Art politique

« Nous ne sommes pas uniquement des enfants des bateaux, nous sommes également les enfants du feu et de la terre » est un appel depuis l’art politique considéré comme un processus de décolonisation de l’esprit.

Après la dictature, en Uruguay, un nouveau langage de l’art apparaît, né du besoin de récupérer un nouvel horizon utopique-critique. L’art devient un moyen pour construire des identités sur la base d’une négociation imaginaire entre un passé collectif, des mémoires personnelles et une hétérotopie sociale.

Le discours de la production artistique est ainsi devenu celui de la mémoire – mémoire sociale, mémoire critique, mémoire créatrice d’imaginaires possibles, reconfiguration des frontières entre mémoire publique et mémoire privée. Il s’agit aujourd’hui de créer des politiques de représentation dans l’art, c’est-à-dire de créer des stratégies discursives qui constituent elles-mêmes un problème politique.

Que l’art politique soit l’art de l’impossible ! La question actuelle n’est plus tellement « qui sommes nous ? », mais « qui voulons nous être ? »

En devenant co-créateurs de leur identité autochtone, le projet des Charrúas est de dépasser la vision racialiste et raciste qu’ils ont intériorisée pour reconstruire un autre « être ensemble » en (ré)cupérant des valeurs communautaires.

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Andrea Olivera
Assistante / Doctorante
Laboratoire d’anthropologie culturelle et sociale