Un espace de confiance pour rendre le changement possible
De l’entreprise au coaching, Christine Dougoud a trouvé son alignement. Diplômée en gestion d’entreprise en 1987, elle accompagne aujourd’hui personnes et groupes vers leurs objectifs à travers « espace confiance ». Son credo? Transformer les obstacles en opportunités et révéler les ressources qui sommeillent en chacun de nous.
QUI ÊTES-VOUS
- Prénom : Christine
- Nom : Dougoud
- Diplôme obtenu à l’UNIL : Master en gestion d’entreprise en 1987
- Faculté : Faculté des Hautes études commerciales
VOTRE SOCIETE
Nom de votre société: espace confiance
Lien sur le site web: www.espaceconfiance.com
Mon activité pourrait se résumer à ces trois notions: coaching individuel, coaching de groupe, ateliers et formation.
Depuis bientôt 3 ans, j’accompagne les personnes de 7 à 77 ans, en individuel ou en groupes, vers l’objectif qu’elles se fixent, qu’il soit professionnel ou personnel. Les accompagnements se font en face à face ou en distanciel (Skype), en français et en anglais.
Parfois, il s’agit de se préparer mentalement à la soutenance d’un mémoire ou d’une thèse, se mettre dans un état d’excellence pour le grand jour. La personne entre dans un simple processus de réactivation de ressources. Avec un glissement de perception: «l’épreuve à passer», «l’obstacle trop haut à franchir» se transforme en une réelle «opportunité» de vivre un moment important, avec la sensation d’être au meilleur de soi-même.
Il peut aussi s’agir de trouver de l’écoute, de sortir d’une période agitée, de prendre conscience de ce qui demande à être nourri (besoins/demandes ou valeurs qui nous sont chères) ou tout simplement de retrouver du sens à ce que l’on vit.
Selon les jours, mes clients trouvent l’occasion de redevenir acteurs de leur vie, de prendre du recul et changer de regard sur une situation ou, à l’instar de Walt Disney, se permettre de rêver et visualiser leur projet, se mobiliser pour que celui-ci prenne forme et se réalise concrètement, étape par étape.
Dans un cadre de confiance et d’écoute, ils ont des prises de conscience, trouvent apaisement, motivation; ont de nouvelles idées et envie de vivre un alignement.
Au fur et à mesure des séances, ils acquièrent de l’autonomie et capitalisent sur les magnifiques ancrages de ressources que nous faisons ensemble et qu’ils pourront réactiver consciemment et/ou inconsciemment tout au long de leur vie.
Je coache, j’accompagne au quotidien dans le but de faciliter l’accès à cette motivation, à ce rééquilibrage et cette prise d’autonomie. J’inspire les gens au fait que le changement est possible.

VOTRE IDEE
Pourquoi faites-vous ce que vous faites maintenant? Avoir créé « espace confiance » répond à quelque chose de profond en moi et me permet de donner du sens à ce que je fais. C’est un alignement que je ressens avant même de pouvoir l’intellectualiser et le verbaliser, un alignement vers quelque chose de fluide, de connecté, de plus essentiel, vers davantage d’épanouissement et de bien-être, personnel et collectif. Cela répond à un réel besoin de transmission.
Quelles sont vos convictions, valeurs? Je ne suis pas sûre d’avoir des convictions. J’opterais plutôt pour le terme «croyances», car les croyances sont modulables, alors que les convictions nous amènent à penser qu’il n’y aurait qu’une réalité.
Ce que j’ai appris et aime à transmettre par rapport aux croyances, c’est que la question n’est pas de savoir si elles sont vraies ou fausses. La question est d’identifier celles qui soutiennent et celles qui limitent, se servir des premières comme levier et des secondes comme des occasions de changement, pour qu’elles se transforment et nous permettent de nous libérer des liens qui nous freinent et nous empêchent d’avancer. Je peux témoigner de magnifiques installations de nouvelles croyances aidantes. Les expériences vécues dans ce domaine sont proprement fantastiques!
