En direct du campus

© JAXA
Des poussières d’astéroïde analysées à l’UNIL

En 2020, la sonde spatiale japonaise Hayabusa 2 a ramené sur Terre 5,4 grammes de poudre et de particules de roche de l’astéroïde Ryugu. Ce dernier est situé à près de 300 millions de kilomètres de notre planète. En forme de toupie, cet objet d’un diamètre d’environ 900 mètres est considéré comme étant l’un des plus primitifs du système solaire. Des scientifiques de la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’UNIL et du Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève ont été sélectionnés par l’agence spatiale japonaise JAXA pour travailler sur deux échantillons minuscules, qui ont été acheminés en Suisse en juin. Les mesures seront réalisées avec la sonde ionique SwissSIMS, un instrument installé dans les locaux de l’UNIL. L’une des nombreuses questions sous-jacentes des analyses consiste à savoir si ce sont les astéroïdes qui ont amené l’eau sur Terre. FGSE

Informations et vidéo: news.unil.ch/display/1686605373775


Allez savoir! vous en a parlé

Doyen de la Faculté des lettres, le professeur Léonard Burnand est lauréat du Prix de la biographie de l’Académie française pour son ouvrage sur Benjamin Constant. Ce dernier lui a déjà valu plusieurs distinctions et une importante couverture médiatique. Parue chez Perrin, cette biographie de référence a été chroniquée dans Allez savoir! no81, octobre 2022.

Les membres de l’European University Continuing Education Network ont élu Pascal Paschoud, directeur exécutif de la Formation Continue UNIL-EPFL, à la présidence de l’association, qui regroupe plus de 150 universités et réseaux nationaux. Ce dernier avait répondu à Allez savoir! dans l’édition no73, septembre 2019. Mentionnée dans ce magazine au printemps dernier, la finale suisse du concours «Ma thèse en 180 secondes» a eu lieu le 29 juin. Les scientifiques de l’UNIL ont brillé, puisque Charline Carron a décroché le 2e prix alors qu’Arnaud Lyon a remporté le 3e prix et le Prix du public. La première place est revenue à Fabien Caruzzo de l’Université de Genève. DS

youtube.com/UNILTV


Coup d’œil sur l’université

Employée dans un but de divertissement, la présence de l’UNIL sur instagram propose des images du campus et de ses bâtiments, ainsi que certains aspects de la vie quotidienne de l’institution. Cela répond aux habitudes de sa communauté, grande utilisatrice de ce média. En effet, 94,8 % des étudiants de première année possèdent un compte sur ce réseau social, d’après les résultats de l’enquête annuelle «Comment allez-vous?», menée chaque hiver. DS


© Fonds photographique Gustave Roud / Subilia, BCUL, AAGR
Gustave Roud numérique

Un site internet consacré à Gustave Roud a été ouvert ce printemps, dans le cadre d’un projet de mise en valeur de sa production littéraire financé par le Fonds national suisse. Au Centre des littératures en Suisse romande, Elena Spadini a réalisé les pages rassemblées à l’adresse roud.unil.ch. Elles donnent accès à l’ensemble des recueils publiés par l’auteur de son vivant, reproduits au format texte et en fac-similé. Des visualisations restituent les genèses de ceux-ci. Les manuscrits sont également disponibles en fac-similé. De magnifiques photographies complètent l’ensemble, grâce auquel on redécouvre l’univers de l’écrivain de Carrouge (VD). (Réd)

© Carine / Rossolis
Poils, plumes et science

Héros d’une série de bandes dessinées, le chien Wolfo rencontre une chouette effraie dans la plus récente de ses aventures. Au fil de cases sans texte – les personnages principaux ne parlent pas! –, on découvre la vie familiale et les mœurs de ce beau rapace nocturne. Cet album de la dessinatrice suisse Carine est nourri par les recherches menées par les professeurs Christine Mohr (Faculté des sciences sociales et politiques) et Alexandre Roulin (Faculté de biologie et de médecine), des travaux que l’on peut découvrir dans Allez savoir! no 80, de mai 2022. Les dernières pages sont consacrées à des jeux et à des informations au sujet des chouettes effraies, comme par exemple les superstitions dont elles sont encore victimes, leur manière de chasser ou leur utilité dans la lutte contre les rongeurs. DS

Wolfo, tome 6. Par Carine. Rossolis (2023), 45 p. 


Collaboration Suisse-Québec

Un accord a été signé entre l’UNIL et l’Université Laval (Québec), pour entériner la création d’un «Laboratoire international associé». Nommée «Partis, représentations politiques et développement durable», cette structure est codirigée par Oscar Mazzoleni, professeur à l’Institut d’études politiques, et par Éric Montigny, professeur au Département de science politique de la haute école canadienne. L’UNIL et l’Université Laval collaborent également dans les domaines de l’éthique, de l’anthropologie, ou encore de la médecine, avec l’Unité mixte internationale en neuro-développement et psychiatrie de l’enfant, menée par le professeur Pierre Marquet (Faculté de biologie et de médecine). La formation n’est pas oubliée, puisque près de 350 étudiants ont passé un semestre en échange dans l’une ou l’autre institution depuis la signature des premiers accords de mobilité, en 2003. (Réd)

unil.ch/international

© Dreamstime
L’histoire hors des sentiers battus

Deux nouvelles structures ont vu le jour cette année. Le Laboratoire Histoire et Cité, qui intègre désormais le festival du même nom, organise plusieurs évènements sous le titre Pirates! Des océans aux cyber-espaces. Ces actions de médiation scientifique visent tous les publics, des curieux aux spécialistes.

