Parution en français de l’ouvrage co-édité par Andrea Pilotti (membre OBELIS) et Oscar Mazzoleni (membre associé) qui réunit plusieurs contributions permettant pour la première fois de réfléchir aux différents aspects du système de milice dans la politique helvétique et des formes émergentes, mais aussi anciennes, de la professionnalisation politique.
L’ouvrage inclut également des contributions des différents membres de l’OBELIS (Roberto Di Capua, Karim Lasseb et André Mach), ainsi que de Frédéric Varone (membre associé).
« Ne touchez pas au système de milice ! » ; « Il faut défendre l’exception suisse et empêcher la formation d’une caste politique comme dans les autres pays ! » : tels sont les propos avancés depuis les années 1990 par les partisans de la milice politique, une notion qui désigne les fonctions politiques électives dans un exécutif ou législatif en tant que charge volontaire dotée d’une rémunération subsidiaire. Souvent considérée comme un pilier de la Suisse moderne, au même titre que la démocratie directe ou le fédéralisme, le système de milice est aujourd’hui confronté à une remise en question et suscite la controverse. Les rémunérations des élus augmentent et les fonctions politiques deviennent souvent des occupations à plein temps, ouvrant la voie à une professionnalisation qui rappelle des tendances déjà consolidées dans la plupart des démocraties contemporaines.