Les propositions de l’Assemblée commencent à prendre forme

La quatrième session de l’Assemblée de la transition était énerg(ét)ique. Les membres ont commencé à travailler sur des propositions visant à réduire les impacts des bâtiments universitaires, principalement liés à la consommation d’énergie sur le campus.

Comme l’a précisé Micaël Metry : « C’est une session que vous attendiez depuis longtemps : aujourd’hui on commence à décortiquer une thématique spécifique. Vous avez déjà reçu des ressources pour mieux comprendre l’état actuel des choses et vous avez trouvé sur les chaises des fiches qui résument les données clés sur lesquels il faudra réfléchir ».

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Pour s’assurer que les propositions de l’Assemblée soient fondées sur des faits scientifiques solides, les organisateur·trice·s ont « mis en place un service de fact-checking » a expliqué Delphine Douçot, adjointe du vice-recteur pour la Transition écologique. « Un groupe d’expert·e·s sont mobilisé·e·s pour répondre à vos questions et à vos demandes de clarification. Ce travail sera fait tout entre les sessions et sera disponible en ligne pour que toutes et tous les membres puissent y accéder à tout moment ».

L’impact des bâtiments à l’UNIL

Camille Gilloots, cheffe de projet au Centre de compétences en durabilité, est entrée dans le vif du sujet, en présentant l’impact que l’environnement bâti du campus de Dorigny a sur les limites planétaires.

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Son regard sur le donut UNIL a été enrichi parla présentation de Yann Jeannin, directeur d’Unibat, le service qui s’occupe de la construction et l’entretien de tous les bâtiments et les espaces verts de l’Université de Lausanne. Il a, quant à lui, recentré la discussion à niveau local sur le campus.

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Mobiliser l’expertise académique, de terrain et personnelle

Un panel d’expert·e·s issu·e·s de domaines assez différents étaient présent·e·s pour donner l’opportunité aux membres de se renseigner sur des questions précises liées à la construction et l’entretien des bâtiments, aux relations qui existent entre environnement bâti et espaces naturels, aux empreintes écologiques de ces derniers ainsi qu’aux enjeux sociaux qu’ils soulèvent.

Jérôme Pellet est docteur en sciences naturelles (UNIL) et chargé de cours au Département d’Écologie et d’Évolution de l’UNIL, depuis 2012.

Après l’obtention de son doctorat, Jérôme Pellet a poursuivi ses recherches en conservation de la nature à l’Université de Standford (Californie), puis à l’Université de Berne.

En 2013, il fonde le bureau n+p, spécialisé dans les diagnostics écologiques (faune et flore) ainsi que la gestion durable des milieux naturels. Dans le cadre de son activité professionnelle, Jérôme Pellet conseille les institutions publiques (Confédération, Cantons, Communes) ou privées, actives dans les milieux forestiers, agricoles, aquatiques ou urbains.

Références

Pellet, J., Burri, A. Chevalier, M. & al. (2021). Atlas des amphibiens du canton de Vaud. Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences Naturelles, 100. Disponible ici.

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Kevin Demierre est diplômé d’un Master en Architecture à l’EPFL (2015).

Il a travaillé pendant deux ans en tant qu’architecte dans le bureau Adrian Streich Architekten à Zurich. Depuis 2018, Kevin Demierre a intégré le baubüro in situ pour mener à bien le projet de transformation des anciens ateliers de réparation des CFF à Zurich, nouvellement Werkstadt. En 2021, il prend, en parallèle, la co-direction d’un atelier de projet à l’EPFZ sur la thématique du ré-emploi.

Spécialisé dans le domaine de l’économie circulaire de la construction, il attache une grande importance à ancrer ses réflexions et sa pratique dans la réalité en gardant toujours un pied sur le chantier.

Références

RÉ-EMPLOI, Quels défis pour le processus de planification ? K. Demierre, baubüro in situ ag, 2022 à Lausanne

Demierre, K. (3 septembre 2022). Ré-emploi. Quels défis pour le processus de planification. [Diapositives]. Disponible ici.

