Entre démocratisation et professionnalisation: le Parlement suisse et ses membres de 1910 à 2016

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Par Andrea Pilotti (2017), Zurich et Genève, Seismo.

Selon la Constitution helvétique, « l’Assemblée fédérale est l’autorité suprême de la Confédération, sous réserve des droits du peuple et des cantons ». Malgré cette centralité, on connaît peu l’évolution des profils des parlementaires et l’histoire des réformes du législatif fédéral.

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«In der Schweiz bewegen sich die Dinge langsam»

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À l’occasion de la parution de son étude « Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses: une analyse historique des inégalités de genre », les quotidiens Basler Zeitung et Luzerner Zeitung publient une interview avec Stéphanie Ginalski, membre de l’OBELIS.

Pour lire l’article en ligne, cliquez ici. Pour lire l’article sous format PDF de la Basler Zeitung, cliquez ici, pour celui de la Luzerner Zeitung, cliquez ici.

Femmes et quotas: les origines du retard suisse

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Par Stéphanie Ginalski
Publié le 29 novembre 2016 dans Le Temps

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Le 23 novembre, le Conseil fédéral a transmis au parlement un message visant à moderniser le droit de la société anonyme. Un enjeu central de cette réforme consiste à introduire des seuils de représentation des femmes dans les sociétés cotées, fixés à un minimum de 30% dans les conseils d’administration et 20% dans les directions générales.

Cette décision s’explique par le retard considérable accumulé par la Suisse en ce qui concerne la présence des femmes parmi les cadres supérieurs des firmes. Elle suscite cependant de vives oppositions au sein des milieux économiques. Pour mieux comprendre les enjeux du débat, il faut revenir sur les facteurs historiques à l’origine de ce retard.

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Les femmes à la tête des grandes entreprises suisses : une analyse historique des inégalités de genre

Social change in Switzerland

N°7, novembre 2016

Par Stéphanie Ginalski, Université de Lausanne

Résumé

La récente proposition du Conseil fédéral visant à introduire des quotas de femmes dans les entreprises suisses suscite de vifs débats. Cet article aborde cette question dans une perspective historique, en revenant sur les facteurs qui ont contribué à l’exclusion durable des femmes des postes de pouvoir dans les plus grandes firmes. Durant la majeure partie du 20e siècle, les élites économiques suisses constituent un bastion masculin. Le processus de recrutement des dirigeants, qui repose sur une logique de cooptation et d’entre-soi, permet d’exclure presque totalement les femmes. Dès les années 1970, certaines femmes actives en politique ouvrent une première brèche, à la suite de l’instauration du suffrage féminin au niveau fédéral, et font leur entrée dans les conseils d’administration des grandes firmes du secteur de la distribution. Puis, dès les années 1990, deux facteurs contribuent à la féminisation progressive des conseils d’administration. Le Conseil fédéral favorise une politique d’égalité de genre dans les entreprises proches de la Confédération, et le processus de globalisation et d’internationalisation de l’économie contribue à affaiblir la cohésion des élites économiques, les femmes faisant leur entrée dans certaines multinationales. La Suisse reste cependant très en retard en comparaison des pays européens.

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Les élites économiques suisses au XXe siècle

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Par André Mach, Thomas David, Stéphanie Ginalski et Felix Bühlmann (2016), Neuchâtel, Alphil.

En juillet 2015, Tidjane Thiam devenait directeur général du Credit Suisse. La nomination du dirigeant franco-ivoirien a eu un immense écho, un journal parlant même « d’effet Obama ». Une telle nomination aurait été impensable il y a trente ans. Ce livre offre, pour la première fois, une synthèse portant sur l’évolution du profil sociologique des dirigeants économiques et leur organisation collective en Suisse au XXe siècle. Le goût prononcé de ces derniers pour la discrétion et l’opacité des entreprises ont longtemps entravé toute étude systématique.

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Economic Inequality and Political Representation in Switzerland

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Par Jan Rosset (2016), Heidelberg, Springer.

This book analyzes the link between economic and political inequalities and investigates the mechanisms that lead to economically rooted inequalities in the political representation of citizens’ policy preferences. Focusing on the case of Switzerland and evaluating data from the post-electoral survey, Selects 2007, the author demonstrates that the policy preferences of members of the Federal Assembly best reflect those of rich citizens.

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La galaxie de la recherche en Suisse

HorizonsLe magazine suisse de la recherche Horizons, publié par le Fonds national suisse et les Académies suisses des sciences, présente un réseau de tous les projets financés entre 2006 et 2015 par le FNS. L’infographie a été réalisée par Martin Grandjean, membre associé de l’OBELIS. Elle est notamment issue d’une recherche avec Pierre Benz et Thierry Rossier (membres OBELIS).

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Lobbying. Les antichambres du pouvoir

Gisela Hürlimann, André MachAnja Rathmann-LutzJanick Marina Schaufelbuehl (dir.) (2016), Zürich, CHRONOS, Annuaire suisse d’histoire économique et sociale.

Le concept de lobbying renvoie à la présence de groupes, qui représentent certains intérêts de la société auprès des autorités politiques. Le contexte suisse, caractérisé par une forte tradition d’autorégulation privée (subsidiarité) ainsi qu’un Etat central faible, a favorisé l’essor de groupes d’intérêt puissants (en termes financiers ou de membres), qui se sont affirmés comme des acteurs centraux de la société helvétique, aussi bien dans les domaines économiques, politiques que sociaux. Parmi ceux-ci, on peut mentionner le Vorort (ancêtre d’Economiesuisse) ainsi que différentes associations faîtières et de branche, mais également divers mouvements sociaux ou groupes défavorisés qui se sont organisés et mobilisés sur le plan politique.
Ces acteurs, actifs dans les «antichambres du pouvoir» ont fait l’objet de la journée d’étude 2014 de la SSHES. Les contributions abordent l’histoire, actuellement encore peu développée, du lobbying en Suisse depuis la fin du Moyen Age – avec ses formes spécifiques de mobilisation – jusqu’au début du 21e siècle, en adoptant aussi bien des perspectives historiques que de science politique.

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