Claire Payoux, Enzo Palmisano et Laurent Bouvier.
Introduction
Plus de cinquante ans après sa mort, Winston Churchill (1874-1965) reste considéré comme l’un des hommes politiques les plus influents de son temps. Conservateur et anticommuniste convaincu mais aussi prix Nobel de littérature (1953), l’ancien Premier Ministre britannique (1940-45 puis 1951-55) a multiplié les casquettes et a surtout acquis un statut quasi-mythique dans la conscience collective occidentale. Les discours emphatiques – à « dimension poétique »1, selon certains – qu’il a prononcés pendant et après les horreurs de la Seconde Guerre mondiale ont contribué à consolider ce statut si particulier, et c’est d’ailleurs cette casquette d’orateur passionné que ce travail se propose d’étudier. De nombreux discours de Churchill témoignent en effet d’une éloquence puissante et fédératrice et sont ainsi restés dans les annales de l’histoire, à l’image de celui par lequel il a inauguré son mandat de premier ministre en mai 1940, en pleine invasion allemande des Pays-Bas et de la Belgique. L’histoire en a conservé la locution « du sang, de la peine, de la sueur et des larmes »2, bientôt suivie par l’anaphore « We shall fight »3 lancée au peuple britannique après la douloureuse retraite de Dunkerque un mois plus tard. Après l’armistice signée par la France le 22 juin 1940, la Grande-Bretagne a résisté seule face à l’ennemi allemand, et s’il est impossible de quantifier le rôle qu’ont exercé dans ce sens les discours de Winston Churchill, il est indéniable que ses prises de parole ont servi à faire du Premier Ministre un « symbole de détermination nationale »4 capable d’« inspirer la confiance »5 à ses concitoyens jusqu’à la libération finale de l’Europe. Après la guerre, Churchill perd sa place de premier ministre au profit du parti travailliste, mais n’en a pas pour autant fini de marquer les esprits, et son discours de Fulton (mars 1946), resté dans les mémoires pour la célèbre formule du « rideau de fer », est considéré par beaucoup comme le discours d’ouverture de la Guerre froide6, qui se prolongera jusqu’aux années 1990.
Les discours de Churchill (cf. illustration 1) constituent donc une part importante de sa vie et du mythe qu’on en a conservé. S’il est « risqué d’affirmer que [ceux-ci] ont façonné à eux seuls les événements internationaux »7, il reste intéressant de tenter d’approcher la médiatisation dont ils ont pu faire l’objet, à travers une étude centrée sur les réactions de la presse helvétique et, dans une certaine mesure, française. Notre travail tentera de répondre aux questions suivantes : quels discours de Churchill ont été les plus médiatisés dans la presse helvétique ? Quels éléments et aspects de ces discours sont-ils relevés ou repris par les journaux contemporains (forme, fond, aspects de la personnalité de Churchill) ? Peut-on mesurer la notoriété de Churchill dans la presse suisse en comparant les mentions et reprises de ses discours dans les presses suisse et française ?
Définition et délimitation du corpus de recherche
Dans le but de répondre à ces questions, nous avons constitué un corpus d’articles de presse romande à partir de la plateforme Impresso8 pour en tirer des analyses quantitatives. Les titres de presse que nous avons retenus pour nos analyses sont les suivants : La Liberté, La Gazette de Lausanne, Le Journal de Genève, La Sentinelle et L’Express. Ces titres ont été ceux ayant le plus d’articles dans le cadre de notre recherche et font partie d’un paysage politique divers. Cette liste de titres souffre cela dit évidemment du biais de numérisation et ne représente qu’un échantillon des journaux de l’époque. Pour des questions de langue, nous avons décidé de concentrer notre analyse sur la presse romande.Nous avons défini notre corpus principal sur Impresso par une recherche d’articles incluant les mots-clés “Churchill” et “discours”, en ne prenant en considération que les titres de presse susmentionnés. Constatant de pics d’articles correspondant à cette recherche à partir de 1938 (cf. figures 1 et 2 ci-dessous), nous avons décidé de limiter ce corpus principal aux années 1938 et 1966, soit un an avant la première guerre mondiale et un an après la mort de Churchill. Ce corpus principal (cf. tableau 1) nous permettra, par une analyse sémantique sur le logiciel Iramuteq9, d’estimer les aspects principalement retenus dans le traitement des discours de Churchill par la presse romande.
