Marie Simonet

The spatiotemporal time course of inhibitory control: task demands and training effects

Après un Master en sciences du sport à l’Université de Fribourg en 2014, orientation santé et recherche, Marie Simonet devient assistante diplômée à l’Institut des sciences du sport de l’Université de Lausanne. Ses recherches sont au carrefour de la psychologie cognitive, des sciences du sport et des neurosciences. Marie Simonet a soutenu sa thèse le 28 juin 2021 sous la direction de Dr Jérôme Barral.

Le contrôle de l’inhibition motrice se définit par la capacité à supprimer des processus moteurs inappropriés afin de générer des comportements adaptés aux situations de la vie quotidienne. Cette capacité repose sur le fonctionnement d’un réseau cérébral dit “général” qui inclut principalement des structures frontales et les ganglions de la base. La littérature a démontré que ce réseau général supporterait différents aspects du contrôle inhibiteur. Toutefois, les dynamiques cérébrales spatio-temporelles de ce réseau sont encore peu connues et le but de ce travail de thèse est de les investiguer.

Dans la première étude de cette thèse, nos résultats ont mis en lumière le rôle du précuneus dans les processus d’attention visuelle lors d’une tâche oculomotrice de contrôle inhibiteur.

Dans la deuxième étude, nous avons évalué les effets de transfert ainsi que les changements neuronaux qu’occasionnaient 10 jours d’entrainement de contrôle inhibiteur. Nous avons montré que, malgré des changements fonctionnels au niveau des aires frontales du cerveau, les effets de l’entraînement sont restés spécifiques à la tâche entraînée avec des effets de transfert vers d’autres tâches très limités.

La troisième étude de cette thèse a investigué les effets de transfert d’une pratique sportive intense vers des tâches d’inhibition motrice de laboratoire incluant différents types de stimuli, ainsi que les dynamiques cérébrales qui supportent ces effets. Globalement, nous avons démontré des effets de transfert très limités de la pratique sportive vers les tâches de laboratoire. En outre, les résultats électro-encéphalographiques ont montrés que des aires cérébrales impliquées dans la suppression motrice étaient recrutées plus rapidement lorsque la tâche à effectuer était liée au contexte de la pratique sportive.

Ce travail de thèse approfondit les connaissances théoriques en psychologie cognitive et discute de l’intérêt d’un entraînement cognitif sur ordinateur dans le domaine appliqué de la psychologie du sport.