Reuse in Construction. A Compendium of Circular Architecture. (2022). Insitute of Constructive Design, ZHAW School of Architecture, Design and Civil Engineering, Eva Stricker, Guido Brandi, Andreas Sonderegger, Baubüro in situ AG, Zirkular GmbH, Marc Angst, Barbara Buser, Michel Massmünster. Disponible ici.

HEIA-FR. (2022, 3 octobre). Cycle de conférence de la filière d’architexture de la HEIA-FR / Baubüro Insitu – Kevin Demierre. Tiré de https://www.youtube.com/watch?v=Ne1KfSWfWM4&list=PLLrMxzF6uS9_feoBGaDbZeUYMBv8VTNKX&index=10

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Laurent Guidetti est architecte EPFL-FSU et dispense un cours durabilité à la HEIA de Fribourg.

Très actif à Lausanne, il est associé et fondateur du bureau TRIBU architecte, fondateur de la coopérative Le Bled et Vice-Président d’EspaceSuisse, section romande. En 2021, il a publié le Manifeste pour une révolution territorial.

Références

Réflexions (tribu-architecture.ch)

Publications (tribu-architecture.ch)

Médias (tribu-architecture.ch)

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Docteur en sociologie, Luca Pattaroni est maître d’enseignement et de recherche à la section d’architecture de l’EPFL où il est co-responsable de l’orientation « Logement » du Master d’architecture. Il dirige en outre le groupe de recherche « Hospitalités Urbaines » au sein du Laboratoire de sociologie urbaine (LaSUR). Il a été professeur invité aux universités fédérales de Rio de Janeiro et de Fluminense (Brésil) et chercheur invité à l’université Columbia (New York) et à l’École des hautes études en sciences sociales (Paris). 

Nommé en 2015 au Conseil consultatif de la culture (canton de Genève), il est également président de la coopérative d’artistes, artisans et acteurs culturels « Ressources Urbaines » et membre du comité du Journal Le Courrier. Luca Pattaroni est un spécialiste de l’habitat (logement social, coopératives) et de l’espace public, des politiques urbaines et culturelles, des processus participatifs et, plus largement, de l’impact de l’évolution des modes de vie sur le territoire et les formes urbaines. Parmi ses publications récentes : Pattaroni L., 2022, Revoisiner : la dimension hospitalière du monde. Guest editor, Faces, n°80.; Pattaroni L. (dir.), 2020. La contreculture domestiquée : art, espace et politique dans la ville ‘gentrifiée’, Geneva : Metispresse.

Références

Pattaroni, L. (2022). Revoisiner : la dimension hospitalière du monde. Face (80).

Alonso M. (2017). Mutualiser ou comment gérer la mise en partage du commun : entretien avec Luca Pattaroni. Collage, 4(17). Disponible ici.

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Lucia Bordone est sociologue, actuellement chercheuse au sein de la Haute école de travail social de Genève. Formée à l’écologie à l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID) de Genève, elle a réalisé une thèse en études urbaines à l’EPFL dans laquelle elle explorait notamment les liens complexes entre formes urbaines et lien social.

Ses recherches actuelles, menées dans une perspective interdisciplinaire, touchent à une série de biens essentiels ou « premiers » (logement, alimentation) et à la possibilité, pour les personnes précarisées ou vulnérabilisées, d’avoir accès à ces biens de manière adéquate et digne. Outre son parcours académique, elle a réalisé des mandats pour des entreprises et des collectivités publiques, ainsi que pour la Confédération suisse (Direction du développement et de la coopération ; Office fédéral de la culture).

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Marc Muller est dessinateur, ingénieur en énergie de formation et détient un Executive Mater of Business Administration. Il est actuellement producteur et animateur d’émissions TV sur l’écologie.

En 2009, il crée le projet Icare et parcours le monde à la découverte de projets écologiques à bord d’un véhicule électrique-solaire. Lors de son retour, Marc Muller a travaillé à l’Office fédéral de l’énergie. Puis en 2016, il quitte ses fonctions afin de lancer deux entreprises : IMPACT LIVING ET NOUS PRODUCTION.

