C’est dans le cadre du programme de l’accélérateur UNIL-HEC que Joaquin Salazar (doctorant à la FGSE), et Julian Salazar (étudiant IDHEAP) ont fondé Social Energy, un projet de développement intégral pour les sociétés manquant d’eau potable, de ressources alimentaires et d’énergie.
Cette entreprise d’encouragement à l’utilisation d’énergie propre comprend l’usage de dessalinisateurs solaires d’eau de mer, l’électrification photovoltaïque ou éolienne et la promotion de la permaculture. Mme Nadine Reichenthal, program manager de l’UNIL HEC Accelerator, a donné un élan sous forme d’incubateur et de soutien à la création du projet.
Dans un premier temps, c’est avec les indigènes Wayuu, au nord-est de la Colombie, le pays d’origine de la famille Salazar que Social Energy s’est mis en place, en s’inspirant d’objectifs onusiens en matière de développement. Le tandem père-fils réalise à présent un projet dans la communauté d’Aire Libre (El Santuario, Colombie) ; au programme, diagnostic territorial (revue cartographique, analyse des services écosystémiques présents, évaluation du lien social de la communauté).
« En travaillant au travers de trois éléments socialement structurants : l’eau, la nourriture et l’énergie, notre but est aussi celui d’une organisation communautaire plus solide et plus résiliente », nous dit Julian.
Afin d’assurer la sécurité alimentaire, mais aussi d’élargir l’autonomie des sociétés concernées, la famille Salazar et leur équipe (ingénieurs, anthropologues, bénévoles) utilisent ces ressources pour créer des potagers sur des terres jusqu’alors inexploitables.
« Le fait de trouver des solutions collectives aux besoins primaires et respectueuses de l’environnement permet de renforcer le respect et la protection de la nature. Il s’opère ainsi une transformation directe sur la gouvernance locale.» conclut Julian.
Alors que le projet est né de la volonté d’un père et d’un fils qui partagent « un esprit scientifique commun et interdisciplinaire, malgré leurs différences », il prend aujourd’hui de l’envergure en Colombie et dans d’autres sociétés en voie de développement.
Il en ressort une volonté ferme de donner de l’élan à de nouveaux écosystèmes sociaux, basés sur l’autarcie agroalimentaire et énergétique. A moyen terme, ce sont de nombreuses populations défavorisées qui pourraient bénéficier d’un système de soutien apolitique basé sur l’économie circulaire et la justice sociale.
Auteur : CellComDec / Nicolas Bourquin