En direct du campus

©?Alexandra Spühler

Archéologie

Pompéi: l’UNIL décroche le Graal!

Encadrées par le professeur Michel Fuchs et l’assistante diplômée Alexandra Spühler, trois étudiantes en Lettres, Allisson Galimberti, Cindy Vaucher et Amélie Mazzoni, ont eu la chance de réaliser un stage de trois semaines au cours de l’été 2018 dans la plus mythique des cités antiques. C’est le fruit du partenariat, courant sur trois ans et renouvelable, qui s’est concrétisé entre l’Université de Lausanne et le Parc archéologique de Pompéi. Pour la première fois de leur histoire, des archéologues de l’UNIL peuvent étudier directement au cœur de la ville ensevelie après l’éruption du Vésuve le 24 octobre 79. Dans le cadre de la convention, et selon la spécialité de Michel Fuchs, l’équipe étudie deux ensembles de peintures murales fragmentaires. Les premiers résultats, concernant le lot trouvé dans la Maison des peintres au travail, indiquent que les peintures étaient réparties dans toute la demeure, et ne se trouvaient pas seulement dans la pièce principale. DT

Le site

Sanctuaire numérisé

Professeur à l’UNIL et à l’Université de Genève, Paul Collart (1902-1981) fouilla le sanctuaire de Baal­shamîn à Palmyre, en Syrie. Ce temple, construit en 17 de notre ère, était l’un des principaux monuments de la ville antique. Détruit presque 2000 ans plus tard par l’EI, ce monument fait l’objet d’un projet de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité (Faculté des lettres). Grâce à leurs photographies, notes et plans, les archives de Paul Collart constituent une excellente source pour documenter le sanctuaire. Leur numérisation permettra de préserver la mémoire de ce patrimoine. Une récolte de fonds est en cours, afin de lancer ce travail. (Réd)
unil.ch/collart-palmyre


Livre

Belles bêtes!

Collaboratrice de Allez savoir!, Virginie Jobé-Truffer vient de publier un bel ouvrage, Animaux extraordinaires de Suisse romande, chez Creaguide. Chacune des 60 créatures présentées (grand-duc, puma, mangouste, etc.) fait l’objet d’une «carte d’identité», qui fournit nombre d’informations sur sa vie, ses mœurs et sa place dans le monde. Grâce à une carte, les lecteurs peuvent ensuite aller voir la bête en vrai, dans un zoo, un parc animalier ou un vivarium, en Suisse romande ou en France voisine. DS


Allez savoir! vous en a déjà parlé

De la suite dans les idées

Plusieurs chercheurs qui sont déjà intervenus dans Allez savoir! font à nouveau l’actualité. Professeur au Département d’écologie et évolution, Alexandre Roulin collabore avec enthousiasme au projet Barn owls no boundaries (Allez savoir! 64, septembre 2016). Ce dernier réunit Palestiniens, Jordaniens et Israéliens autour du retour de la chouette effraie au Proche-Orient, une alternative efficace à l’utilisation de rodenticides. Ces produits provoquent en effet des dégâts écologiques. L’été dernier, le chercheur de l’UNIL a pu exposer ce projet à Alain Berset et Ignazio Cassis, ainsi qu’à une délégation d’ambassadeurs. Barn owls no boundaries a été présenté au Forum pour la paix de Paris, en novembre dernier.

Auteur de nombreux ouvrages, dont Addiction et spiritualité (Allez savoir! 68, janvier 2018), le psychiatre Jacques Besson est désormais professeur honoraire à la Faculté de biologie et de médecine. DS

Les archives complètes de Allez savoir! sont consultables sur scriptorium.bcu-lausanne.ch


Jusqu’à présent, les gens ne se sentaient que peu concernés par le fait que 0,5 degré supplémentaire de réchauffement à l’échelle globale se traduira par des impacts négatifs importants sur les sociétés. Or, cette année, la sécheresse induisant la perte de 2,5% du volume des glaciers suisses donne à s’interroger sur les mesures de fond à mettre en œuvre.

