Evolution de la perception de l’Iran et du rôle de la Suisse auprès de l’Iran pendant la Guerre froide dans la presse romande

Pierre COGNET, Baptiste MEAN et Fingal PERSOUD

Présentation du sujet et éléments contextuels

Contexte historique et questionnement

Pendant la première moitié du XXe siècle, la Suisse entretient des relations stables avec l’Iran [1]. A partir de 1941, le gouvernement iranien est dirigé par le Shah Mohammad Reza Pahlavi [2]. Les premières instabilités émergent en 1951 lorsque son premier ministre Mohammed Hedayat Mossadegh décide de nationaliser l’Anglo-Iranian Oil Company (AIOC). Suite à cette décision, le pays entre en conflit avec la Grande-Bretagne. Le premier ministre Mossadegh prend le pouvoir par le biais d’un référendum mais le Shah conserve sa position grâce à un coup d’état orchestré en 1953 par les services secrets américains et britanniques. Pendant la crise de la nationalisation de l’AIOC, la diplomatie suisse organise le processus de médiation entre le gouvernement de Mossadegh, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, entre 1952 et 1953 [3] [4].

Nous étudierons comment la perception de l’Iran évolue dans la presse suisse au cours de cette période et comment est vu le rôle endossé par la Suisse.

À la fin des années 50, malgré la première crise de nationalisation, la Suisse a une implication diplomatique en Iran avec des mandats consulaires pour l’Iran avec Israël [5][6]. Tout au long des années 60, les Etats-Unis aident l’Iran à conduire une politique de modernisation. Des contestations croissantes au cours des années aboutissent en revanche à la fuite du Shah en 1979 et à la prise du pouvoir d’un gouvernement dirigé par le dignitaire religieux Rouhollah Khomeini qui instaure une république islamique [7] [8] [9].

Suite à l’établissement de ce nouveau gouvernement, l’Iran se retrouve de plus en plus isolé sur le plan international. En 1979 des étudiants réclamant l’extradition du Shah, réfugié aux Etats-Unis, prennent en otage le personnel de l’ambassade américaine ce qui envenime les relations avec les puissances occidentales. Les Etats-Unis retirent leur personnel diplomatique d’Iran et la Suisse joue alors avec l’Algérie un rôle de médiation entre les États-Unis et l’Iran. Elle traite par exemple toutes les affaires consulaires pour les citoyens américains [10] et adopte un role similaire à celui qu’elle avait à Cuba de 1961 à 1963 [11] [12]. Ces démarches s’inscrivent dans la politique des bons offices que la Suisse mène pour tenter de faire valoir au reste du monde sa politique de neutralité. La vision par la presse de cette politique de neutralité active sera aussi abordée dans notre analyse.

Depuis de nombreuses années, l’Iran a des contentieux frontaliers avec l’Irak. Ce dernier, voulant profiter de l’instabilité post-révolutionnaire de l’Iran, tente une invasion résultant en une guerre qui persiste jusqu’en 1988 [13]. Nous étudierons quel vocabulaire et idées sont mis en avant par la presse romande pour caractériser cette invasion.

L’histoire de l’Iran pendant la Guerre froide se caractérise par de nombreuses crises qui affectent la stabilité du pays et ses relations au niveau international. Grâce aux outils technologiques à notre disposition,

Informations sur le corpus et les ressources bibliographiques

Le corpus de sources est constitué des versions numérisées du Journal de Genève et de la Gazette de Lausanne. Les contenus des deux journaux ont fusionné en 1975. Des différences résident dans les articles concernant des évènements régionaux, qui ne nous intéressent pas dans le cadre de notre travail. Les articles qui portent sur l’international sont identiques à partir de cette date. L’analyse porte sur un corpus de 40 années s’étendant de 1950 à 1990.

Pour pouvoir interpréter au mieux les données collectées sur le corpus, des ressources bibliographiques sont nécessaires. Les ouvrages portent sur les différents acteurs de la crise des otages. Des ressources sur la politique des bons offices sont aussi utilisées pour comprendre au mieux le rôle de la Suisse dans des conflits internationaux par l’intermédiaire de mandats de puissance protectrice. De nombreux documents qui traitent de ces évènements ne sont pas consultables puisqu’ils sont encore tenus confidentiels.