L’Atelier des histoires a également été créé cette année, à l’UNIL. Ce nouveau pôle de recherche, qui compte déjà une centaine de membres, a pour vocation de fédérer tous les scientifiques qui s’intéressent aux sciences historiques au sein de l’institution, quelles que soient leurs domaines. DS

À l’échelle de quelques années, je pense qu’on va avoir une idée beaucoup plus nette de l’ancêtre commun de tous les animaux. C’est un peu de la paléontologie moléculaire.

Extrait du podcast de l’uniscope Que peut-on lire dans mes gènes?, avec Christophe Dessimoz, professeur au Département de biologie computationnelle à l’UNIL et directeur de l’Institut suisse de bioinformatique.

Paraplégie, climat et alpages

4598 Le nombre d’articles et d’émissions qui ont mentionné l’UNIL dans les médias romands en 2023 (d’après la revue de presse Argus au 4 septembre). Fin mai, il a été annoncé qu’un paraplégique a pu remarcher grâce à «pont digital» qui a rétabli la communication entre son cerveau et sa moelle épinière, perdue à la suite d’un accident. Le dispositif permet de transformer sa pensée en action. Cette recherche publiée dans Nature, enrichie d’images et de vidéos impressionnantes, a été reprise par plus de mille médias dans le monde entier, et abondamment diffusée sur les réseaux sociaux. Cette prouesse a été réalisée par une équipe de neuroscientifiques et de neurochirurgiens de l’UNIL, du CHUV et de l’EPFL, et impliquait plusieurs partenaires français.

Publiée le 14 avril dans Global Environmental Change, une étude menée par des chercheurs de l’UNIL en psychologie et en géosciences a montré que le traitement médiatique des avancées scientifiques sur les enjeux climatiques n’active pas des mécanismes connus en psychologie pour déclencher une action chez les individus et les groupes, voire même provoque le déni et l’évitement. Des médias suisses, canadiens et français en ont parlé.

Journaliste à Unicom, service de communication de l’UNIL, Marion de Vevey a publié une enquête multimédia intrigante dans l’uniscope, le magazine du campus. Le goût du fromage est-il menacé par le réchauffement climatique? se demande-t-elle. Ce sujet, qui nous fait passer par L’Etivaz, a été repris par Nicolas Demorand (France Inter), ainsi que par Philosophie Magazine. DS


L’opposition nature/culture

L’idée que la nature est un objet que les humains, dotés de raison, peuvent exploiter et dominer à leur guise, s’est répandue dans le monde francophone depuis le Discours de la Méthode de Descartes (1637), avec le soutien des Encyclopédistes. 

Dans ce «bref essai militant», ainsi que le qualifie son auteur, le professeur honoraire Claude Calame propose de décentrer notre regard au sujet de l’opposition nature/culture, en remontant aux sources de la Grèce classique. Convoquant notamment Démocrite et Hippias d’Élis, il détaille pour nous les notions de phúsis (une «nature des choses» dynamique) et de nómos (coutume établie par les humains). 

Publié aujourd’hui en anglais, ce texte ancré dans l’actualité de l’urgence climatique est une version remaniée d’Avenir de la planète & urgence climatique: au-delà de l’opposition nature/culture, du même auteur, né dans le sillage de la COP21 de 2015. DS

Humans and their environment. Beyond the nature/culture opposition. Par Claude Calame. Transnational Press London (2023), 91 p.

Traque moléculaire des empreintes digitales

2865 Le nombre d’articles que les chercheurs et chercheuses de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques cette année (d’après Serval, au 4 septembre 2023). Utiliser la forme des empreintes digitales pour identifier un individu qui aurait laissé une trace sur une scène de crime, cela se fait depuis bien longtemps. Mais en extraire les molécules, ça, c’est nouveau. Une équipe de l’École des sciences criminelles de l’UNIL n’a pas eu peur de tester cette idée dans une recherche tout juste publiée dans la revue Forensic Science International. Elle explique que les particules présentes sur nos doigts contiennent de nombreuses informations utiles: les traces de contaminants, comme des explosifs, du sang ou du lubrifiant, mais aussi et surtout des biomarqueurs naturellement excrétés par le corps en transpirant. Ces acides aminés, protéines ou encore peptides sont révélateurs du mode de vie et de la santé des individus. Des indices précieux pour distinguer des suspects.

