Un bar pour se faire chouchouter
L’idée est née lors d’un voyage. Au retour, Florence Stumpe (ESC 1998) a décidé – avec son mari – de lancer un concept de bars… pour les ongles.
Parlez-nous de votre société
J’ai créé The Nail Company SA, en 2010, avec mon mari Daniel. De retour de voyage, nous nous sommes lancé le défi d’ouvrir un Nail bar ou « bar à ongles » permettant à la clientèle de venir avec ou sans rendez-vous et de se faire choyer les mains et les pieds, tout en sirotant un thé ou un sirop. Le tout dans un espace urbain et « fun », lieu idéal pour s’octroyer une pause plaisir et de relaxation. Le concept en poche, notre premier Nail Bar de Suisse ouvre au cœur de Lausanne.
Êtes-vous née dans une famille d’entrepreneur·es ?
Absolument pas. Ma famille ne comprenait aucun entrepreneur, aucun universitaire et personne n’a jamais exercé de fonction dirigeante.
Votre situation personnelle au démarrage de votre projet ?
Mariée avec deux enfants: des garçons nés en 2005 et 2008. Nos familles nous ont apporté un énorme soutien au niveau de la logistique familiale puisque le plus jeune de nos fils avait 18 mois lors de la création de notre société.
Ce qui vous a permis de vous lancer et de tenir bon ?
La persévérance, l’endurance et la résilience. Il faut avoir « la tête dure » pour tenir en tant qu’entrepreneure.
Votre pire cauchemar au début ? Et aujourd’hui ?
Mon pire cauchemar, au début, était de ne pas être en mesure de payer les salaires de nos employées. Aujourd’hui, il n’y a plus de « cauchemar », juste des appréhensions quand nous faisons de gros investissements.
Quelque chose que vous n’auriez jamais imaginé faire ?
J’ai appris à faire les ongles et j’ai travaillé six jours sur sept pendant six mois dans notre premier Nail Bar. Cela m’a permis de mieux saisir l’univers des ongles et de comprendre les besoins spécifiques de ce domaine.
Y a-t-il eu des renoncements ?
Je dispose de moins de temps pour mes loisirs que lorsque j’étais employée. Par ailleurs, il m’est impossible de partir en vacances sans rester « connectée » avec le bureau. A part cela, je n’ai renoncé à rien.
Le défi que vous avez relevé et qui vous rend fière ?
Si, en 2010, on m’avait dit qu’en 2020 nous aurions deux marques, 20 magasins et 120 employées, franchement, j’aurais éclaté de rire… Le chemin parcouru est énorme et parfois, je peine encore à y croire.
Quand tout vas mal, quelle est votre recette ?
Même si certains jours sont difficiles, se rappeler qu’on a choisi sa situation remet souvent les choses à leur juste place. J’ai plaisir à me lever le matin pour aller travailler. Quand tout va mal, je me dis que demain est un autre jour et qu’il sera meilleur.
Une devise que vous souhaiteriez partager ?
« Chaque bonne réalisation, grande ou petite, connaît ses périodes de corvées et de triomphes; un début, un combat et une victoire. » Gandhi
Article de Jeyanthy Geymeier, Bureau des alumni, 14 septembre 2020