“La Suisse et l’Iran”, transcription d’une conférence J.E. Töndury datant de 1963 explore les relations entre les deux pays pendant la première moitié du XXe siècle, avant que diverses crises ne viennent compliquer les échanges. L’ouvrage “Histoire de l’Iran contemporain” par Mohammad-Reza Djalili et Thierry Kelner est utilisé comme référence pour les grand évènements qui marquent l’histoire du pays au cours due la deuxième moitié du XXe siècle. “Die Rolle der Schweiz in der Iran-Geiselkrise 1979-1981” par Thomas Fischer analyse plus précisément l’implication de la Suisse dans la crise des otages américains en 1979. “La Suisse au service des intérêts américains à Cuba ou le succès de la politique de neutralité et de solidarité (1961-1963)” par Virginie Fracheboud donne un exemple de l’action de la Suisse sous mandat de puissance protectrice. Le point de vue plus personnal d’un citoyen Suisse sur le Shah est donné dans l’ouvrage “Between Court Jester and Spy. The Career of a Swiss Gardener at the Royal Court in Iran. A Footnote to Modern Iranian History” de Daniela Meier. Le reportage Des Suisses en Iran réalisé peu après la révolution de 1979 montre comment les expatriés suisses ont vécu l’évènement.

Méthodologies employées et structuration des données

Constitution des sous corpus

La première étape consiste à sélectionner les articles d’intérêt parmi la Gazette de Lausanne et le Journal de Genève pour former des corpus de textes à analyser. La sélection se fait en triant selon la date de parution et des filtres de mots-clefs. La plage temporelle des articles utilisés s’étend sur pratiquement toute la guerre froide: de 1950 à 1990. Nous créons donc un premier corpus des articles en lien avec l’Iran en gardant seulement ceux qui contiennent un des mots-clefs: Iran, iranien(ne)(s), perse(s) ou persique(s). La sélection aboutit à un corpus constitué de 13716 articles.

Cette première sélection est en revanche insuffisante pour une analyse poussée de notre sujet. Il est nécessaire de créer des sous-corpus pour des observations autour de périodes temporelles et sujets plus précis. Notre analyse s’intéresse au rôle de la Suisse dans les diverses crises que l’Iran rencontre au cours de la deuxième partie du XXème siècle. Un corpus plus spécifique aux relations avec la Suisse est créé en ne gardant que les articles contenant un des mots-clefs: Suisse(sse)(s), helvète(s), helvétique(s). Un corpus de 3489 articles est ainsi obtenu.

Les principaux évènements qui impliquent la Suisse dans la vie politique, diplomatique et économique de l’Iran correspondent à des périodes de crises dont les dates sont connues. Afin d’analyser plus en détail ces périodes, des corpus concernant chacune des crises sont créés. %par restriction de la plage temporelle et par ajout de mots-clefs. Pour le corpus concernant la nationalisation de l’Anglo Iranian Oil Company (AIOC) au début des années 50, nous choisissons les articles publiés entre 1950 et 1960. Le conflit impliquait le Royaume-Uni et l’Iran donc les mots-clefs Anglais, Angleterre, Britannique(s), Grande-Bretagne, Royaume-Uni et AIOC servent de filtre, laissant 766 articles. Ensuite, pour le corpus sur la crise d’otages de 1979 qui implique les Etats-Unis, les articles sont pris entre 1979 et 1981 et doivent contenir le mot otage(s) et un des mots Etats-Unis, américain(e)(s), laissant donc 1282 articles. Enfin, le dernier évènement de crise à analyser est la guerre avec l’Irak. Celle-ci commence peu après la crise des otages et dure jusqu’en 1988. Les articles sont sélectionnés de 1980 à 1990 et contiennent les mots Irak(ien)(ne)(s), Iraq(u)(ien)(ne)(s). Ce sous-corpus contient 2135 articles.

