Voici une bonne nouvelle qui donne de l’espoir pour la reconnaissance des femmes en médecine et en biologie
Le comité de Stockholm vient de décerner le Prix Nobel en médecine à une chercheuse norvégienne, May-Britt Moser, pour ses découvertes sur les cellules constituant un système de « GPS » dans le cerveau. Détail intéressant non négligeable : elle se partage ce prix avec son époux, Edvard Moser, et son collègue et « mentor », le chercheur américain John O’Keefe.
Ce prix pour May-Britt et Edvard Moser donne donc aussi un message fort à propos des couples à double carrière. C’est l’histoire du succès d’un mode de vie qui va à l’encontre de beaucoup de préjugés – encore solidement ancrés dans nos têtes, nos institutions et nos règlements académiques – à propos de la recherche et de la vie en couple et en famille. Ce Nobel pour les Moser, parents de deux filles, montre qu’avec des conditions cadres propices, le monde de la recherche a tout à gagner s’il permet aux couples de s’épanouir et de développer leur carrière ensemble, que ce soit dans le même domaine de recherche ou dans le même institut.
Voici le témoignage de la lauréate: « Nous avons la même vision, nous aimons comprendre et nous le faisons en nous parlant l’un à l’autre, en parlant aux autres et en essayant ensuite de résoudre les questions qui nous intéressent, de la meilleure manière à laquelle nous pouvons songer. Et pouvoir discuter de cela sur-le-champ quand on trouve une idée, au lieu de programmer une réunion deux ou trois semaines après, ça fait une différence énorme », a expliqué May-Britt Moser.
Les Moser sont le quatrième couple à avoir été primé dans l’histoire des prix Nobel.