Une bourse Mobi.Doc pour l’Arizona State University

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Medhi Bida, doctorant à l’Institut de géographie et durabilité, fait partie de la toute première volée de récipiendaires de Mobi.Doc. Découvrez son projet ! Il partira à Arizona State University pour approfondir la dynamique économique des villes.

« Attention au gap » – L’écart en termes de richesse économique se creuse entre les grandes et les petites villes. Quels sont les facteurs qui expliquent cette croissance des inégalités ?

Quelles seront les grandes implications de votre projet scientifique ?

Mehdi Bida : Depuis les années 1980, certaines villes américaines, mais aussi européennes, concentrent de plus en plus les richesses et les profils créateurs de richesse économique (généralement, les personnes à haut niveau d’éducation). Elles deviennent dans le même temps de moins en moins vivables pour les personnes actives dans les secteurs à faible valeur économique ajoutée. Grâce à une approche systémique, je voudrais comprendre le rôle de la dynamique micro des différents profils de compétence dans cette croissance macro des inégalités entre les villes. L’objectif est de mieux comprendre l’impact de certains facteurs, notamment l’automatisation de la production industrielle, sur l’évolution de la performance économique des villes en fonction des profils de compétence professionnelle (tels que les financiers, les informaticiens, les ouvriers spécialisés, etc.) qui s’y trouvent.

Que va vous apporter cette mobilité ?

MB : Au niveau scientifique, cette mobilité me permettra de collaborer (avec tous les apports qui en découlent) avec des spécialistes des économies urbaines américaines et de leur modélisation, qui sont les deux aspects centraux de ma thèse. À côté de cela, cette mobilité sera aussi pour moi l’occasion de faire de nouvelles connaissances, d’étendre mon réseau professionnel, mais aussi d’enrichir ma vision de mon domaine de recherche. Je travaillerai en effet avec des chercheurs dont les approches et spécialisations diffèrent quelque peu de ceux des chercheur·e·s du domaine à l’IGD.

Pourquoi l’Arizona State University ?

MB : L’idée de collaborer avec le Dr. Shade Shutters, qui supervisera mon travail à ASU, a émergé récemment. Cette idée est devenue plus concrète lorsque j’ai eu l’opportunité d’interagir avec la Prof. Céline Rozenblat et lui concernant ma thèse, mais aussi lorsque j’ai collaboré avec lui sur un projet concernant la résilience économique des villes russes, aux côtés d’autres membres de notre groupe de recherche. Au vu des connaissances et de l’expérience de l’approche systémique des économies urbaines américaines de Shade Shutters, nous avons directement vu l’intérêt de collaborer avec lui sur l’un des articles qui sera dans le corps de ma thèse.

Un conseil pour les futurs candidats à des projets de mobilité ?

MB : L’élaboration du dossier de candidature peut être rebutante, mais il ne faut pas se décourager. Rédiger la demande de projet s’est révélée être très formateur pour moi. Cela m’a aussi permis de mettre au clair certains points relatifs à mes connaissances scientifiques. Bien sûr, la constitution de la candidature nécessitait de maîtriser les aspects scientifiques, la motivation, la vision, etc. Ma maîtrise de ces aspects a aussi progressé grâce à l’élaboration du projet. 

De ce fait, j’aurais donc deux conseils : premièrement, il ne faut pas hésiter à se lancer, même s’il y a des points qui ne sont pas encore clairs ! Deuxièmement, lors de la phase d’élaboration, il faut être prêt à questionner les points qui semblaient d’emblée être clairs, mais qui se révèlent être des défaillances dans l’argumentation et de la cohérence du projet.

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