Nous avons ensuite décidé de partager notre corpus principal en deux sous-corpus selon un critère temporel. Le premier couvrira les années 1938 à 1945 (années de guerre mondiale), et le second s’étendra de 1946 à 1965 (montée de la guerre froide, mais aussi prix Nobel de littérature reçu en 1953). Ces deux sous-corpus nous paraissent ainsi correspondre à deux pics de données dans notre corpus principal (cf. figures 1 et 2): un pic en pleine Seconde Guerre mondiale qui correspond aussi à l’accession de Churchill au poste de Premier Ministre, et un pic qui semble comprendre le discours de Fulton (1946) et le prix Nobel de littérature. Une telle division nous permettra peut-être d’identifier des lignes de force différentes dans le traitement des discours de Churchill par la presse helvétique selon la période concernée.
Les sources de faux positifs les plus probables dans notre corpus principal sont l’utilisation du mot “Churchill” en référence à des marques ou la mention d’homonymes de l’ancien Premier ministre. Malheureusement, préférer les noms “Winston Churchill” au seul nom de famille “Churchill” dans nos recherches par mots-clés nous a semblé supprimer de nos résultats des articles pertinents, puisque ce changement a divisé par plus de quatre le nombre d’articles retenus par Impresso. De même la reconnaissance d’entités nommées d’Impresso nous a paru trop peu efficace pour constituer la base de notre corpus. Après une brève étude qualitative de nos résultats de recherche, nous avons maintenu notre corpus principal, car nous avons constaté que le nombre de références à des homonymes de Churchill et des marques reste négligeable (moins d’une dizaine d’occurrences sur les 5 dernières pages considérées comme les résultats les moins pertinents de la recherche). Impresso ne signale par ailleurs que 43 occurrences d’“advertisement” dans notre corpus principal, ce qui confirme nos suppositions.
Traitements du corpus et limitations
Pour déterminer l’importance que tel journal porte aux discours de Churchill, on peut comparer la position des articles dans le journal. Impresso propose un filtre permettant de distinguer les articles en Une, et nous avons ainsi constaté la relative importance accordée par nos journaux aux discours de Churchill, puisqu’en moyenne plus d’un tiers des articles retenus par notre corpus principal figurent en Une d’un journal d’après Impresso (cf. figure 7). Les discours de Churchill semblent avoir été des micro-événements à l’attractivité suffisante pour qu’ils figurent souvent à la Une de la presse romande de l’époque.
Pour évaluer la viralité des discours de Churchill considérés individuellement, nous nous sommes efforcés de privilégier une analyse qualitative de certaines Unes de nos titres de presse sélectionnés, en y cherchant, autour des dates de prononciation de certains fameux discours de Churchill, des reprises éventuelles de tout ou partie de ces discours. Notre but était de détecter des phrases à potentiel viral qui ont pu être reprises, pour chercher ensuite leur réutilisation dans d’autres articles par le biais de l’outil text-reuse d’Impresso, et d’évaluer ainsi la portée dans la presse de certaines phrases de Churchill qui nous paraissent a posteriori avoir laissé une trace dans l’histoire, à l’image de la locution “blood, toil, tears and sweat” issue de son discours d’accession au ministère. Cette recherche, probablement pénalisée par le problème de la langue (les discours de Churchill ayant été traduits de l’Anglais dans la presse romande), a surtout révélé une absence apparente de reprise mot pour mot des discours de Churchill par les titres de presse que nous avons sélectionnés. Cette absence semble indiquer que l’éloquence des discours de Churchill, ou les phrases que la postérité en a conservées, semble avoir moins importé pour les journalistes de l’époque que leur contenu. Pour vérifier cette hypothèse, nous avons réalisé un dendrogramme par le biais du logiciel Iramuteq (cf. figure 4) afin d’extraire de notre corpus principal plusieurs classes de mots qui se retrouvent dans nos articles et qui peut permettre des hypothèses sur les aspects des discours principalement évoqués par la presse romande.