Il est intéressant d’analyser l’évolution des thèmes abordés par les journaux sur la période entière de travail. Pour ceci, de multiples corpus sont réalisés, chacun correspondant à une plage temporelle de 10 ans. Ce laps de temps semble suffisamment grand pour éviter d’avoir des groupes qui ne contiennent pas assez de données, et donc de mauvaises statistiques, mais suffisamment petit pour pouvoir observer des évolutions temporelles. Une analyse est portée sur chaque corpus pour déterminer les principaux champs lexicaux qui ressortent et observer si ces champs évoluent au cours du temps. Une telle analyse permet aussi de remarquer si les grandes crises qui ont marquées l’histoire de l’Iran se refléteront dans les résultats. Ces corpus contiennent entre 2000 et 6000 articles. On remarque qu’à partir de 1976, le nombre d’articles augmente significativement car des tensions se font sentir dans le pays alors que la révolution de 1979 approche.

Les relations entre corpus et sous-corpus sont visibles sur la Figure 1. Les Figures 2 et 3 présentent le nombre d’articles par année pour les corpus “Iran” et “Iran-Suisse” pour le Journal de Genève. Les résultats sont similaires sur la Gazette de Lausanne.

Figure 1: Corpus et sous-corpus analysés.

Figure 2: Nombre d’articles pour le corpus “Iran” par année pour le Journal de Genève.

Figure 3: Nombre d’articles pour le corpus “Suisse” par année pour le Journal de Genève.

Génération de graphes

Une première analyse de nos corpus se fait grâce au langage de programmation Python en générant des Ngrams. Pour un mot choisi, il est possible de compter le nombre d’apparitions par année. Ceci est ensuite présenté sur un graphique.

L’analyse des corpus se fait ensuite grâce à Iramuteq afin d’étudier statistiquement les articles sélectionnés. Une première étape est la constitution de classes de mots, avec la méthode Reinert. Iramuteq crée des champs lexicaux parmi lesquels il essaie de classer tous les articles (classification simple par texte). Il permet de visualiser les principaux mots appartenant aux classes.

Il existe différentes possibilités pour présenter les résultats qui seront obtenus. On peut visualiser la liste des classes avec leurs mots les plus représentatifs et le pourcentage d’articles qu’elles contiennent. Les Figures 4 et 5 en sont des exemples. Obtenir ces pourcentages permet de visualiser l’importance des classes à travers le temps. Un tel format permet d’observer si une crise se reflète dans les sujets abordés par les journaux.

Figure 4: Dendrogramme du corpus “Crise AIOC”.

Figure 5: Dendrogramme du corpus “Suisse”.

L’analyse de similitudes se base sur les cooccurrences de mots dans le corpus. Dans le graphique, les mots sont reliés par des arrêtes dont l’épaisseur est proportionnelle à la similarité. Avec le logiciel Gephi, on peut colorier les points par classes de modularités, et les positionner de manière plus naturelle (comme le montre la Figure 11)

Auto-critique

Dans certaines des classes de dendrogrammes, les noms des auteurs d’articles apparaissent (par exemple, René Payot dans Figure 4), créant possiblement des classes fictives, amoindrissant la qualité de l’étude statistique. Nous aurions pu d’avantage utiliser les informations supplémentaires telles que la position des articles dans les journaux, les différences entre les deux journaux etc.

Interprétation des résultats et des visualisations

Évolutions temporelle de concepts

Commençons sur le corpus total de l’Iran. La Figure 6 montre pour chaque année la proportion que les articles du corpus représentent par rapport au nombre total d’articles publiés cette année. On remarque que des pics marqués, et le maximum en 1979, année de la révolution islamique ainsi que la crise des otages. De plus, le nombre d’articles augmente avec le temps. Le pic des années 1950 correspondant à la crise de la AIOC, ainsi qu’au changement de régime, est bien plus faible que la proportion d’articles durant les années 1980 et la guerre Iran-Irak. Ceci montre une attention croissante autour de l’Iran.

Figure 6: Nombre d’articles publiés par année dans le corpus “Iran” divisé par le nombre total d’articles publiés cette année.

Figure 7: Ngram du corpus “Iran” pour différents mots clés liés à la crise des otages de 1979.

Concentrons nous sur la crise des otages avec les mots otage, CIA, consul, ambassade et étudiant. Les mêmes pics que dans la Figure 7 sont présents, surtout en 1979. Nous pouvons en déduire que la crise des otages a reçu une attention particulière dans la presse suisse. Cela peut s’expliquer par les émotions que suscite une telle prise d’otages. Possiblement une peur de l’insécurité, même les ambassades de grandes puissances occidentales ne sont plus à l’abri.