Emmanuel Reynard, directeur du nouveau Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (UNIL), à Sion. Dans Le Nouvelliste du 6 novembre


Félix Imhof©UNIL

Concours

Recherche écologique récompensée

La cinquième finale internationale de «Ma thèse en 180 secondes» s’est déroulée à l’UNIL le 27 septembre 2018. Geneviève Zabré, du Burkina Faso, a remporté le premier Prix du concours francophone de vulgarisation scientifique, après avoir présenté son projet de thèse à un public aussi profane qu’enthousiaste, en trois minutes chrono. La doctorante étudie l’acacia raddiana, une plante qui, une fois séchée et introduite dans l’alimentation du mouton, permet d’éliminer 80?% de bactéries situées dans sa panse et émettrices de méthane, gaz à effet de serre. Le deuxième Prix et le Prix du public ont été attribués au Français Philippe Le Bouteiller et son sujet sur l’imagerie sismique. La Conférence universitaire de Suisse occidentale et l’UNIL ont organisé l’événement, qui a rassemblé 18 candidats de tous horizons. NM
youtube.com/UNILTV


Distinction

Johanna Joyce reçoit le Prix Cloëtta

La biologiste Johanna Joyce, professeure au Département d’oncologie de l’UNIL et chercheuse au Ludwig Institute for Cancer Research Lausanne Branch depuis 2016, est corécipiendaire du 45e Prix Cloëtta. Cette récompense vient saluer les mérites particuliers d’une personnalité suisse ou étrangère dans des domaines spécifiques en sciences médicales. L’Irlandaise, experte dans le micro-environnement de la tumeur et l’immunothérapie, vient ainsi d’ajouter son nom à celui des 18 autres scientifiques de l’Université de Lausanne couronnés par cette distinction (lire également son portrait dans l’uniscope 639, novembre 2018). Elle rejoint Bernard Thorens ou Nouria Hernandez, rectrice de l’UNIL. Son prix lui a été remis vendredi 9 novembre lors d’une cérémonie organisée sur le campus de Dorigny. DT

Formation continue

Les coulisses des sciences criminelles

L’ADN ou une trace digitale constituent-ils des preuves absolues? Comment les tribunaux doivent-ils comprendre puis utiliser les rapports fournis par la science forensique? Ces questions – et de nombreuses autres – sont développées dans un cours en ligne gratuit lancé par une équipe passionnée de chercheurs et d’enseignants de l’École des sciences criminelles, à l’UNIL. En français ou en anglais, ce cursus en vidéo s’adresse à tout le monde et ne requiert aucun prérequis. Durant une quinzaine d’heures, réparties sur cinq semaines, il intéressera aussi bien les fans de CSI que les professionnels de la police et de la justice (magistrats, avocats, etc.), les étudiants en droit ou les journalistes. DS

Inscriptions: coursera.org/learn/challenging-forensic-science


L’UNIL dans les médias

Palmyre, théâtre et paraplégie

7983 Le nombre d’articles et d’émissions qui ont mentionné l’UNIL ou le CHUV dans les médias romands en 2018 (d’après la revue de presse Argus, au 29 novembre). A lui tout seul, le colauréat du Prix Nobel de chimie 2017 Jacques Dubochet en compte 156.

Le 3 octobre, l’inauguration du bâtiment Agora (lire en p. 15) a suscité un certain intérêt médiatique. L’avancée des travaux de Vortex, destiné aux athlètes des Jeux olympiques de la jeunesse 2020, puis à loger des étudiants, a rencontré un écho chez CNN.

À Paris, le 17 octobre, l’exposition Cités millénaires: Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul a été inaugurée à l’Institut du monde arabe. Un événement dont l’UNIL est partenaire scientifique. Des images tirées des archives de Paul Collart permettent la restitution virtuelle du temple de Baalshamîn en Syrie (lire en p. 12). Patrick Michel (Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité) a présenté le projet à Emmanuel Macron et Jack Lang.

L’automne passé, pendant un mois, la troupe du Théâtre du Soleil a joué Une chambre en Inde à Lausanne. Le 19 octobre, la metteuse en scène Ariane Mnouchkine s’est entretenue avec le public et des étudiants en Faculté des lettres à l’Anthropole, le temps d’une soirée très réussie. Plusieurs médias romands ont interviewé la femme de théâtre.

