Laetitia Charalambides

Gender in competition: An Inquiry into the Perception and Expression of Women’s Competitiveness

Suite à l’obtention d’un Master de Psychologie Cognitive, Laetitia Charalambides a d’abord travaillé en tant que chargée de recherche et d’enseignement à l’Université de Toulouse 2 Jean-Jaurès (France) pendant 7 ans. Ayant contribué de manière significative à plusieurs projets de recherche interdisciplinaires financés par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR),  sous la direction du Prof. Denis Hilton, elle a pu obtenir un poste d’assistante diplômée à l’Université de Lausanne et a ainsi réaliser une thèse sous la direction du Prof. Fabrizio Butera (Institut de psychologie). Elle a soutenu sa thèse le 19 septembre 2024.

Ces dernières années, l’idée selon laquelle la nature moins compétitive des femmes expliquerait les inégalités économiques persistantes entre hommes et femmes semble avoir gagné en popularité. Cette thèse visait à fournir une perspective nouvelle sur le sujet en proposant une approche psycho-sociale des déterminants de la motivation des femmes à entrer en compétition. Notre approche vise à la fois à compléter les savoirs issus de l’économie expérimentale et à remettre en question l’idée selon laquelle les femmes ne seraient pas assez compétitives. 

En combinant différentes approches théoriques et expérimentales, nous avons voulu déterminer dans quel(s) contexte(s), pour quelles raisons et comment les comportements des femmes et des hommes peuvent se différencier en situation de compétition. Notre premier chapitre présente un modèle théorique qui intègre à la fois les savoirs issus des travaux d’économie expérimental et ceux issus de la psychologie sociale afin de mieux saisir l’origine et les effets des comportements compétitifs genrés. Dans le deuxième chapitre, nous utilisons une méthode expérimentale dans le but d’évaluer si les femmes sont susceptibles de subir des conséquences plus négatives que les hommes lorsqu’elles expriment ouvertement des buts compétitifs sur leur lieu de travail.

Les chapitres qui suivent se focalisent sur les stratégies compétitives employés par les femmes et les hommes en situation de compétition, et plus précisément en contexte d’entretien sélectif simulé. Dans le troisième chapitre nous mesurons les effets du genre de l’interviewer sur les stratégies d’auto-promotion de femmes et d’hommes. Dans le dernier chapitre nous évaluons les effets de la présence de normes organisationnelles coopératives versus compétitives sur l’emploi de stratégies d’auto-promotion genrées. 

En somme, cette thèse participe au développement d’une science interdisciplinaire des comportements différenciés en situation de compétition.