Le pic en 1987 correspond à une autre crise d’otages qui a eu lieu au Liban. Cependant pour le mot clé étudiant, le pic est beaucoup plus important en 1979 qu’en 1987, car en effet la crise iranienne fut initiée par des étudiants.

Dans le Ngram Suisse, un pic important est observable en 1979 sur la Figure 8. Les articles mettent donc en lien la Suisse et l’Iran durant cet événement. La Figure 9 montre le Ngram du mot clé otage dans le corpus “Suisse”, on voit qu’en 1979, 17% des articles de ce corpus contiennent le mot clé otage. Ceci indique donc une attention importante de la presse romande à l’égard de cet événement, surtout que cette crise éclate le 4 novembre, en fin d’année.

Figure 8: Nombre d’articles par année du corpus “Suisse”.

 

Figure 9: Ngram dans le corpus “Suisse” pour le mot otage.

Crise des otages

Figure 10: Dendogramme du corpus “Crise d’Otages”.

Sur le graphe des similitudes de la Figure 11 on retrouve à gauche, la partie relations internationales (nations unis, conseil de sécurité, diplomatie). La Suisse ne semble pas jouer de rôle particulièrement important. Du côté droit, autour du mot “américain”, on y retrouve la manière dont les États-Unis gèrent la crise ainsi que les intérêts en jeu avec les mots “militaire”, “autorité”, “banque” ou encore “dollar”.

Les articles traitent du rôle diplomatique de la Suisse en Iran. Un article du 15 février 1980 cite M. Aubert “la Suisse ne reste pas cantonnée dans une attitude passive, mais participe activement”. Toutefois le contenu des négociations reste secret comme expliqué dans un article du 17 mai 1980 “Il est logique que je ne puisse rien dire sur la question des otages puisque la Suisse représente les intérêts des Etats-Unis en Iran”. Il y a même des discussions sur les vertus de la politique, comme dans l’article du 20 mai 1980 “Notre politique de bons offices et humanitaires est hautement appréciée outre-Atlantique”.

Figure 11: Graphe de similitudes du corpus “Crise d’Otages”.

Guerre Iran-Irak

Penchons nous à présent sur le corpus de la guerre d’Irak allant de 1980 à 1990, contenant 3110 articles. La Figure 12 montre le dendrogramme qui en découle. Pour se pencher sur le rôle de la Suisse, la Figure 13 montre le dendrogramme de l’intersection entre ce corpus et celui de la Suisse, contenant 335 articles, soit 11%. Ce résultat est attendu puisque l’implication de la Suisse dans un conflit armé devrait être basse dû à sa politique de neutralité, contrairement à une crise comme celle des otages qui est de nature différente.

Dans les articles de cette intersection, la classe sur le pétrole reste (classe 6 devient classe 3), celle sur les combats et stratégies de guerre (classe 2) disparaît. Elle laisse place à la classe 1, plus axée sur la diplomatie autour de la guerre, qui traite en partie de la crise des otages américains. Les deux dendrogrammes comportent une classe sur la politique internationale et l’ONU (classe 1 puis 2). Celle du corpus avec la Suisse, contient le nom d’Edouard Brunner, le secrétaire d’État aux affaires étrangères à partir de 1984. Une classe fait son apparition dans le corpus avec la Suisse, la numéro 5 traitant des aspects financiers et économiques autour de cette guerre. La Suisse semble donc être associée moins aux aspects violents de la guerre, mais plutôt aux aspects économiques et financiers. Les journaux étudiés ont une ligne éditoriale plutôt libérale, ceci peut expliquer en partie ces observations.

Figure 12: Dendrogramme du corpus “Guerre d’Irak”.

Figure 13: Dendrogramme de l’intersection des corpus “Guerre d’Irak” et “Suisse”.

Conclusion

Nos résultats permettent de voir les principales préoccupations de ces journaux romands. Comme supposé au début de ce projet, l’intérêt suscité par l’Iran augmente grandement à partir de 1979 avec la révolution et la crise des otages. Le rôle de la Suisse auprès des grands événements semble se concentrer autour des aspects diplomatiques et économiques. La proportion accrue d’articles parlant de la crise des otages relativement à la guerre Iran-Irak dans le corpus lié à la Suisse confirme la plus grande implication de la Suisse dans la crise des otages.

