Cansu Özmert

Cansu Özmert est doctorante à l’Institut d’études politiques. Elle a obtenu une bourse de mobilité Mobi.Doc et entamera un séjour de six mois à Oxford dès le 1er octobre 2023. Elle nous présente son parcours académique.

Quel est le parcours vous ayant conduit à devenir doctorante ?

Depuis le début de mes études en science politique à l’Université de Lausanne, je nourris l’ambition de me consacrer à une carrière orientée vers la recherche. Les différentes expériences enrichissantes que j’ai vécues durant mon Bachelor et mon Master, telles que mes échanges fructueux avec d’autres chercheur·e·s, mon semestre d’échange académique à Sciences Po Paris, les responsabilités que j’ai assumées en tant qu’assistante étudiante, ainsi que les réactions positives suscitées par mon mémoire de Master, ont renforcé ma détermination à poursuivre cette voie et m’ont incitée à m’engager dans un doctorat.

De quoi traite votre thèse en deux phrases ?

Aujourd’hui, lorsqu’il est question des réfugié·e·s, l’attention se focalise principalement sur les mouvements récents de réfugié·e·s vers l’Europe, laissant souvent dans l’ombre celles et ceux vivant depuis des générations dans des camps. Or, ces derniers rencontrent d’importants problèmes de durabilité du fait que les réfugié·e·s ont souvent un accès très limité, voire inexistant, au marché du travail et restent donc dépendant·e·s de l’aide humanitaire. Dans le cadre de ma recherche, je me concentre sur les interventions basées sur le marché et les technologies visant à remédier à ces problèmes. J’explore donc le rôle des transformations numériques dans la construction d’économie de marché dans les camps de réfugié·e·s.

Pourquoi réaliser votre thèse à la Faculté des SSP  ?

Ayant obtenu mon Bachelor et mon Master au sein de cette même faculté, je savais que je bénéficierai d’un encadrement de qualité, des ressources de recherche adéquates et d’un environnement académique stimulant.

Dans le cadre de votre carrière, que représente pour vous l’obtention d’une bourse Mobi.Doc?

D’origine turque, j’ai eu l’opportunité de suivre mes études universitaires en Suisse, et de réaliser un semestre d’échange en France pendant mon Master. Cela a grandement contribué à mon parcours professionnel et personnel et m’a profondément convaincue que la mobilité académique offre une occasion unique d’acquérir une expérience humaine enrichissante tout en développant sa carrière. Je pense qu’il est essentiel pour une chercheuse en science politique de se familiariser avec différentes cultures institutionnelles et d’échanger des idées avec des chercheur·e·s provenant de divers horizons. L’Université d’Oxford, où je vais réaliser mon échange, offre un environnement particulièrement propice à de telles interactions et collaborations de recherche. Je suis persuadée que mon séjour dans cette prestigieuse institution me permettra d’élargir mon réseau et de concrétiser mes ambitions professionnelles. Sans la bourse Mobi.Doc, cela n’aurait pas été possible.

Quels conseils donneriez-vous à un·e étudiant·e qui souhaiterait entamer une thèse ?

Je leur conseillerais de choisir un sujet qui leur tient vraiment à cœur car cela leur permettra de surmonter plus facilement les épreuves qu’elles et ils pourraient rencontrer durant leur parcours de doctorant·e.

Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?

À long terme, j’aspire à poursuivre ma carrière en tant que chercheuse en Suisse, au Royaume-Uni ou dans mon pays d’origine, la Turquie. Étant donné l’actualité et les évolutions rapides dans mon domaine de recherche, je suis convaincue qu’il y a encore énormément à explorer. J’aimerais également mettre mon expertise au service d’une organisation humanitaire internationale, telle que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.