Cause Commune : une méthodologie d’action-recherche

Ce projet d’action-recherche communautaire et participative est fondé sur un principe de collaboration entre chercheur·e·s du Centre LIVES à l’UNIL et des professionnel·le·s du service de la cohésion sociale de la commune de Chavannes-près-Renens (CPR). Cette intervention vise une amélioration de la qualité sociale dans les quartiers et de la santé publique à Chavannes et le développement d’une méthodologie innovante à la fois participative, intergénérationnelle et inter-, voire trans-disciplinaire.

Il est porté par le Prof. Dario Spini, de l’Université de Lausanne, une coordinatrice chargée de projet Emmanuelle Anex et du côté de CPR, par Alain Plattet, directeur du service de la cohésion sociale et par Monique Chevallay Piguet, coordinatrice. D’autres professeur·e·s et chercheur·e·s de l’UNIL, notamment de SSP, de la HES-SO et de l’EPFL sont également impliqué·e·s.

La commune de CPR va faire face ces prochaines années à des défis majeurs : doublement de sa population en quelques années et diversification de celle-ci (en termes d’âges, de profils socio-économiques et d’origines « ethniques »); ayant pour conséquences différents risques – une individualisation de la société et une communautarisation pouvant créer des conflits entre groupes sociaux (origines ethnique, générations, etc.), désaffiliation et isolement. Seniors, jeunes, familles déplorent d’ailleurs un manque d’identité, de cohésion et d’intégration. Ces risques sont également à la base du projet qui vise à renforcer la politique d’action sociale communale et « d’habiter la ville » de manière plus intégrative en prenant la mixité sociale et générationnelle comme ressources, plutôt que comme problèmes.

Le projet est planifié de manière cyclique sur trois années correspondant à trois zones d’intervention distinctes. L’objectif du projet est double. Premièrement, l’action sociale doit viser un renforcement de la cohésion et de l’intégration sociale, et un accroissement de la capacité d’agir collective des habitant·e·s – et par ce biais, nous faisons l’hypothèse que cela aura un effet positif également sur la santé psychique et physique. Comment ? En créant du lien social grâce à des projets menés par et avec les habitant·e·s sur des thématiques qui les concernent ; le tissu social va se renforcer et se diversifier et amener l’effet boule de neige attendu. Deuxièmement, la démarche d’action-recherche mise en place doit inviter au décloisonnement des pratiques, des approches, des savoirs et savoir-faire des professionnel·le·s, des responsables politiques, des chercheur·e·s et des habitant·e·s, ce qui pourrait transformer à terme les conditions d’une citoyenneté dite participative.

Tout au long du projet et à l’issue de celui-ci, la démarche, les résultats et les bonnes pratiques seront largement communiqués ; l’objectif étant de créer une société plus résiliente, le partage des connaissances est primordial.

Prof. Dario Spini et Emmanuelle Anex