Ce que j’ai appris et aime aussi transmettre c’est que la réalité n’existe pas; il n’y a que notre perception de la réalité. Chaque personne encode en effet sa propre réalité en fonction de ce que son esprit va sélectionner au niveau sensoriel (vue, ouïe, kinesthésique, olfactif, gustatif). Lorsque l’on comprend cela, on comprend que chaque expérience est interprétée par chacun d’entre nous de manière unique, avec nos propres filtres, comme si nous avions des lunettes teintées avec une teinte qui leur est propre.
Ce qui est passionnant dans ceci c’est que la perception que nous avons d’un événement ou de la réalité–et du souvenir que nous en avons–peut justement être modulée et nuancée. Suivant la perspective dans laquelle on se place ou en changeant de perspective, ne serait-ce qu’en se dissociant de ce que l’on vit (comme si nous prenions une position d’observateur de ce que nous vivons), nous arrivons à une réalité différente, souvent plus épanouissante. Voilà pour ma croyance sur les croyances.
Quant à mes valeurs, elles constituent un chapitre-clef du métier de l’accompagnement. Parmi celles qui me soutiennent–et pour n’en citer que quelques-unes–je pense à la bienveillance, à la présence à l’autre, à l’apprentissage et la découverte. Je pense à l’intuition, la connexion, l’inspiration, la force, l’épanouissement et, bien entendu, la confiance et le bien-être.
En PNL (Programmation Neuro Linguistique), on dit que les valeurs sont au centre de nos motivations et de nos comportements. On sait aussi qu’elles peuvent être pondérées et hiérarchisées entre elles; peuvent être différentes suivant le cadre dans lequel on se trouve, professionnel ou privé, par exemple.
La question des valeurs est une question essentielle dans les métiers de l’accompagnement. Suite à des prises de conscience, les personnes réalisent régulièrement la nécessité de remettre une valeur au centre de leur vie. Et vous l’aurez compris, partager les mêmes valeurs avec son entourage personnel et/ou au sein d’une équipe, permet d’éviter de ramer à contre-courant et d’avancer dans le même sens dans un cadre plus harmonieux. Cela permet à l’équipe d’aller plus haut dans les pyramides des besoins (A. Maslow & R. Dilts), dans une vision ou une direction commune en particulier.
Lorsqu’on avance dans nos projets; lorsqu’on change, on nourrit les valeurs différemment. Pour ma part, à ce stade du développement d’espace confiance, j’arrive progressivement à la prise de conscience du besoin pour moi de nourrir des valeurs plus collaboratives. Je pense à l’alignement de valeurs communes, la collaboration, la co-créativité, la joie d’évoluer ensemble en synergie et de partager des expériences. Je pense encore au mentorat et à la transmission évoquée plus haut. Une porte s’ouvre vers une nouvelle étape, vers un déploiement de mes activités de manière collaborative et plus ouverte.
Quelle est la raison d’être de votre projet? Comme une personne coachée, j’aurais envie de dire: très bonne question que de m’amener à réfléchir sur la raison d’être, le sens de mon projet!
Parfois, je m’étonne de ne voir le sens de ce que j’entreprends qu’après coup, comme si mon intuition–la partie inconsciente de ma personne–avait su quoi faire avant «le moi conscient qui vous parle». Comme si, par moments, les choses que j’avais entreprises prenaient forme et sens, telles les pièces d’un puzzle et que je puisse établir soudainement des liens entre les choses.
Du coup, pour défier mon intuition, j’aurais envie de demander «Christine, imagine-toi, dans 5 ans; quelle sera la raison d’être d’espace confiance?» Et là je voudrais en être la première surprise. Je voudrais qu’espace confiance soit l’espace confiance de toutes les personnes qui croiseront mon chemin, tout au moins dans l’inspiration de ce que j’ai eu la chance de connaitre et dont j’estime avoir comme le devoir, si ce n’est la mission, de transmettre. La raison d’être de mon projet est évolutive et reste encore à dessiner.
