Geneviève Massonnet est professeure associée à l’École de Sciences Criminelles (ESC), faculté de droit, des sciences criminelles et d’administration publique
Pourriez-vous nous présenter brièvement vos recherches, vos enseignements ainsi que votre implication au sein de la communauté universitaire?
Les microtraces sont souvent retrouvées sur les scènes de crime et leur exploitation peut permettre de résoudre des affaires criminelles. Les recherches réalisées en collaborations nationales et internationales ont pour buts de fournir aux experts forensiques et aux tribunaux des données manquantes permettant la détection, l’analyse et l’interprétation de ces traces. Ces activités sont orientées tant sur des questions analytiques et de traitements statistiques des données, que sur des problématiques liées à l’interprétation des résultats dans un cadre logique : estimation de l’occurrence, du bruit de fond et des paramètres de transfert et de persistance.
J’enseigne la microscopie optique, les microtraces organiques et inorganiques et la criminalistique chimique. J’attache une grande importance à la qualité de la transmission des savoirs et à l’illustration des cours par des cas issus de notre pratique. Plusieurs innovations pédagogiques ont été implémentées : apprentissage interactif international (COIL : Collaborative Online International Learning) avec des universités partenaires (Canada, USA), instruction interactive entre pairs, microscopie interactive en ligne, module transdisciplinaire d’interprétation forensique des traces. Dans le cadre d’une collaboration européenne, nous développons également une formation en ligne pour les experts fibres.
J’ai occupé différents postes à l’ESC : responsable de l’école doctorale d’été, membre de la commission des admissions et équivalence et du comité de pilotage des expertises, responsable de la mise en place de la formation master en criminalistique chimique. Je suis également experte en microtraces pour le système judiciaire suisse et évaluatrice pour l’accréditation des laboratoires européens.
Ce que vous attendez du programme de leadership pour professeures H.I.T ?
Ce programme H.I.T. est une excellente opportunité d’améliorer mes compétences en leadership et de me préparer à une implication plus importante dans la communauté universitaire, notamment concernant les stratégies d’enseignement. À cet égard, je suis membre du comité directeur de l’ETHG (European Textile and Hair Group) de l’ENFSI (European Network of Forensic Science Institutes) en charge de l’éducation et de la formation.