L’ « instant prégnant » du Cinema Novo brésilien. Un double mouvement de décolonisation en quête de légitimité

Soutenance de thèse de Mme Lilia Lustosa De Oliveira, candidate au doctorat ès Lettres.
Vendredi 28 mai 2021, 15h00 – 18h00, Anthropole 2096.

Directeur de thèse :

  • Monsieur François Albera, Professeur honoraire, Faculté des lettres, UNIL

Membres du jury :

  • Madame Lúcia Nagib, Professeure, University of Reading, Grande-Bretagne
  • Monsieur Laurent Le Forestier, Professeur, Faculté des lettres, UNIL
  • Madame Silvia Mancini, Professeure, Faculté de théologie et de sciences des religions, UNIL

Au vu de la situation sanitaire actuelle, la soutenance a lieu sans public.

Notice bio-bibliographique

Après avoir fini ses études secondaires aux États-Unis, dans le cadre d’un programme d’échange, Lilia Lustosa De Oliveira obtient un Bachelor en Communication Sociale / Publicité au CEUB – Centro Universitário de Brasília, Brésil. Elle rédige alors un mémoire qui propose la création d’écoles de publicité (dans l’esprit des écoles d’arts). Ensuite, elle suit une spécialisation en Marketing à l’ESPM, Escola Superior de Propaganda e Marketing, toujours à Brasília.

En 2008, Lilia Lustosa De Oliveira entame son Master en histoire et esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. Son mémoire, sous la direction de Benoit Turquety, est consacré à la réception critique des films d’animation de Pixar (Wall-E, Là-Haut et Toy Story 3), considérés par plusieurs critiques nord-américains et européens comme « poétiques ». 

Depuis 2013, Lilia Lustosa De Oliveira suit le programme de doctorat dans la même Section histoire et esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. Elle se consacre à  une thèse sur le contexte intellectuel et politique du Cinema Novo brésilien, sous la direction de François Albera. Elle a publié deux comptes-rendus et l’article « Ni dolly, ni dollar – Caméra à la main, décolonisation en tête » – dans 1895 – Revue d’histoire du cinéma, ainsi que deux autres articles – « Le sacré et le politique chez Glauber Rocha » et « La circulation d’image pendant l’instant prégnant du Cinema Novo » – dans des publications suisses.

Lilia Lustosa De Oliveira a également participé aux colloques organisés par l’Université de Lausanne et de Zurich, en 2013 et 2014, avec les conférences « Le sacré et le politique chez Glauber Rocha », « Football en deux temps : Du quasi-cinéma-vérité brésilien à la vérité du cinéma brésilien contemporain » et « Glauber Rocha’s ironical legacy ».

En 2015, Lilia Lustosa De Oliveira déménage en Argentine et continue sa thèse à distance.  Hors de l’univers académique, elle donne une conférence « Modernismo, Cinema Novo y el hambre de descolonización », au Musée d’art latino américain de Buenos Aires – MALBA. Elle travaille aussi comme commissaire de l’Ambassade Brésilienne pour les événements  liés au cinéma de son pays : « Memorias de Santa Fe : Argentina y Brasil, unidos por el cine », « Cinema Novíssimo » et « Cúpula de estrellas ». Enfin, elle participe au Festival Filmar en América Latina 2019, à Genève, avec une conférence sur le film Terra em Transe, de Glauber Rocha.

Depuis 2019, elle collabore au magazine brésilien Política Democrática (rubrique cinéma), et donne également des cours privés d’histoire de cinéma au sein de communautés expatriées. Depuis août 2020, Lilia Lustosa De Oliveira habite au Mexique, d’où elle nous parle aujourd’hui.