Pour essayer d’évaluer la viralité individuelle des discours de Churchill sans compter sur le text-reuse, nous nous sommes ensuite concentrés sur nos sous-corpus tirés de deux périodes temporelles plus restreintes et nous avons réalisé deux nouveaux dendrogrammes grâce à Iramuteq (cf. figures 5-6), en espérant voir ressortir de cette nouvelle opération les grandes lignes d’un ou l’autre discours de Churchill de notre connaissance qui auraient trahi sa plus grande médiatisation.
Enfin, pour ce qui est de notre troisième question de recherche, il s’agissait de répéter les opérations précédentes sur un autre corpus de sources sélectionné selon les mêmes critères que notre corpus principal, mais sur l’interface Retronews10, qui rassemble les archives numérisées de titres de presse français, ce qui devait nous permettre d’évaluer les éventuelles différences de perception des discours de Churchill par la presse romande et française.
Analyse statistique
Pour des raisons techniques, nous n’avons malheureusement pas pu utiliser les données de Retronews autrement qu’à travers des comparaisons quantitatives. Par ailleurs, une analyse basée sur le nombre d’articles tirés selon nos critères sur chaque plateforme ne serait pas pertinente, puisque sur Impresso, nous avons sélectionné un certain nombre de titres de presse qui nous paraissaient pertinents, tandis que notre recherche sur Retronews n’a pas été restreinte à un nombre de titres de presse limité, car nous n’étions pas en mesure de faire un choix objectif en la matière. Il nous faut ainsi plutôt nous pencher sur les pics et les proportions présentés par les graphiques représentant nos deux corpus (cf. figures 7-8).
Le pic de 1940, plus important en France qu’en Suisse, reflète très certainement dans les deux cas la prononciation par Churchill d’un certain nombre de discours d’importance en cette année de son accession au ministériat, dont certains concernent d’ailleurs la France (cf. introduction). En 1945, l’on constate une forte baisse de mention de “Churchill” et “Discours” dans la presse française (ainsi, une sélection de titres de presse suisses publient autant d’articles correspondant à nos critères que toute la presse française numérisée de l’époque entre 1947 et 1952), tandis que pour les titres suisses on observe une diminution aussi drastique seulement à partir de 1955. Malheureusement, nous n’avons pas accès aux archives après l’année 1952 sur Retronews ; nous aurions attendu une recrudescence des publications en 1953 (année de remise du prix Nobel de littérature) comme observé en Suisse avec quelque 400 parutions. Pour le reste, le maintien d’un certain nombre d’articles concernant les discours de Churchill en Suisse est peut-être à associer à la fois avec le discours de Zurich (1946), prononcé en Suisse, et avec un certain anticommunisme plus prononcé qu’en France, l’anticommunisme étant une des principales luttes politiques de Churchill après la Seconde Guerre mondiale.
Précisons encore qu’au niveau des Unes, la proportion d’articles évoquant les discours de Churchill placés en Une est plus élevée en France qu’en Suisse, ce qui correspond sûrement à la situation géopolitique (pays directement frappé par la guerre vs pays formellement neutre). Sur l’interface Retronews, une recrudescence de données pour l’année 1946 semble indiquer un certain niveau de médiatisation que l’on peut certainement attribuer aux discours de Fulton et de Zurich.
Analyse sémantique
À première vue, les catégories lexicales retenues par le dendrogramme de notre corpus principal (cf. figure 4) semblent permettre d’isoler deux facettes au traitement des discours de Winston Churchill par la presse romande entre 1938 et 1966 : la première et plus importante facette retenue est la facette politique, qu’elle soit d’ordre international (classes 1 et 5) ou d’ordre intérieur (classes 2 et 3), deux tendances présentes à un taux équivalent et qui illustrent l’importance égale accordée au rôle politique national de Churchill et à son influence sur les relations internationales. La seconde facette, apparemment moins présente dans l’analyse des discours de Churchill par la presse romande, concerne une classe de mots tous plus ou moins reliés à des valeurs ou des concepts assez généraux (classe 4), qui nous paraît caractériser l’éloquence de Churchill et sa capacité à toucher par ses discours à des traits universels de la vie et de l’homme. Il semble donc, après une première analyse, que les journaux romands soient de manière générale plus enclins à relier les discours de Churchill à la politique et aux relations internationales de l’époque qu’à évoquer la vision du monde de Churchill ou dans une moindre mesure encore son éloquence. Ainsi l’hypothèse susmentionnée des discours de Churchill comme des micro-événements attractifs pour la presse romande semble être validée par l’analyse sémantique du corpus.
