La formation continue en 7 mots

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MAS, MBA, CAS, et autres… La formation continue universitaire utilise un jargon qui peut se révéler obscur pour qui ne s’y est jamais frotté. Petit voyage initiatique à l’aide de ce mini-glossaire réalisé avec Nicole Galland, directrice scientifique UNIL de la Formation continue UNIL-EPFL.

LLL Lifelong Learning.

Révolue, l’époque où apprendre était une activité cantonnée aux bancs d’école! Continuellement stimulé par l’innovation technologique, le monde d’aujourd’hui évolue vite. La séparation classique entre la période où l’on apprend (la scolarité, les études) et où l’on applique ce que l’on a appris (l’activité professionnelle) s’estompe. L’apprentissage devient permanent. En facilitant le développement professionnel – changements de métier, prise de responsabilité, mise à jour de connaissances – la formation continue est une actrice majeure du LLL, ou autrement dit de l’apprentissage tout au long de la vie.

ECTS European Credit Transfer and Accumulation System.

Ces crédits, symboles de la Déclaration de Bologne, représentent une unité qui quantifie la durée et le temps d’étude nécessaires pour accomplir une formation de type universitaire, qu’elle soit initiale ou continue. Un ECTS correspond à une fourchette de 25 à 30 heures de travail (cours, travaux de groupe ou individuels, stages, préparation aux examens, etc.).

CAS

De tous les titres certifiants délivrés en formation continue universitaire, le Certificate of Advanced Studies est le moins conséquent en temps. Il requiert tout de même un minimum de 120 à 150 heures de contact, auxquelles s’ajoutent encore les heures de travail personnel. Selon la formation, un travail de mémoire est demandé au terme du cursus. En terme de volume de travail, les CAS se situent dans une tranche de 10 à 29 ECTS. Dans leur offre de plus de 25 CAS, l’UNIL et l’EPFL couvrent des thèmes comme la recherche clinique, la systémique, la dramaturgie, la nutrition ou encore l’éthique.

DAS

Le Diploma of Advanced Studies correspond à une formation d’au moins 300 heures de contact, auxquelles s’ajoute le travail personnel. Donné à temps partiel, un DAS peut s’étaler sur une période de plusieurs mois à deux ou trois ans. Un travail de mémoire peut ponctuer le cursus qui offre entre 30 et 59 ECTS. En matière de DAS, l’offre de l’UNIL et de l’EPFL est variée, allant du marketing management à la psychothérapie.

MAS

Le Master of Advanced Studies est le titre de formation continue le plus élevé délivré par les hautes écoles. Le MBA (Master of Business Administration) est certainement le plus connu de la famille des MAS, mais il est loin d’être le seul. Plus de 15 MAS sont proposés par l’UNIL et l’EPFL, et ce dans des domaines aussi divers que le droit (LL.M), la taxation internationale, le management de la technologie ou encore la santé. Exigeants à la fois en temps et en argent, les MAS concluent un cursus d’une année au minimum, et requièrent la réalisation d’un travail de mémoire. Généralement dotés de 60 ECTS, ils peuvent parfois en offrir davantage. Selon les cas, les cours ont lieu soit à plein temps, soit à temps partiel (un à deux jours par semaine), laissant ainsi la possibilité aux participants de continuer une activité professionnelle en parallèle.

Formation intra-entreprise

Le plus souvent de courte durée, la formation intra-entreprise est conçue pour répondre aux besoins spécifiques d’une entreprise ou d’une association professionnelle. L’objectif est de développer les compétences d’un groupe de collaborateurs ou membres dans un domaine particulier (leadership, management du risque, utilisation de nouvelles technologies, etc.). L’UNIL et l’EPFL peuvent organiser de tels programmes sur mesure, qui requièrent une collaboration très étroite entre l’université et le mandataire.

MOOCs

Les Massive Open Online Courses, que l’on peut traduire par «cours en ligne ouverts et massifs», sont très en vogue. Basés principalement sur des enregistrements vidéo, du contenu multimédia et l’utilisation de forums, ces cours sont proposés sur Internet par des universités du monde entier. Gratuits, accessibles à chacun depuis son ordinateur, les MOOCs ne manquent pas d’atouts, même si pour l’instant l’expérience démontre qu’il semble que beaucoup de participants peinent à suivre la formation jusqu’à son terme. Certaines universités délivrent contre paiement des attestations de participation, en faisant appel à des moyens modernes d’identification. L’UNIL prépare actuellement trois MOOCs dont le premier La prise de décisions contraires à l’éthique dans les organisations, proposé par les professeurs Guido Palazzo et Ulrich Hoffrage, aura lieu en septembre. La Formation continue UNIL-EPFL a joué un rôle actif dans cette mise en place. Il faut dire que les premiers MOOCs ont trouvé un large public parmi des professionnels en emploi, c’est-à-dire le public propre à la formation continue.

Pour plus d’informations: www.formation-continue-unil-epfl.ch/moocs-cours-enligne

Statistiques de la criminalité

Régulièrement, des données au sujet de la criminalité en Suisse apparaissent dans les médias. Comment sont-elles produites? Comment les lire, les exploiter, se livrer à des comparaisons correctes, aussi bien entre cantons qu’entre pays? Comment les transmettre de manière graphique et claire? C’est l’enjeu d’une formation de trois jours, dirigée par Daniel Fink, chef de section «Criminalité et droit pénal» à l’Office fédéral de la statistique entre 1996 et 2010 et chargé de cours à l’Institut de criminologie et de droit pénal à l’UNIL depuis 2011.

Les données, résultats et analyses proposés par l’Office fédéral ont été améliorés dans les deux dernières décennies. Pourtant, «nous constatons que les statistiques fédérales sont actuellement sous-utilisées, ou parfois traitées de manière biaisée et sensationnaliste», note Daniel Fink. De plus, de nombreuses personnes, dans la police, les ministères publics, la prison, le monde politique ou les médias, ont besoin de ces statistiques pour réaliser des études ou pour informer. Il semble donc logique de mettre sur pied une formation orientée sur ce sujet, avec une forte composante pratique.

Pour renforcer ce dernier aspect, «les participants proposent une idée d’analyse statistique dans le domaine du crime ou du droit pénal, en lien avec leur activité professionnelle», ajoute Daniel Fink. Un coaching personnel ainsi qu’une présentation dans le cadre de la formation permettent de passer de l’idée au stade d’un projet réalisable.

Certains exercices consistent à être capable de fournir très rapidement des statistiques sur un aspect précis, pour simuler le cas d’une demande urgente de la part de journalistes ou de la hiérarchie. Dans d’autres, il s’agit de donner une interview radio ou TV brève – l’essentiel en une minute trente!

Réparti sur deux mois, le cursus consiste en trois jours de cours très denses, enrichis de travaux de groupe entre participants, dont le nombre est limité à 20. Comme ces derniers partagent des préoccupations semblables, des plages de discussion sont prévues permettant d’approfondir les contacts.

Les intervenants proviennent aussi bien du monde académique que professionnel. Dans le cas de ces derniers, il peut s’agir de commandants de police, de juges, de directeurs de prison ou d’administrateurs de la justice.

Pour répondre encore plus finement à la demande, la deuxième édition de cette formation se répartit en deux volées. En automne 2014, ce sont les aspects de la poursuite de la criminalité qui seront traités. En 2015, le cursus portera sur la justice, la prison et la récidive. Complémentaires, ces deux cours de trois jours peuvent être suivis indépendamment l’un de l’autre.

www.formation-continue-unil-epfl.ch/statistiques-criminalite-1

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