Women’s Paid Working Time: The Role of Linked Lives and Life Events
Fei Bian, titulaire d’une Licence en Sociologie et d’un Master en Démographie et Données Sociales de l’Université de Picardie Jules Verne, a soutenu sa thèse de doctorat le 8 novembre 2024 à l’Université de Lausanne, sous la direction de la Prof. Leen Vandecasteele (Institut des sciences sociales).
À travers une perspective du parcours de vie, cette thèse se penche sur le temps de travail rémunéré des femmes, en explorant le rôle des vies liées et des événements de vie dans ses variations. En analysant les données d’enquêtes longitudinales, nous examinons comment les heures de travail des femmes sont influencées par le statut professionnel de leur conjoint, et comment elles ajustent leur temps de travail en réponse à des événements majeurs tels que la parentalité et la dissolution du partenariat.
Les résultats révèlent trois points essentiels: Premièrement, en Europe, les mères travaillent généralement moins d’heures ou tendent à réduire leur temps de travail lorsque leur conjoint occupe un poste de haut niveau, cette relation négative est toutefois moins marquée dans les pays disposant de politiques familles optimisées et de normes de genre égalitaires; Deuxièmement, nous observons une diminution du nombre relatif d’heures de travail des femmes européennes après la naissance de leur premier enfant, notamment dans les couples où l’homme est le principal soutien de famille, mais les contextes politiques et culturels peuvent modérer cet effet de la parentalité; Troisièmement, au Royaume-Uni, les femmes qui subissent une séparation montrent des changements plus prononcés dans leur offre de travail par rapport à celles qui restent en couple, avec l’impact variant selon la présence de jeunes enfants dans le ménage. Ces résultats visent à fournir une base de décision pour les politiques familiales et les réglementations du marché du travail afin de réduire les inégalités de genre dans le monde du travail.