Les habits neufs de l’Unithèque

Extension et modernisation de la Banane

ÉCLAIRAGES

Visite de chantier avec Daniel Elangko, ingénieur coordinateur des travaux, et Sophie Reymond, responsable communication à la BCUL.

Fabrice Ducrest © UNIL

Fabrice Ducrest © UNIL

ÉCLAIRAGES

Visite de chantier avec Daniel Elangko, ingénieur coordinateur des travaux, et Sophie Reymond, responsable communication à la BCUL.

Nouvel espace grandiose

Nul ne saurait ignorer le chantier d’extension de l’Unithèque, affectueusement surnommée la «Banane», visible de loin. Il a connu du retard depuis son lancement en 2021 mais touche bientôt à sa fin, avec la pose des luminaires et autres finitions au niveau du sol. Le gros œuvre a été achevé en 2023 et une ouverture provisoire se profile, avant la nouvelle phase de modernisation du bâtiment initial. Visite de chantier avec Sophie Reymond, responsable communication à la BCUL, et Daniel Elangko, ingénieur coordinateur des travaux.

«La bibliothèque va passer de 800 places de travail à près de 2000», explique Sophie Reymond. Le volume des magasins prend lui aussi de l’ampleur pour accueillir les vastes collections et les nouvelles acquisitions. «Près de 13’000 livres sont ajoutés aux collections de l’Unithèque chaque année», précise-t-elle. Un exemple : le magasin académique (l’un des plus grands, proche du guichet) sera disponible dès avril 2024. L’extension comprendra encore, notamment, un nouveau local pour rapatrier depuis le site de la Riponne les archives musicales, rassemblant ainsi les collections patrimoniales à l’Unithèque. La Riponne conserve notamment les ouvrages grand public, la documentation vaudoise et le dépôt légal de tous les livres édités dans le canton…

Daniel Elangko nous conduit dans cet espace grandiose réparti sur trois étages ou terrasses, reliés au centre par un bel escalier hélicoïdal. Le libre-accès prendra, pendant la période provisoire, ses aises au premier niveau de cette extension, qui marquera comme aujourd’hui l’entrée principale de la bibliothèque. Pas de colonnes : une complexe toiture franchit l’espace d’une seule portée avec 40 grandes poutres de béton et autant de poutres plus petites, accueillant 40 vitrages en hauteur pour laisser passer une lumière naturelle diffuse. À l’extérieur, la forêt de Dorigny fait signe depuis le deuxième étage, qui accueillera lui aussi des places de travail, ainsi qu’une zone plus lounge et ludique. «Le chantier se rétracte déjà et laissera la nature reprendre peu à peu ses droits, jusqu’à la façade vitrée adossée à la colline», décrit l’ingénieur employé par la BCUL pour ce chantier.

Second chantier pour rénover l’existant

À terme, l’extension et le bâtiment initial ne feront plus qu’un, en toute harmonie. Mais un second chantier doit démarrer pour rénover l’existant, un travail d’ampleur lui aussi. Il s’agira notamment de «moderniser le libre-accès ainsi que les espaces de bureau du personnel de la BCUL, et surtout de creuser la nouvelle entrée monumentale qui reliera ancienne et nouvelle Unithèque», résume Sophie Reymond.

On imagine un peu les défis engendrés par cette cohabitation entre un si gros chantier, en ses multiples phases, et les prestations de la BCUL, maintenues grâce à de multiples déménagements internes et à beaucoup de patience et de flexibilité, ainsi qu’à la gestion de Rachel Vez Fridrich, directrice adjointe BCUL en charge du site Unithèque. Le bureau d’architectes lausannois FHV, retenu par le concours, a dessiné et géré le projet (architecte Guillaume Henry, gestion Gabriela Bratu, direction des travaux Mathieu Troillet), sous la houlette du Canton de Vaud et de sa Direction générale des immeubles et du patrimoine (Joëlle Schumann) et avec le soutien à l’UNIL du service Unibat. – NR