Concrètement aujourd’hui la raison d’être d’espace confiance est de permettre à toute personne qui le désire, de se créer un espace confiance dans lequel elle puisse réactiver toutes ses ressources, valoriser ses progrès et s’épanouir, tout simplement, seule et en collaboration. Et ce, dans un cadre bienveillant et écologique, respectueux de son environnement.
La raison d’être de mon projet est d’y avoir des acteurs qui contribuent à permettre à un plus grand nombre de trouver l’élan de sortir des sentiers battus et de la zone de confort, pour se connecter à ce qui est plus essentiel, à être davantage dans le présent et la créativité, en se dissociant parfois du mental qui tend à s’agiter comme un papillon entre «frustrations» du passé et «doutes» du futur. A être dans l’accueil et la reconnaissance de ce qui est, et laisser pousser à leur rythme les graines que nous avons plantées.
Pourquoi est-ce que vous vous levez le matin? Je me lève le matin en observant si la nuit a pu porter ses fruits et ce qu’elle a pu apporter en termes d’intégration et de ressourcement. Je me lève le matin pour que chaque jour soit beau et vécu comme le dernier. Chaque matin, je me plais à insuffler à mes enfants et à moi-même une prédiction créatrice: «Ce sera une belle journée! Que vas-tu faire de beau aujourd’hui? Quelle est ton intention?». Je me lève dans la perspective que nous puissions nous poser la question le soir: «Qu’est-ce qui t’a le plus plu aujourd’hui?» et à entendre ma benjamine me répondre «Tout!», je me dis que je n’ai pas perdu mon temps!
Pourquoi ce que vous faites intéresse les autres? Les activités que je propose que ce soit le coaching, les ateliers ou les formations, intéressent des personnes de tout âge et tout horizon qui aiment la découverte et ont envie de changer quelque chose.
Je pense qu’il faut tester le coaching pour bien en comprendre la substance et les effets. Mes clients sont toujours surpris et reconnaissants de l’impact à court terme que peut avoir une séance ou un atelier. J’ai moi-même un plaisir incommensurable à recevoir les messages spontanés qui en témoignent. Le coaching leur permet souvent de gagner bien du temps, temps pour le changement vers un mieux-être.
VOS RECOMMANDATIONS OU CONSEILS D’EXPERTE
Dans ma posture de coach, j’aurais de la peine à faire des «recommandations». J’inviterais plus naturellement mon interlocuteur–vous-même–à se poser des questions comme:
- «Qu’est-ce qui est important pour vous aujourd’hui?»
- «De quoi êtes-vous le plus fier ? Pour quelle raison?»
- «Comment ou de quoi aimeriez-vous que l’on se souvienne en pensant à vous?»
- «S’il y a une chose que vous aimeriez changer, quelle est-elle?»
- «Qu’est-ce que votre meilleur ami aimerait modéliser chez vous?»
- «Repensez à une personne qui a beaucoup compté pour vous, qui vous a valorisé ou cru en vous, que vous a-t-elle dit ? que vous dirait-elle aujourd’hui ? que vous a-t-elle inspiré?»
- «Quand vous aurez atteint votre objectif, quels en seront les bénéfices pour vous, les bénéfices pour votre entourage, pour vos enfants?»
J’ai cru comprendre que ces témoignages peuvent servir d’inspiration aux plus jeunes générations. J’aime à penser et transmettre que nous sommes tous acteurs de notre propre vie, que nous avons tous droits à des erreurs, car les «erreurs de parcours» sont en fait de précieux apprentissages, et que l’expérience n’est pas ce qui nous arrive mais plus ce que nous faisons de ce qui nous arrive.
Je voudrais vous inviter à visualiser ce en quoi vous croyez, visualiser vos rêves, car toute réalisation a été une fois imaginée par quelqu’un. Il me semble que l’intuition mérite d’être écoutée, parfois plus que les conseils d’experts, car tout est en nous!
Article de Jeyanthy Geymeier, Bureau des alumni, 16 avril 2018

