Quand un Français offrait Guillaume Tell à Lausanne

© Ville de Lausanne / Photographie Arnaud Conne

Déposé au Palais de justice de Montbenon à Lausanne, Le Triomphe de Tell est une œuvre d’Ernest Biéler. Datée de 1914, elle mesure 4,6 m par 5,2. En lutteur, le héros (à gauche) porte son fils. Ce dernier tient la fameuse pomme, percée d’un carreau. Un autre projectile, destiné au bailli Gessler (à droite, sur son cheval), est accroché à la ceinture de l’arbalétrier. À l’arrière-plan se dresse le Gitschen.

Cette fresque fait partie d’un trio consacré à Guillaume Tell. Leur histoire peu banale est racontée dans le dernier numéro de la revue Monuments vaudois, éditée au sein de la Section d’histoire de l’art de la Faculté des lettres.

Ainsi, les trois fresques se trouvaient dans la Chapelle de Tell, un bâtiment situé en face du casino de Montbenon. Aujourd’hui vide et oublié, cet édifice patriotique (et les réalisations d’Ernest Biéler) existent grâce au legs laissé par un Français original, Daniel-Iffla Osiris (1825-1907). De son vivant, cet amateur d’art issu d’une famille juive a offert la statue de Guillaume Tell qui se trouve sur l’esplanade de Montbenon. Ce cadeau a engendré une violente polémique, liée notamment aux origines du mécène.

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