La Bourse Egalité GSE, a été créée en 2015 par la Commission de l’Égalité-FGSE et le Décanat dans le cadre du Plan 50/50, dont le but est d’améliorer l’égalité des chances au sein de la faculté. D’une durée de trois ans (1 an, renouvelable une fois pour 2 ans), cette bourse ouvre un poste de rang de première·er assistant·e à des personnes – homme ou femme – qui ont connu une réduction ou une interruption des activités de recherche en raison de leur situation familiale et souhaitent relancer leur carrière.
La Dre Maria Klepikova est la deuxième lauréate du concours. Première assistante à l’Institut des sciences de la Terre (ISTE), elle a été chercheuse postdoctorale auprès du professeur Niklas Linde à partir de janvier 2019. A l’issue de son postdoc Egalité à Lausanne, elle a obtenu en 2020 une bourse Marie Curie à l’Université de Rennes 1, puis a été recrutée au début 2022 en tant que research fellow au CNRS. En 2023, elle obtient un projet ERC sur le projet CONCRETER, Groundwater Flow Controls on Critical Zone Thermal Regime. L’interview ci-dessous a été réalisée en avril 2020, avant l’obtention de la Bourse Marie Curie puis de l’ERC.
Ses mots clés de recherche : les milieux fracturés, la géothermie, les flux et transports dans un milieu hétérogène.
Quelles étaient vos motivations pour faire un doctorat ?
La Russie dont je suis originaire ne m’offrait pas de perspectives dans mes domaines de spécialités que sont l’hydrogéologie et la géothermie. Je suis partie en France, en Belgique puis en Suisse, où je travaille étroitement avec Niklas Linde, mon superviseur, professeur à l’ISTE.
Que vous a apporté la Bourse égalité de la FGSE ?
La Bourse m’a permis de concilier un lieu de travail agréable dans la même institution que mon mari. Notre vie familiale est plus agréable à gérer à Lausanne avec ce soutien institutionnel et financier.
Mon mari et moi sommes en effet chercheurs et parents de quatre enfants. Nous cherchions à travailler au même endroit. J’ai pu trouver un bon équilibre à la FGSE et il y a aussi les crèches de l’UNIL qui nous facilitent la vie.
Où en êtes-vous dans votre carrière ?
Je cherche un poste permanent et je suis actuellement en lice pour un poste au CNRS à Rennes.
Quel est l’input de la FGSE dans votre carrière et ses limites ?
La FGSE m’offre un soutien financier important ainsi que la possibilité de travailler dans un centre de compétences majeur en hydrogéophysique.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Bien que la FGSE m’offre une bourse très intéressante en terme de qualité de vie et que les conditions de l’UNIL sont souples et accommodantes, je souhaite travailler au CNRS pour franchir une nouvelle étape dans ma carrière.
Quelles sont vos projections pour dans dix ans ?
Dans l’idéal, une position professorale en Suisse ou un poste CNRS serait un bel aboutissement.
FOCUS : En savoir plus sur le travail de Maria Klepikova
De nos jours, les efforts mondiaux pour optimiser les méthodes d’extraction de l’énergie géothermique sont motivés par la nécessité de produire une énergie propre et renouvelable. Dans ce contexte, comprendre le transport de la chaleur dans le milieu souterrain est essentiel pour développer et tester de nouvelles technologies pour la production de chaleur et d’électricité d’origine géothermique. Dans ce projet, nous souhaitons améliorer une compréhension quantitative des processus de transport de chaleur dans les réservoirs fracturés, généralement caractérisés par une forte hétérogénéité. Grace aux modélisation multi physique que je développe associés aux nouveaux algorithmes d’inversion développés par la groupe de Niklas Linde, le projet contribuera à avancer sur une question importante: l’impact des principales structures (failles, fissures, fractures) sur les écoulements et le transport de chaleur a différents échelles.
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Auteur : CellComDec / Nicolas Bourquin