Christina Györkös

Relations of the job demands-control-support model of job strain with personality attributes: A cross-cultural study in Switzerland and South Africa

Originaire du Canada, Christina Györkös a obtenu un diplôme universitaire de premier cycle (baccalauréat) en psychologie à l’Université de Concordia (Montréal, Canada), ainsi qu’un diplôme universitaire de deuxième cycle (maîtrise) en psychologie du travail et des organisations à l’Université de Neuchâtel. Récemment, elle a soutenu une thèse sous la dir. du Prof. Jérôme Rossier et son domaine de recherche se concentre principalement sur l’étude du stress professionnel, la diversité culturelle et la santé au travail. La créativité, la personnalité et la psychométrie sont aussi des champs d’étude qui l’intéressent.

L’un des modèles sur le stress au travail les plus répandus est celui développé par Karasek (1979), qui postule qu’une mauvaise santé chez les employé-e-s résulte d’une combinaison de demandes psychologiques élevées, d’une latitude décisionnelle faible et de l’absence de soutien social au travail. Néanmoins, ce modèle ne s’applique pas de façon équivalente chez tous les individus et dans toutes les cultures.

Dans les études présentées, nous avons mesuré à l’aide de questionnaires les caractéristiques de travail, les traits de personnalité, les traits culturels et les effets lies à la santé. L’échantillon provient de la Suisse (n = 622) et de l’Afrique du Sud (n = 879) et comprend des employé-e-s de domaines divers en lien avec le service (notamment des secteurs de la santé, la finance, l’éducation et le commerce), âgé-e-s entre 18 et 65 ans. Les résultats confirment l’universalité des effets directs des demandes au travail, de la latitude décisionnelle faible, du soutien social faible provenant du supérieur hiérarchique, ainsi que du névrosisme élevé qui contribuent à un niveau de santé faible au travail, et ce, dans les deux pays. De plus, un niveau faible de névrosisme a un effet de modération entre les demandes au travail et l’épuisement professionnel, alors que l’ouverture élevée et le caractère consciencieux élevé modèrent la relation entre la latitude décisionnelle et l’épuisement professionnel en Afrique du Sud. Nous avons aussi observé que les traits culturels jouent un rôle dans les deux pays, mais de façon unique et en fonction du groupe ethnique d’appartenance.

Sachant que les organisations sont de plus en plus caractérisées par des employé-e-s d’origine ethnique variées, et que les conditions de travail se complexifient, nos résultats contribuent à mieux comprendre les dynamiques entre l’employé-e et l’environnement de travail contemporain.