Ces outils d’analyse permettent d’étudier un grand nombre de textes, que nous n’aurions pas pu lire entièrement autrement. Mais seuls des éléments simples peuvent être analysés, des analyses profondes sur le sens des textes restent compliquées. L’algorithme permet de compter les mots mais est limité dans sa considération du contexte. Par exemple, l’algorithme mettra le même lien de cooccurrence entre “Suisse” et “neutre” pour les phrases “La Suisse n’est pas neutre.” et “La Suisse est neutre.”.

Références

Notes

  • [1]  TÖNDURY, 1963, p.2-10
  • [2] DJALILI et KELLNER, 2017, p.52
  • [3] FISCHER, 2004, p.27-30
  • [4] MEIER, 2000, p.78-80
  • [5] FISCHER, 2000, p.47-48
  • [6] TÖNDURY, 1963, p.2-10
  • [7] DJALILI et KELLNER, 2016, p.78
  • [8] FISCHER, 2004, p.47-51
  • [9] SCHINDLER et MOTTIER, 1979, minute 25
  • [10] FISCHER, 2000, p.55-57
  • [11] FRACHEBOUD, 2015, p.47-62
  • [12] FISCHER, 2000, p.35-37
  • [13] DJALILI et KELLNER, 2016, p.93-113

Bibliographie

Littérature secondaire
  • DJALILI, Mohammad-Reza et KELLNER, Thierry, Histoire de l’Iran contemporain. Paris : La Découverte, 2017, 128p. (Repères Histoire; 559)
  • FISCHER, Thomas, Die Rolle der Schweiz in der Iran-Geiselkrise 1979-1981. Eine studie zur Politik der Guten Dienste im Kalten Krieg, Zürich: Forschungsstelle für Sicherheitspolitik der ETH, 2004, 204 p. (Zürcher Beiträge zur Sicherheitspolitik und Konfliktforschung; Nr. 73)
  • FRACHEBOUD, Virginie, La Suisse au service des intérêts américains à Cuba ou le succès de la politique de neutralité et de solidarité (1961-1963), Relations internationales, n° 163, 2015, p. 47-62
  • MEIER, Daniela, Between court Jester and Spy: The career of a Swiss Gardener at the royal court in Iran. A footnote to modern Iranian history , Critique: Journal for Critical Studies of the Middle East, n° 16, 2000, p. 75-87
  • SCHINDLER, Marc (journaliste) et MOTTIER Christian (réalisateur), Des Suisses en Iran dans Tell Quel, Genève: Radio Télévision Suisse, 1979
Sources
  • TÖNDURY, Jean-Eugène, La Suisse et l’Iran: quelques aspects des relations entre les deux pays: conférence, Berne: Commission nationale suisse pour l’Unesco Section de l’éducation , 1963, 11p.

Annexe – Évènements importants de l’histoire iranienne pendant la Guerre Froide

    • 1941: Prise du pouvoir par Shah Mohammad Reza Pahlavi.
    • 1951: Nationalisation de l’Anglo-Iranian Oil Company menant à un embargo du Royaume-Uni contre l’Iran.
    • 3 août 1953: Le premier ministre Mossadegh prend le pouvoir par le biais d’un référendum.
    • 19 août 1953 : Coup d’état orchestré par les services secrets américains et britanniques pour redonner le pouvoir au Shah Mohammad Reza Pahlavi.
    • Années 60: Révolution blanche, modernisation de la société iranienne avec soutien des Etats-Unis.
    • 1978: Grands soulèvements populaires et mouvements de contestation contre le Shah.
    • 16 janvier 1979: En pleine révolution le Shah Mohammad Reza Pahlavi s’exile.
    • Février 1979: Retour en Iran de Khomeini, précédemment forcé à l’exil le 1er février, qui prend le pouvoir et instaure la république islamique le 11 février.
    • 4 novembre 1979: Des étudiants iraniens prennent en otage pendant 444 jours le personnel de l’ambassade américaine à Téhéran. Ils demandent le rapatriement du Shah exilé aux Etats-Unis.
    • 22 septembre 1980: L’Irak lance une invasion surprise de l’Iran, profitant de l’instabilité politique post-révolutionnaire, débutant ainsi la guerre Iran-Irak.
    • 20 janvier 1981: Libération des otages américains à Alger.