Si l’on précise cette analyse sur nos sous-corpus, l’on constate assez facilement que durant la première période (1938-1945, cf. figure 5), la presse romande, lorsqu’elle traite des discours de Churchill, semble se concentrer principalement sur la politique intérieure et internationale de Churchill : les classes 1, 3, 4 et 5 où il est question, outre de la Grande-Bretagne, respectivement de l’Allemagne, de la France, des États-Unis, et enfin de la Russie, représentent ainsi près de 70% du dendrogramme. L’engagement européen de Churchill, concrétisé plus tard par le discours de Zurich (1946) prônant les États-Unis d’Europe, semble déjà reflété par ce premier sous-corpus. Les 30% restants sont partagés entre la classe 6 (20% environ) qui semble évoquer l’éloquence et l’aspect universel des discours de Churchill, et la classe 2. Celle-ci, isolée et marquée par un vocabulaire martial, pourrait bien illustrer un certain intérêt pour les discours de guerre, et notamment le discours ayant suivi la retraite de Dunkerque (on pense notamment aux termes “aviation”, “opération”, “mer”, “nord”).
Pour ce qui est de notre deuxième sous-corpus (1946-66), il est plus difficile d’en tirer des conclusions (cf. figure 6). La classe 3 du dendrogramme nous apparaît comme une classe regroupant à la fois des erreurs de reconnaissance de mots (Iramuteq ne reconnaît pas que les mots “soviétique” et “sovietique” renvoient à la même notion) ainsi que des mots dits “vides” (tels le “à” en tête de liste) probablement très présents dans les articles mais inclassables sémantiquement. La classe 4 est la plus intéressante en ce qu’elle renvoie à la Suisse et peut être associée avec précaution à un certain intérêt pour le discours de Zurich (1946) dans la presse romande. La classe 5 semble également pertinente: les termes conceptuels qu’elle comporte et leur plus grande proportion par rapport au premier sous-corpus (6% de plus environ), refléteraient un plus grand intérêt après 1945 pour l’éloquence de Churchill dans ses discours – un constat qui est sans doute influencé par les données de l’année 1953, celle de la remise du prix Nobel de littérature.
L’analyse sémantique de notre corpus semble validée par la distribution de nos articles en topics sur l’interface Impresso: l’on retrouve dans notre corpus majoritairement des aspects de politique d’abord intérieure, puis internationale, ensuite un aspect plus martial, et enfin les concepts universels que l’on a associés à l’éloquence de Churchill dans notre travail. Cette distribution confirme la moindre importance accordée par la presse à l’éloquence de Churchill dans ses discours. L’analyse sémantique (que nous n’avons malheureusement pas pu mener en parallèle sur l’interface Retronews pour des raisons techniques) permet ainsi plus facilement de répondre à notre deuxième question de recherche qu’à la première, puisqu’elle ne permet que des hypothèses sur la médiatisation des discours de Churchill dans la presse romande pris individuellement.
Conclusion
Mesurer la popularité d’une grande figure du XXe siècle au prisme de la réception de ses discours par la presse romande et française : tel était l’objectif de notre étude avant tout quantitative et digitale d’un corpus d’articles de presse. Notre travail s’est cependant heurté à plusieurs écueils liés aux interfaces et aux données numériques. Ces difficultés proviennent tant de l’accessibilité aux données que des choix que nous avons inévitablement dû opérer afin de réduire notre corpus à une taille acceptable pour les logiciels utilisés. Malgré une interrogation précise des sources, ces écueils témoignent des défauts et des biais que peuvent receler les outils digitaux et de la précaution qui doit rester de mise dans leur utilisation dans la recherche.