Début novembre, trois patients atteints de paraplégie ont pu marcher grâce à des recherches menées par Grégoire Courtine, professeur à l’EPFL et Jocelyne Bloch, professeure associée à la Faculté de biologie et de médecine (CHUV/UNIL). L’information et des vidéos impressionnantes ont fait le tour du monde. DS


Histoire

Le tour du Cercle

Installé à la place Saint-François, dans un immeuble du XVIIIe siècle, le Cercle littéraire de Lausanne fête ses 200 ans. Cette institution discrète est installée dans de beaux locaux, où se retrouvent les sociétaires, admis par cooptation. L’histoire de ce «lieu de sociabilité et de lecture» est contée dans un ouvrage élégant dirigé par Guillaume Poisson, collaborateur scientifique à l’Institut Benjamin Constant (Faculté des lettres). Certains épisodes valent le détour, comme la querelle des Anciens et des Modernes qui a eu lieu au moment d’autoriser la fumée, les rafraîchissements et les jeux dans les salles, afin de maintenir l’attractivité du cénacle.

Dès ses débuts, le Cercle compte une bibliothèque, devenue très importante au fil des ans. Celle-ci fait d’ailleurs l’objet d’un chapitre dans le livre, auquel plusieurs chercheurs de l’UNIL ont pris part. En effet, hier comme aujourd’hui, la lecture de la presse et des publications récentes constitue une activité privilégiée des sociétaires. DS

Les trésors du Cercle littéraire de Lausanne. Deux siècles de collections patrimoniales 1819-2019. Sous la direction de Guillaume Poisson. Editions Slatkine (2018), 157 p.

Passage en revues

Avant de tirer la prise

3149 Le nombre d’article que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques évaluées par les pairs, en 2018 (d’après Serval, au 29 novembre).

La Faculté des hautes études commerciales diffuse régulièrement des résultats de recherche sur son blog HECimpact, en français et en anglais, dans un format très accessible. À la fin octobre, un article récent de la professeure Ann van Ackere et de ses collègues a été mis en lumière. Sous le titre Can electricity companies be too big to fail?, les auteurs s’interrogent au sujet du secteur de l’énergie, qui pourrait prendre le même chemin que le système bancaire lors de la crise de 2008, tiré d’affaire grâce à des fonds publics.

D’abord, la taille des compagnies d’électricité croît, «ce qui entraîne un risque systémique accru, comme c’est le cas par exemple en Grèce, en Estonie et en France». Ensuite, ces entreprises se développent à l’international, dans un contexte qui manque de cadre supranational. En conséquence, elles «peuvent essayer de jouer avec le système et l’environnement réglementaire de l’arbitrage».

Ensuite, «l’introduction d’énergies renouvelables, telles que l’éolien et le solaire, a perturbé les marchés en faisant baisser les prix de l’électricité et en menaçant les profits des opérateurs qui ont fortement investi dans des technologies de production thermique traditionnelles.» Plus inquiétant, la différence entre la capacité de production des compagnies et les pics de demande, ce que l’on appelle les «marges de capacité», se resserre dans de nombreux pays. Une entreprise d’électricité dans cette situation ne peut pas cesser de fonctionner: elle risque de rejoindre les rangs des too big to fail.

Comme le raconte le blog HECimpact, «la crise de l’électricité en Californie en 2000-2001, qui a touché plus de 35 millions de personnes et entraîné un renflouement de l’État de 1 milliard de dollars, et la nationalisation du détaillant d’électricité colombien Electricaribe en 2016 ne sont que deux exemples d’un problème plus large.»

Ann van Ackere et ses collègues proposent des solutions. Par exemple, «les régulateurs devraient surveiller les indicateurs clés afin d’éviter que les compagnies d’électricité ne deviennent critiques pour le système». La prévention de fusions indésirables est également mentionnée, tout comme la scission d’entreprises trop grandes. (RÉD.)

