l’aide d’Iramuteq.

FIgure 10: Classification hiérarchique descendante pour le corpus « Paris 1855 » réalisé avec Iramuteq.

Il peut en être déduit que dans une première phase les sujets abordés sont surtout de type politique, économique et industriel. En s’approchant du tournant du siècle les thèmes liés à la guerre et conflits sont repris en rapport avec les Expositions dans la presse. Finalement, en passant à un rôle plus informatif, les presses mettent leur accent sur l’humain et l’art, des mots clés comme religion, culture, œuvre, concert, tourisme et théâtre ressortent de l’analyse.

Si on se réfère à la classe 2 de la figure 10, le thème de la guerre de Crimée (1853 – 1856) ressort. Ce conflit oppose l’Empire russe à l’Empire Ottoman, ainsi qu’à quelques puissances européennes (l’Empire français, le Royaume-Uni, le Royaume de Sardaigne et l’Autriche-Hongrie). Cela montre que les nouvelles de la guerre de Crimée font partie des enjeux discutés lors des Expositions universelles.

Dans un second temps, il est intéressant de différencier le type d’article par corpus. La figure 11 montre le ratio entre le nombre de publicités et le nombre total d’articles pour chaque corpus. De manière générale on constate que les publicités jouent un rôle important dans la presse avec un pourcentage allant jusqu’à 40% pour l’Exposition universelle de Melbourne (1880) et de Paris (1889). L’hypothèse que la presse suisse-romande joue un rôle publicitaire lors du XIXe siècle est donc confirmée. Une cassure importante est observée à partir de l’Exposition universelle de San Francisco en 1915.

Figure 11: Ratio entre le nombre de publicité et le nombre total d’articles.

Afin de renforcer cette constatation, une observation notable sur l’apparition des articles a été faite. Un exemple est montré sur la figure 12.

Figure 12: Étiquette typique apparaissant dans les corpus du XIXe siècle.

Selon Chantal Lafontant-Vallotton [1], les Expositions universelles ont servi de vitrine pour de nombreuses entreprises. L’exemple de la maison Suchard, qui cherchait à agrandir son marché au-delà de la Suisse, est utilisé. Un des principaux objectifs de ces campagnes publicitaires était d’en tirer des bénéfices financiers, qui ont ensuite permis de financer le progrès technique.

En effet, beaucoup d’articles identifiés abordant le sujet des Expositions universelles sont des étiquettes dédiées aux concours durant les événements. Le graphique en figure 13, montrant le nombre de ces étiquettes par corpus, constitue une part non négligeable des quantités présentées en figure 11.

En guise d’exemple, l’apparition de ces étiquettes en 1855 correspond à la fondation de la société Suchard en nom collectif. De plus, la quasi-totalité des publicités de 1889 sont des étiquettes de résultats de concours.

Figure 13: Nombre d’articles de type étiquette pour chaque corpus étudié.

Conclusion

Pour conclure, ce rapport présente l’ensemble de notre travail de recherche sur l’évolution du traitement médiatique des expositions universelles dans la presse suisse et étrangère aux XIXe et XXe siècles.

Concernant l’évolution quantitative du traitement médiatique des Expositions universelles, les différents résultats obtenus ne permettent pas d’associer pleinement les fluctuations du nombre d’articles à la création du BIE en 1928. Cependant, l’expansion géographique semble bien liée à la création de cette organisation internationale. Malgré une forte expansion durant la seconde moitié du XIXe siècle, un ensemble de sources semblent perturber le traitement médiatique des Expositions universelles tout au long du XXe siècle.

Dans un second temps, malgré une quantité réduite de résultats, les attentes concernant la différence de couverture médiatique entre le pays organisateur et la suisse-romande semblent se confirmer. En effet, la quantité d’articles relatifs aux Expositions universelles est proportionnelle avec la proximité du lieu de l’évènement.

Finalement, notre regard s’est porté sur un aspect qualitatif du contenu des articles mentionnant les Expositions universelles. L’analyse des sujets abordés permet d’établir différents parallèles avec des marqueurs historiques, culturels et géopolitiques, ce qui montre que les Expositions universelles sont des évènements qui rassemblent autour des enjeux mondiaux.

Bibliographie

Ouvrages

[1] LAFONTANT-VALLOTTON Chantal, et al. Choc ! Suchard fait sa pub : [130 ans d’affiches chocolatières].Editions Livreo-Alphil, 2020.

[2] GALLOPIN Marcel. Les expositions internationales au XXe siècle et le bureau international des expositions. L’Harmattan, 1997.

[3] HAUSER Claude, VALLOTON François. Les Expositions Internationales, Mises En Scène de La Modernité. PUF, 2016.

[4] SCHRÖDER-GUDEHUS Brigitte, RASMUSSEN Anne. Les fastes du progrès : le guide des Expositions universelles, 1851-1992. Flammarion, 1992.

[5] YON Jean-Claude. Le Second Empire. Politique, société, culture. Armand Colin, 2012.

Articles

[6] BALLESTER Patrice. Les expositions universelles, une utopie touristique toujours d’actualité ? Études caribéennes, 37-38, Août-Décembre 2017.
DOI : https://doi.org/10.4000/etudescaribeennes.11239
URL : http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11239

[7] BARBUY Heloisa (n.d.), SCHRÖEDER-GUDEHUS Brigitte, RASMUSSEN Anne. Les fastes du progrès : le guide des Expositions universelles, 1851-1992. Paris, Flammarion, 1992.
DOI : https://doi.org/10.1590/S0101-47141993000100019

[8] SCHRÖEDER-GUDEHUS Brigitte, DEMEULENAERE-DOUYÈRE Christiane, HILAIRE-PÉREZ Liliane. Les expositions universelles. Les identités au défi de la modernité. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 1914.
DOI : 10.3917/rhmc.614.0182
URL : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2014-4-page-182.htm

[9] WÜRGLER Lena. La presse romande et ses crises au prisme de l’histoire. Observatoire Européen Du Journalisme (EJO), Août 2018.
https://fr.ejo.ch/economie-medias/histoire-presse-suisse-romande-clavien-crise

Autres ressources bibliographiques

[10] La Convention de Paris. 1928.https://www.bie-paris.org/site/fr/la-convention-de-paris-1928

[11] Les expositions universelles. RTS, 2012-2020. https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/culture-et-sport/les-expositions-universelles/

[12] Exposition universelle de 1958. Wikipedia, 2008.https://fr.wikipedia.org/wiki/Exposition_universelle_de_1958

[13] Liste des expositions universelles. Wikipedia, 2017.https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_Expositions_universelles