Notre travail a néanmoins permis de mettre en évidence certaines lignes de forces qu’une analyse de sources seulement qualitative et un focus plus restreint auraient peut-être manquées. Si l’on n’a pas pu identifier avec certitude la viralité dans la presse de tel ou tel discours de W. Churchill, l’on a en revanche pu mettre le doigt sur certains aspects de ces discours retenus par un échantillon d’articles de presse romande de l’époque. Ces éléments de réponse nous ont, semble-t-il, plus appris sur les mécanismes de la presse que sur Winston Churchill et son éloquence : l’on a ainsi pu constater à quel point la perception de certains événements (en l’occurrence de certaines phrases) que l’histoire a retenus a pu être forgée a posteriori, sans que ceux-ci n’aient eu pour les contemporains l’importance symbolique qu’on leur attribue aujourd’hui.
L’étude que nous avons menée ne doit ainsi pas mettre en doute le recours aux données et aux outils digitaux au service d’une recherche quantitative, mais plutôt appeler à compléter cette perspective par d’autres approches aptes à confirmer, voire prolonger, nos résultats – on pense par exemple à une étude autour des modes de diffusion des discours de Churchill en leur temps.
Notes de bas de page
- MAGUIRE, Lori, « « We Shall Fight » : a rhetorical analysis of Churchill’s famous speech », Rhetoric and Public Affairs, vol. 17, n°2, 2014, p. 260 (nous traduisons).
- Traduit et cité par BROQUET, Hervé et alii., in Les 100 discours qui ont marqué le XXe siècle, Paris : Archipoche, 2014, vol. 1, p. XX
- Cité par MAGUIRE, Lori, art. cit., 2014.
- CRESPO-FERNANDEZ, Eliecer, « Words as weapons for mass persuasion: dysphemism in Churchill’s wartime speeches », Text and talk, vol. 33, n°3, 2013, p. 312 (nous traduisons).
- Ibid. (nous traduisons).
- LARRES, Klaus, « Churchill’s « Iron Curtain » speech in context : the attempt to achieve a « good understanding on all points » with Stalin’s Soviet Union », The International History Review, n°40, 2018, p. 87.
- RYAN, Henry B., « A new look at Churchill’s « Iron Curtain » speech », The Historical Journal, vol. 22, n°4, 1979, p. 920 (nous traduisons).
- https://impresso-project.ch/app/ (consulté le 31 mai 2023)
- http://www.iramuteq.org/ (consulté le 31 mai)
- https://www.retronews.fr/ (consulté le 31 mai 2023).
Bibliographie
Ouvrages
- BROQUET, Hervé et alii., Les 100 discours qui ont marqué le XXe siècle, Paris : Archipoche, 2014, vol. 1-2.
- KEEGAN, John, JAQUET, Christophe (trad.), Winston Churchill. Une vie, Paris: Belles Lettres, 2018.
Chapitres d’ouvrages
- MAUREL, Chloé, « L’apparition du « rideau de fer » : la nouvelle donne internationale au sortir de la guerre », in MAUREL, Chloé, Histoire des relations internationales depuis 1945, Paris : Ellipses, 2010, p. 9-30.
Articles
- CRESPO-FERNANDEZ, Eliecer, « Words as weapons for mass persuasion: dysphemism in Churchill’s wartime speeches », Text and talk, vol. 33, n°3, 2013, p. 311-330.
- LARRES, Klaus, « Churchill’s « Iron Curtain » speech in context : the attempt to achieve a « good understanding on all points » with Stalin’s Soviet Union », The International History Review, n°40, 2018, p. 86-107.
- LEVERING, Ralph B., « Toward Cold War thinking: editorial reactions to Churchill’s iron curtain speech in North Carolina newspapers », Journal of Transatlantic studies, vol. 14, n°4, 2016, p. 340-349.
- MAGUIRE, Lori, « « We Shall Fight » : a rhetorical analysis of Churchill’s famous speech », Rhetoric and Public Affairs, vol. 17, n°2, 2014, p. 255-286.
- RYAN, Henry B., « A new look at Churchill’s « Iron Curtain » speech », The Historical Journal, vol. 22, n°4, 1979, p. 895-920.
Ressources en ligne
- Site de l’International Churchill Society, https://winstonchurchill.org/ (consulté le 31 mai 2023).
- Dossier Churchill et la Suisse établi par les Documents diplomatiques suisses, https://www.dodis.ch/fr/churchill-et-la-suisse (consulté le 31 mai 2023).