Projet de recherche FNS Agora « #humansofpandemics A transmedia exploration of the experience of pandemic »

Conçu comme une expérience multisite et transmédiatique, le projet « Humans of pandemics » (HOP) est le prolongement public du projet FNS « Social distancing in times of pandemics. Une étude de la renégociation de l’ordre de l’interaction ». S’inscrivant dans le programme Agora du FNS, ce projet vise à créer un micro-espace public qui encourage le dialogue entre le monde académique et un public non-spécialiste.

Photo L.Kaufmann, Paris, décembre 2021

Le premier objectif de ce projet Agora est de recueillir des témoignages et de faire des portraits de différents univers sociaux à partir des récits en première personne de leurs « habitant·e·s » : jeunes gymnasien·n·es, sdf, probationnaires, chorégraphes, prostitu·é·es, mamans de jour, etc. Son deuxième objectif est de faire dialoguer le public autour de ces témoignages via les réseaux sociaux (Instagram et Facebook). Le public sera ainsi invité à réfléchir sur des questions sociologiques fondamentales, telles que la reconnaissance, la différence entre la vie et la survie, la division du travail ou l’identité. Dans un esprit de démarche collaborative, le public sera également encouragé à participer à la recherche grâce à un journal de bord et à des discussions régulières, dans le cadre de l’élaboration d’un documentaire ethnographique. Les chercheur·euses travailleront dans une démarche réflexive ; l’avancée du projet, leurs conclusions mais aussi leurs émotions seront intégrés dans un journal de bord qui permettra au public de se mettre dans la peau de l’ethnologue.   

Pour éviter les réticences que soulève, bien souvent, le fait de parler frontalement de l’expérience de la pandémie, le projet privilégiera un de ses enjeux principaux : la hiérarchie entre les activités, les métiers et les personnes dites essentielles ou non-essentielles.  En effet, de nombreux univers sociaux, notamment la culture, l’esthétique, la restauration, le sport, les loisirs et l’hôtellerie, se sont retrouvés bouleversés par leur « relégation » publique. Le documentaire se propose ainsi d’appréhender, sous l’angle de l’essentiel, l’épreuve de la maladie, l’activisme écologique, l’expérience de la danse ou encore la réinsertion des ex-prisonniers.

Soutenu par un réseau de collaborations interdisciplinaire, ce projet, mené sous la responsabilité de Laurence Kaufmann, sera pris en charge par Ariane Mérillat. Formée en anthropologie, en cinéma et en humanités numériques, A. Mérillat conduira ce projet multimédia et filmera le documentaire, qui sera effectué dans la même ligne éthique de collaboration avec les « enquêtés » que son documentaire précédent, Unique en son genre. [1] Technicien de formation, Bastien Mérillat assurera la technique son-vidéo-lumière du documentaire ainsi que l’élaboration de petits films « grand public » à destination des réseaux sociaux. Quant à Pauline Dupraz, elle s’occupera du graphisme du site web et des animations vidéos.   

[1] Ariane Mérillat Unique en son genre, 2018. Trailer sous-titré : https://vimeo.com/232643265 – Film : https://guidedoc.tv/documentary/one-of-a-kind-documentary-film/

https://humansofpandemics.com/participer/

Prof. Laurence Kaufmann, (ISS, THEMA)