Bien que le Népal soit l’un des pays les plus exposés à l’aléa sismique, il n’existe pas de politique d’éducation aux séismes dans cette république de l’Himalaya central de 30 millions d’habitants. Ceci est d’autant plus inquiétant que les risques associés aux tremblements de terre sont encore aggravés par les caractéristiques et la qualité du bâti. Des chercheurs à l’UNIL et au Népal s’interrogent sur les mesures à préconiser pour améliorer cette situation, principalement par la prévention dans le domaine éducatif.
Dans les mesures concrètes proposées, un élément-clé à portée de main serait d’introduire des chapitres obligatoires dans le matériel d’éducation, et ce à tous les niveaux : c’est ce que proposent György Hetényi, professeur à l’Institut des sciences de la Terre à l’UNIL, et Shiba Subedi, son ancien doctorant actuellement chercheur à la National Academy of Science and Technology à Katmandou. Le duo se base sur leurs expériences de recherche et d’enseignement pour lancer un appel à une série d’actions pragmatiques: production de contenus éducatifs et accès élargi à ceux-ci, coordination et formation des enseignants dans le pays, voies et fréquence de communication, respect du contexte social et religieux, ainsi qu’une proposition de calendrier.
Leur article récemment paru dans le journal Seismica, publié en Diamond Open Access, détaille et explique ces mesures.