Thèse soutenue par Guillaume Loge, le 12 septembre 2018, Institut de géographie et durabilité (IGD)
Nous voyons notre époque s’ouvrir à une renaissance qui s’attelle aux enjeux écologiques et sociétaux que soulève l’Anthropocène. Cette Renaissance sauvage correspond à une nouvelle manière d’être et d’agir dans le monde (une nouvelle manière d’être «sauvage»).
Elle prend acte des éclairages que la science et la philosophie apportent sur la compréhension du vivant, la complexité du réel, l’univers, la notion d’énergie, la place de l’homme dans la nature, la rationalité. Et elle rejoint les aspirations de plus en plus fortes à l’adoption de nouveaux modes de vie sur Terre.
Il s’agit d’habiter autrement le monde et de penser autrement notre façon d’agir. Il est logique que l’art et la poésie (touchant à leur sens le plus essentiel et le plus vital) constituent le laboratoire de ce nouveau moment de l’histoire humaine. Un nouveau mode de création s’y élabore, où l’homme ne se comporte plus en maître et possesseur imposant ses idées à une matière inerte, mais s’engage dans une aventure passionnante faite de connaissance et de respect de l’autre, de dialogue et de collaboration.
L’homme se met à l’écoute d’un nouveau partenaire : le monde qui l’entoure. Il découvre le potentiel de ses forces et les conjugue avec les siennes. Une nouvelle ère émerge, rendant l’homme à sa dignité «sauvage» et donnant sens et ambition à son existence.