McDonald Patrick

Family and employment: The impact of marriage and children on labour market outcomes

Patrick McDonald a obtenu un bachelor en sociologie à l’Université de Melbourne (Australie) et un master en socioéconomie à l’Université de Genève. Assistant diplômé à l’Université de Lausanne depuis septembre 2015, sa recherche porte principalement sur les inégalités sur le marché du travail émanant des différents rôles familiaux, notamment la parentalité et le mariage. Son travail a été publié dans le Journal of Marriage and Family, Demographic Research, et la Revue suisse de sociologie. Sous la direction du Prof. Daniel Oesch (ISS), il a soutenu sa thèse le 6 juillet 2020.

Cette thèse étudie l’impact du mariage et des enfants sur les salaires. Comme principale source d’analyse empirique, elle utilise les données d’une enquête expérimentale (LIVES-JOBVUL) auprès des employeurs et des recruteurs suisses. La conception expérimentale permet d’analyser l’impact de la discrimination des employeurs sur les salaires, un mécanisme souvent théorisé, mais empiriquement sous-étudié derrière les différences de salaires entre les groupes. Pour compléter cette analyse, elle utilise des données provenant d’enquêtes par panel représentatives au niveau national, afin de contextualiser les résultats de l’enquête auprès des recruteurs et de fournir des résultats du côté de l’offre (employés) du marché du travail.

Les résultats montrent que pour les hommes, le mariage est associé à une prime salariale qui s’explique en grande partie par la sélection d’hommes plus productifs dans le mariage, mais avec un certain effet d’amélioration de la productivité et des préférences des employeurs. Pour les femmes, la maternité est associée à une pénalité salariale qui est influencée par la discrimination de l’employeur, en particulier pour les jeunes mères. Il est démontré que cette discrimination provient de tous les types de recruteurs, indépendamment de leur propre sexe et de leur situation familiale. Enfin, à l’aide des données de l’échantillon d’innovation du panel socio-économique allemand, les salaires attendus et leur lien avec les salaires réels sont étudiés, les résultats indiquant que les écarts entre les sexes en matière de salaires attendus sont en partie liés à différents types de situations professionnelles et familiales.

En résumé, la thèse conclut que les écarts entre les sexes persistent sur le marché du travail suisse, même s’ils ne sont pas uniformes d’une profession à l’autre, et qu’ils sont le résultat de mécanismes multidimensionnels liés à la fois à l’offre et à la demande de travail.