En période de crise écologique, les modèles du vivre ensemble sont remis en question. Les Prof. Christian Arnsperger et Dominique Bourg proposent de concilier une réduction de l’empreinte écologique planétaire avec une économie plurielle, aux niveaux individuels et collectifs, afin de tenir compte des ressources limitées de la Biosphère.
Le système Terre est celui de la Biosphère (le domaine du vivant) qui inclut la Géosphère (la matière inanimée) et la Noosphère (l’influence de de la pensée humaine sur le milieu). Le déséquilibre actuel entre l’appauvrissement des ressources mondiales et l’expansion économique inégalement répartie interpelle.
Le livre Ecologie intégrale : pour une société permacirculaire plaide pour le développement durable de nos sociétés et la force du collectif. Les initiatives citoyennes comme celles de la permaculture peuvent se conjuguer avec des actions politiques et démocratiques. Encadrées par une société participative, l’industrie, l’agriculture et la consommation peuvent être conjuguées dans le système planétaire. La glocalité1 est une réalité entre les initiatives individuelles locales et le système économique global.
L’écologie globale fait évoluer l’homme économique vers une quête de sens, en réinventant la croissance comme modérateur actif de l’empreinte écologique et de développement planétaire. La moitié des émissions mondiales de CO2 sont le fait de 10% de la population mondiale. Cette injustice dérange à tous niveaux. Concevoir une société permacirculaire, c’est envisager avec optimisme l’auto-alimentation du système Terre où les initiatives individuelles se conjuguent avec les domaines politiques et décisionnels. Son origine en est le principe de précaution.
On peut donc considérer que les sociétés contemporaines sont un ensemble oeuvrant pour le bien commun. L’industrie verte se joint aux nouveaux modes de consommation et en fin de compte, ce sont les limites du système Terre que Christian Arnsperger et Dominique Bourg visent à réintégrer dans la démocratie. Repenser l’écologie globale, c’est embrasser le sens du vivant dont l’Homme dépend en poursuivant un développement équilibré favorable à tous.
1 Le global et le local sont conciliés dans le concept de glocalité.
Auteur : CellComDec / Nicolas Bourquin