Article complet et références sur unil.ch/hecimpact

© Matthieu Gafsou

Plâtre et ciment

Agora, un pôle contre le cancer

Situé non loin du CHUV, le nouveau Pôle de recherche translationnelle sur le cancer a été inauguré le 3 octobre 2018. Propriété de la Fondation ISREC, ce bâtiment accueille 300 chercheurs et cliniciens issus de différentes disciplines médicales et scientifiques. Il abrite des laboratoires, des plateformes technologiques, des salles de conférences, un grand auditoire et un restaurant. Le but consiste à accélérer le passage des résultats de la recherche jusqu’au patient. Les partenaires de ce projet sont l’Université de Lausanne, le CHUV, le Ludwig Institute for Cancer Research, l’EPFL, les Hôpitaux universitaires de Genève et l’Université de Genève. (Réd.) isrec.ch

Distinction

La traduction mise en lumière

Le 17 novembre, Elisabeth Edl (Allemagne) et Jean-Pierre Lefebvre (France) ont reçu le douzième Prix lémanique de la traduction, pour l’excellence de leur œuvre de traduction. Ces deux personnes contribuent depuis de nombreuses années à stimuler les échanges littéraires et intellectuels entre le français et l’allemand. La qualité de leurs travaux a déjà été honorée en d’autres lieux. Créé en 1985, décerné tous les trois ans, ce Prix est notamment soutenu par le Centre de traduction littéraire de Lausanne (Faculté des lettres de l’UNIL). (Réd.)
Informations: prixlemanique.ch

A l’honneur

Big data, médecine, sport et Grèce

Professeure associée au Département de stratégie de la Faculté des HEC, Annamaria Conti a été nommée membre du groupe d’experts créé par la Direction générale de la recherche et de l’innovation (Commission européenne) pour donner des conseils au sujet des grandes techniques de collectes de données. Basée à Bruxelles, cette entité est chargée de la politique de l’UE dans le domaine de la recherche, de la science et de l’innovation. Cette dernière vise à favoriser la croissance et l’emploi sur le continent. La chercheuse de l’UNIL s’intéresse justement à l’entrepreneuriat et à l’impact économique de la R&I. (Réd.)

Six équipes de recherches internationales ont été distinguées en octobre dernier par la Prostate Cancer Foundation (Los Angeles). Une somme totale de 5,5 millions de francs est allouée pour financer des recherches innovantes, dans le but de créer de nouveaux traitements contre cette maladie, lorsqu’elle se trouve à un stade avancé. L’immunothérapie constitue l’une des voies privilégiées (lire Allez savoir! 66, mai 2017). Parmi les scientifiques choisis figure George Coukos, chef du Département d’oncologie UNIL CHUV, du Service d’immuno-oncologie et directeur du Ludwig Institute for Cancer Research Lausanne. (Réd.)

Étudiante en lettres, Ajla Del Ponte est une athlète de haut niveau. Avec ses équipières de l’équipe nationale, elle détient le record suisse du 4 x 100 m. À la rentrée de septembre dernier, sa capacité à mener de front sa double carrière lui a valu le Prix des sports de l’UNIL. La Tessinoise fait partie des 67 personnes qui bénéficient d’un programme d’aménagement des études, un dispositif mis en place en 2013 par l’institution. En effet, son activité implique de nombreux entraînements ainsi que des voyages à l’étranger. Pour tout savoir des sportifs d’élite de l’UNIL, lire l’uniscope 639 (novembre 2018). (Réd.)

Le 13 novembre dernier, l’ambassadeur de France en Grèce Christophe Chantepy a remis les insignes d’officier de la Légion d’honneur à Pierre Ducrey, ancien président du Conseil d’administration de l’École française d’Athènes. Recteur de l’UNIL de 1987 à 1995, ce professeur est également vice-président de l’École suisse d’archéologie en Grèce, dont les activités récentes à Amarynthos ont été présentées dans Allez savoir! 70 (octobre 2018). Enfin, si le magazine que vous tenez entre les mains existe depuis 1995, c’est largement grâce à ce Valaisan convaincu que l’université se doit de communiquer auprès du public. DS

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