Références

Aujourd’hui, émission diffusée sur la RTS.

TEDx Talks. (2019, 25 octobre). Ecolo, t’as tout faux !|Marc Muller|TEDxMartigny. Tiré de https://www.youtube.com/watch?v=NCM5Ssl61GI&t=2s

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Marta Alonso est architecte (2009) SIA, docteur en géographie (Prix de la FGSE 2016) de l’UNIL et possède un CAS en Management des organisations publiques IDHEAP (2022). Elle est également chargée de cours à l’Institut de Gouvernance de l’Environnement et Développement Territorial de l’Université de Genève.

Au bénéfice de 15 années d’expérience dans l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement du territoire, elle a collaboré depuis 2006 comme architecte-urbaniste dans des bureaux privés et des administrations où elle a assuré aussi bien des responsabilités techniques que managériales.  

A l’Université de Genève depuis 2015, elle dirige le cours « Méthodologie de l’aménagement et conduite de projet » ainsi que le cours « Atelier de projet urbain » du Master en Développement territorial et elle intervient dans le MAS Urbanisme EPFL-UNIGe

Tant dans l’enseignement que dans la pratique, elle conçoit le territoire comme un bien commun limité et précieux. Dans ce sens, elle ouvre avec l’objectif principal de concilier la valorisation du cadre de vie par une co-construction avec la société qui y habite, et ce, dans le respect des limites planétaires. 

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Chaque expert·e avait un espace dédié où elles et ils ont pu accueillir les membres et leur présenter leur travail, leur positionnement et leur offrir des éléments de débat pour contribuer à la réflexion. Les thématiques touchées étaient nombreuses et extrêmement diversifiées, ce qui a permis aux membres de conceptualiser une fresque détaillée de cette thématique centrale qui affecte plein d’autres enjeux (sciences sociales, gestion de l’énergie, etc.).

Les premières propositions de mesures

Crédit photo @Nora Rupp

Enfin prêt·e·s à l’action, les membres ont pu mobiliser toutes les connaissances acquises ces derniers mois et commencé à donner forme à leurs propositions. Julien Meillard, adjoint du vice-recteur Transition écologique & Campus, a résumé ainsi le processus de création d’une mesure :

« Une proposition est pensée individuellement, discutée au sein des groupes de pairs et présentée au cours d’une session. Ensuite, elle est “traduite” de façon numérique par l’équipe d’organisation, où toutes et tous les membres pourront ajouter des commentaires ou des remarques, la regrouper avec d’autres propositions, l’enrichir de points de vue différents. Elle sera représentée à la session prévue à cet effet en juin et votée pour être finalement inclue (ou pas) dans le rapport final pour la direction. Tout ce travail commence maintenant ».

Divisé·e·s en groupes de 6, pendant plus d’une heure, elles et ils ont partagé des idées, discuté des implications ou des bénéfices de certaines actions, et remis en question le fonctionnement de l’Université de Lausanne. Plus de 40 mesures ont été formulées et seront maintenant bonifiées par les membres de l’Assemblée. Voir l’intelligence collective de l’Assemblée se mettre en marche était un moment particulièrement encapacitant, à la fois pour les membres de l’Assemblée et pour le public.

Les derniers points de réflexion

Pour terminer cette session, une table ronde avec les expert·e·s a été organisée. Les thèmes principaux ont été commentés et enrichis des opinions professionnelles des expert·e·s.

Et c’est sur les mots de Yann Jeannin, Directeur d’Unibat, que la journée a été clôturée : 

« Je pense que l’Assemblée a une réelle opportunité de changer les choses à l’UNIL. Je vois des propositions qui ont vraiment du potentiel, mais aussi d’autres qui sont plutôt des “mesurettes”. N’ayez pas peur d’être irréalistes et de questionner la culture et le fonctionnement actuels : allez aussi loin que possible ».

Inscrivez-vous ici pour venir assister à la session du 20 mars, dédiée à l’alimentation sur le campus.

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