Anatolia Batruch est première assistante au Laboratoire de psychologie sociale (UNILAPS) de la Faculté des sciences sociales et politiques.
En quelques mots, en quoi consistent vos recherches à l’UNIL ?
Mon premier axe de recherche vise à expliquer par quels biais l’école contribue à la reproduction des classes sociales. En ce sens, ma thèse de doctorat mettait en avant expérimentalement les obstacles structurels à l’égalité dans l’éducation (c’est-à-dire quand et pourquoi les enseignant·e·s discriminent les élèves des classes sociales inférieures). Durant mes années postdoctorales, j’ai continué à travailler sur les raisons poussant les enseignant·e·s à discriminer mais aussi sur l’impact des croyances véhiculées par les enseignant·e·s (par exemple la méritocratie scolaire) sur la reproduction des inégalités des classes sociales.
Mon deuxième axe de recherche se penche sur la manière dont notre appartenance à une classe sociale affecte notre psychologie et nos comportements. Je mène grâce à la bourse SNSF Spark un projet de réplication à grande échelle (35’000 participant·e·s dans 4 pays) et théoriquement complet (réplication de 42 effets) pour faire avancer et affiner le cadre théorique des modèles psychologiques de classe sociale.
Que comptez-vous réaliser durant la période du subside Tremplin ?
Mon objectif est de soumettre une demande de bourse ERC Starting Grant en octobre 2023. Le subside Tremplin m’offre l’opportunité à la fin de mon congé maternité d’engager une chargée de recherche qui m’assistera dans la conduite d’une étude pilote pour la bourse et dans le maintien d’un dossier de publication compétitif pour la demande.