Portraits croisés des Prof. Sophie Lelorain, et Nadine Messerli-Bürgy

Nous vous avions brièvement présenté leurs parcours en août dernier lors de leur nomination à l’Institut de Psychologie. Comment développent-elles leurs recherches depuis ? Interviews croisées avec Sophie Lelorain, Professeure associée en psychologie de la santé, avec une spécialisation en approches quantitatives, et Nadine Messerli-Bürgy, Professeure associée de psychologie clinique de l’enfant et de l’adolescent.

Sophie Lelorain et Nadine Messerli-Bürgy

Quel est le parcours qui vous a amenée à devenir chercheuse ?

Sophie Lelorain : Je ne conçois pas la psychologie sur le terrain sans l’apport de la recherche qui permet de répondre à de nombreuses questions importantes que l’on se pose en tant que psychologue.

Nadine Messerli-Bürgy : Depuis mes études de kinésithérapie, puis de psychologie, j’ai été intéressé par la compréhension de la manière dont le stress affecte notre vie et pourquoi certaines personnes (jeunes ou moins jeunes) développent des troubles psychologiques.

Quels sont les axes de recherche que vous privilégiez depuis votre arrivée à l’IP ?

Sophie Lelorain : La priorité reste l’étude des liens entre l’empathie que les patient·e·s perçoivent des soignant·e·s en cancérologie et les conséquences positives de cette empathie pour les patient·e·s et leurs proches.

Nadine Messerli-Bürgy : Poursuivre les recherches actuelles sur le stress et les mécanismes sous-jacents des troubles psychiques chez les enfants et les adolescents et développer de nouvelles méthodes de diagnostic et des formes de traitement efficaces (à l’aide des nouvelles technologies) pour les enfants et les adolescent·e·s.

Quelles difficultés avez-vous éprouvées dans le travail de recherche, et comment les avez-vous surmontées ?

Sophie Lelorain : 1. La partie « gestion de projets » (trouver des financements, embaucher, manager, etc.) est chronophage sans être le cœur de notre métier et 2. Les chercheurs·euses en psychologie ne sont pas assez implanté·e·s dans les hôpitaux, ce qui crée une difficulté pour la recherche en psychologie de la santé. Je persévère malgré tout en gardant en tête l’objectif final : améliorer la prise en charge des patient·e·s.*

Nadine Messerli-Bürgy : Des possibilités de financement limitées, un manque de ressources pour le personnel, des retards de projets à cause de la pandémie. Avec persévérance et patience, continuer et ne pas se laisser décourager avec toujours la motivation de vouloir mieux comprendre.

Qu’attendez-vous de vos recherches ?

Sophie Lelorain : J’attends qu’elles contribuent à améliorer la qualité des soins en cancérologie et dans les maladies chroniques.

Nadine Messerli-Bürgy : Une meilleure compréhension des troubles psychiques chez les enfants et les adolescent·e·s afin d’améliorer la détection précoce, d’influencer le traitement des troubles psychiques et d’augmenter le bien-être des enfants et des adolescent·e·s.


* Voir la récente interview donnée par Prof. Lelorain à la Ligue Vaudoise Contre le Cancer https://news.unil.ch/display/1653050759101