Explorer le marketing dans toutes ses dimensions, de la stratégie aux applications en entreprise, en passant par le Net. C’est le pari tenu par un cursus de formation en cours d’emploi proposé pour la onzième année.
Comment concevoir une étude de marché? A quoi faut-il penser avant de lancer un nouveau produit? Comment piloter un projet de marketing sur internet? Des questions auxquelles répond la formation continue en Marketing Management, qui a vécu sa onzième rentrée en octobre 2012. Ce cursus flexible se compose de huit modules de quatre jours, répartis sur neuf mois. Les suivre tous et rédiger un mémoire ouvre la porte d’un «Diploma of Advanced Studies (DAS)». Choisir les six premiers mène au «Certificate of Advanced Studies (CAS)». Il est possible de jeter son dévolu sur l’un ou l’autre des modules individuels. Si l’enseignement est donné en français, les participants doivent être capables de bien lire l’anglais. Enfin, l’admission se fait sur dossier.
«Nos étudiants acquièrent des compétences managériales davantage que techniques, précise Ghislaine Cestre, codirectrice du programme et professeur à la Faculté des HEC. Comme par exemple la prise de décisions stratégiques au niveau d’une équipe, la planification d’un développement sur internet ou la valorisation d’une marque. C’est-à-dire des objectifs à moyen terme pour les entreprises.»
Le public intéressé, âgé en moyenne de 35 à 40 ans, présente des profils très variés. Il s’y trouve aussi bien des néophytes désireux de changer de voie, que des cadres actifs dans le marketing, soucieux d’approfondir leurs connaissances et de progresser dans leur carrière. Comme Vincent Bossel, Marketing Director & International Market Manager chez Sonepar International Services, au Petit-Lancy. Avec ses 32 000 employés, le groupe Sonepar est la plus importante société de distribution de matériel électrique au monde. Ce responsable parle avec plaisir de son DAS en Marketing Management, décroché en 2011.
«Dans la pratique professionnelle quotidienne, on suit son instinct. Mais il est parfois nécessaire de prendre du recul, afin de se demander si l’on agit toujours correctement. Le cursus est très utile pour cela, explique ce diplômé HEC Lausanne. La formule – un module par mois – m’a permis de mettre en pratique immédiatement, dans mon entreprise, les connaissances et la méthodologie acquises lors des cours.»
Professeur honoraire à l’UNIL et diplômé de Harvard, Bernard Catry dirige le 6e module, intitulé «Mettre en œuvre une stratégie marketing». Bien entendu, cette dernière «tient compte du marché et des consommateurs. Mais elle doit s’intégrer à la stratégie plus globale de l’entreprise, et tenir compte de toutes ses dimensions, comme les finances, la production ou les ressources humaines. Le marketing ne fonctionne pas de manière isolée.» L’enseignant utilise plusieurs «études de cas», qu’il fait préparer puis présenter par ses étudiants. Par exemple, la société easyGroup (à laquelle appartient easyJet) peut-elle se diversifier avec succès dans la vente de places de cinéma? La manière d’aborder puis de résoudre cette question s’apprend!
Les débats comptent beaucoup. «C’est l’un des aspects que j’ai préféré, se souvient Vincent Bossel. Ce partage enrichissant des expériences professionnelles a parfois donné lieu à des discussions assez vives, car nous n’étions pas toujours d’accord!» Un aspect apprécié par Bernard Catry: «J’attends une certaine impertinence de la part des participants, qu’ils osent contester ce qui est dit sur la base de leur parcours personnel. Cela implique aussi l’aptitude à s’exprimer en public.» Les travaux de groupe, qui requièrent des rencontres hors des jours de cours, soudent les volées.
Parmi les qualités utiles aux participants, Vincent Bossel mentionne l’esprit d’analyse et de synthèse, c‘est-à-dire savoir rendre lisibles des situations complexes. «Le marketing contient une forte composante stratégique, qui n’a pas forcément de retombées concrètes immédiates.» Le cursus permet ainsi de «développer la capacité de théoriser par soi-même, pour se détacher de son activité professionnelle quotidienne, afin de structurer les problèmes dans sa tête», ajoute Bernard Catry. Enfin, un goût pour la négociation et un sens commercial aident à tirer le meilleur de cette formation. Prochaine rentrée en octobre 2013. L’inscription aux différents modules reste ouverte tout au long de l’année.
Renseignements:
www.formation-continue-unil-epfl.ch/marketing-management-das
Alumni: www.linkedin.com, groupe “Marketing Management Degree & Certificate – University of Lausanne”
Nouvelles formations
Management du risque
«Prévoir, prévenir, protéger, guérir.» C’est ainsi que Thierry Meyer, maître d’enseignement et de recherche à l’EPFL, résume les piliers de la gestion du risque. «Il s’agit d’identifier et d’analyser les risques à l’avance, de les maîtriser, de savoir comment répondre lorsqu’une crise survient, et de mettre ensuite en place les mesures de remédiation nécessaires», ajoute le directeur du programme.
Le cursus se positionne du point de vue de l’ingénieur et se concentre sur les domaines liés à la technologie (comme l’industrie et la recherche, par exemple), ainsi qu’aux services. Il s’adresse aussi bien aux professionnels désireux d’approfondir leurs connaissances qu’aux personnes qui souhaitent se reconvertir. La formation se compose de quatre jours de cours théoriques et d’exercices de mise en pratique, donnés en français les 8, 9, 18 et 19 avril 2013. Les participants peuvent se soumettre à un examen et rédiger un travail personnel pour obtenir 4 crédits ECTS. Les intervenants sont des experts de la gestion du risque, issus d’entreprises (comme SwissRe et Swissi SA) et d’institutions partenaires (IRGC et INERIS), mais également de la haute école elle-même: «Nous souhaitons partager les 8 ans d’expérience de la gestion du risque que nous avons accumulés dans un milieu complexe – car diversifié – comme l’EPFL», indique Thierry Meyer.
www.formation-continue-unil-epfl.ch/management-risque
Nutrition et activités physiques
Unique en Suisse, le Certificate of Advanced Studies (CAS) en nutrition et activités physiques accueillera sa première volée en septembre 2013. Cette nouvelle offre de formation permettra aux participants de faire le point sur les relations qui existent entre l’alimentation et le sport. Ce dernier modifie en effet les besoins en énergie et en nutriments de l’organisme, d’où l’importance d’adapter son régime.
Grâce à un mélange de théorie et d’exercices pratiques, les étudiants feront «la part des choses entre les idées issues de croyances personnelles ou du marketing, et ce qui repose sur des bases scientifiques solides», explique Luc Tappy, directeur du Département de physiologie de l’UNIL. Les cours traitent aussi bien des professionnels que des sportifs du dimanche. Mais ils vont bien plus loin. Par exemple, «le manque de sport joue un rôle dans certaines maladies cardiovasculaires, l’obésité ou le diabète. Les patients concernés sont incités à se lancer dans une activité physique, qu’il faut accompagner par une alimentation adéquate», ajoute le responsable du programme.
Composé de neuf modules indépendants étalés sur 10 mois, ce CAS interdisciplinaire est destiné au personnel soignant et aux pharmaciens, ainsi qu’aux personnes qui encadrent des sportifs (entraîneurs et coachs). Si un bachelor ou un master est requis, l’admission reste possible sur dossier.
www.formation-continue-unil-epfl.ch/nutrition-activites-sportives