Quelques mois plus tôt, Cristina Russo et ses collègues à l’Université Sheffield Hallam en Angleterre montraient qu’il était possible de corréler l’avancement du cancer du sein de quinze femmes avec les molécules recueillies par frottis de leurs doigts. Encouragés par cette découverte, Marie Gorka, Aurélien Thomas et Andy Bécue de l’UNIL ont demandé à treize personnes de déposer leurs empreintes digitales sur des lamelles de verre. Vingt-quatre heures plus tard, celles-ci ont été analysées par une machine d’imagerie par spectrométrie de masse avec ionisation qui permet d’identifier des biomarqueurs. Ils ont ensuite examiné ces images avec différentes techniques de machine learning. Grâce à cette méthode, la composition chimique des donneurs a pu être différenciée avec une précision de 80 % à 96 %. 

Si ces conclusions sont prometteuses, elles restent encore théoriques et les scientifiques posent plusieurs limites. Il est par exemple peu certain que passé vingt-quatre heures, ces molécules soient encore décelables, d’autres analyses devant le confirmer. «Ce serait prématuré à cette étape de transposer ces résultats à des cas réels», peut-on lire dans la publication. MdV

Gorka, M., Thomas, A., & Bécue, A. (2023). Differentiating individuals through the chemical composition of their fingermarks. Forensic Science International, 346, 111645. doi.org/10.1016/j.forsciint.2023.111645


© Climage Audiovisuel
Artémis fait son cinéma 

En moins d’une heure, un documentaire retrace plusieurs décennies de travaux menés par l’École suisse d’archéologie en Grèce. Réalisé par Sébastien Reichenbach, Artémis, le temple perdu nous plonge au cœur d’une saison de fouilles. Le film nous propose une aventure scientifique placée sous le signe de la persévérance, ainsi que des histoires humaines, puisque l’on suit plusieurs générations d’archéologues, étudiants et confirmés, grâce à de belles images. Des reconstitutions offrent un voyage dans le temps, afin de saisir ce que pouvaient être le sanctuaire de la déesse et son culte, dans l’Antiquité. DS

À voir dès le 5 novembre sur rts.ch/play/tv. Article complet sur unil.ch/uniscope


© Dreamstime

Sport et intégrité

Un consortium de cinq universités, dont l’UNIL via son Institut des sciences du sport et son École des sciences criminelles, a décroché un financement européen de 3,99 millions de francs. Intitulé «Doctoral Training Network in Sport Ethics and Integrity», ce projet consiste à former 13 doctorants et de produire des connaissances au sujet de thématiques comme la corruption, le dopage, les matchs truqués, la protection des données, le harcèlement et les abus sexuels ou encore la fraude technologique. Les recherches menées ont pour but d’aider les organisations sportives à questionner leurs pratiques et à identifier les façons de faire évoluer les législations, la gouvernance et plus largement la culture du sport. (Réd.)


Droit, Europe, Prix de l’UNIL et communication 

L’Institution suisse des droit humains (ISDH) a été créée le 23 mai dernier à Berne, en présence de plus de cent membres fondateurs. Cette structure choisit ses thèmes de travail de manière autonome. Elle assume des missions d’information et de documentation, de recherche, de conseil, d’éducation aux droits humains, de promotion du dialogue et d’échanges au niveau international sur les questions de droits humains. Professeure au Centre de droit public (Faculté de droit, d’administration publique et des sciences criminelles), Véronique Boillet a été élue membre du comité de l’ISDH. (Réd)

X (ex-Twitter): @v_boillet


Parmi les six membres accueillis récemment par l’Académie royale des sciences économiques et financières de Barcelone (RACEF) figure Gilles Grin. Également chargé de cours au Centre d’histoire internationale et d’études politiques de la mondialisation de l’UNIL, le directeur de la Fondation Jean Monnet pour l’Europe devient correspondant pour la Suisse de la RACEF. Dans son communiqué, cette dernière relève l’intense collaboration qu’elle entretient avec la Fondation, «qui rend hommage à l’un des architectes de l’Union européenne et promeut fortement l’européanisme» (lire également ici). (Réd)


Lors de la cérémonie du Dies academicus 2023, le Prix de l’Université de Lausanne a été décerné à Chantal Ostorero. Directrice générale de l’enseignement supérieur de 2010 à 2022, elle a été notamment distinguée pour «son engagement si généreux en faveur des Hautes Écoles vaudoises», et pour avoir joué «un rôle essentiel et précieux dans la promotion et le développement» de l’UNIL, selon les termes de la laudatio. En janvier de cette année, la récipiendaire a été nommée secrétaire générale suppléante du Département fédéral de justice et police, par la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider. (Réd.)


Docteur en neurosciences de l’UNIL et comédien, Yohann Thenaisie a remporté la finale internationale du concours de vulgarisation scientifique «Ma thèse en 180 secondes» en 2021. Cette année, il a assuré la co-animation de la finale suisse de cet événement. De plus, la Faculté de biologie et de médecine a remis son «Communication Award» à ce rôliste, «pour sa façon créative de communiquer au grand public la science et ce qui se passe dans les coulisses de la science.» Il est possible de revoir sa soutenance de thèse publique sur la chaîne YouTube UNILTV, sous le titre «Ma thèse en 1680 secondes». (Réd.)

X (ex-Twitter): @YohannThenaisie

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